POLITIQUE
Serge Sarkissian viole l’accord mutuel et dévoile certains détails des questions discutées en les utilmisant à son bénéfice
Interview de M. Ali Hassanov, chef du département des affaires sociales et politiques à l’Administration présidentielle de la République d’Azerbaïdjan, accordée à l’AZERTAC
- Monsieur Hassanov, après la rencontre des présidents à Sotchi, le président arménien Serge Sarkissian a fait certaines déclarations concernant les questions discutées lors de la rencontre. Nous voudrions avoir votre avis sur ses déclarations.
- Nous regrettons que Serge Sarkissian ait une fois de plus violé l’accord mutuel en faisant des déclarations sur certains détails des sujets abordés lors de la rencontre des présidents qui s’est déroulée à huis clos. Le cas le plus triste est qu’il déforme les questions soulevées par les parties lors de la même rencontre et sa position, et les falsifie conformément à ses propres hypothèses et aux intérêts de l’Arménie. Bien sûr, tels actes ne lui apportent guère d’honneur et de réputation en tant que dirigeant et président du pays. Si ces faits devaient être dévoilés, les présidents auraient tenu une conférence de presse à l’issue de leur rencontre et auraient fait en face-à-face des déclarations sur toutes les questions. Seulement les personnes comme Sarkissian peuvent, de retour après une réunion dans leur pays, présenter à la communauté locale les questions discutées d’une manière déformée en y ajoutant leurs hypothèses subjectives et leurs intérêts, pour devenir un faux héros.
- Sarkissian l’a déjà fait. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de clarifier certaines questions discutées lors de la rencontre et de préciser certains détails. Que peut-on dire à ce propos à la communauté azerbaïdjanaise ?
- Nous regrettons une fois de plus que cet acte de Sarkissian nous oblige de faire des déclarations sur certaines questions discutées lors de cette rencontre à huis clos. Donc, lors de la rencontre tenue en présence du président russe Vladimir Poutine, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a soulevé la question concernant les deux natifs de Kelbedjer, capturés par les troupes armées arméniennes sur les territoires occupés azerbaïdjanais. Comme vous le savez, l’un des otages est le citoyen russe et on a diffusé la lettre de sa famille adressée au président de la fédération de Russie. Le président azerbaïdjanais a retourné sur cette lettre et l’a présentée à l’attention de son homologue Vladimir Poutine et a soulevé au cours de la rencontre la question de leur libération.
Selon le président Ilham Aliyev, les Arméniens ont présenté, sans aucune justification, ces deux natifs de Kelbedjer comme des «saboteurs dangereux» et ont crée un odieux show médiatique sur eux. Tandis que ces deux personnes visitaient depuis plusieurs années, en jouissant de leurs droits de citoyenneté, les tombes de leurs parents dans leurs villages natals occupés par les Arméniens, selon les membres de leurs familles. Etant donné que l’un d’eux est le citoyen russe, c’est tout à fait naturel que le président Ilham Aliyev a demandé à son homologue russe Vladimir Poutine pour s’exprimer sur cette question et, bien sûr, cela a pour objectif la libération sans réserve de ces civils.
En outre, lors de la réunion trilatérale, le président azerbaïdjanais a exigé le retour sans réserve , en conformité avec les lois de la guerre, des corps des soldats et des civils tués par les forces armées arméniennes dans la zone frontalière et sur la ligne de front des armées. Lors de la réunion, en s’adressant à Sarkissian le Président de la République a exprimé une telle expression: «Même à l’époque d’Hitler, les nazis n’avaient pas commis des actes aussi barbares que les Arméniens avaient fait sur les otages et les cadavres. Il ne faut pas montrer de tel mépris envers les cadavres, ce sont des actes inhumains». Le président a également demandé la remise immédiate des corps à leur famille.
Bien sûr, S. Sarkissian n’a pas pu trouver des arguments sérieux contre les jugements du Président azerbaïdjanais, il a évoqué la propagande de l’Azerbaïdjan pour la remise de la dépouille de Mubariz Ibrahimov, qui avait franchi courageusement en juin 2010 le champ de mines et a infligé de lourdes pertesaux ennemis avec leur propre arme et été tué héroïquement dans un combat inégal. Le président arménien a accusé les Azerbaïdjanais d’ «blesser les sentiments des Arméniens en présentant Mubariz Ibrahimov comme un héros». En réponse, le président Ilham Aliyev a rappelé à Sarkissian: «La guerre a ses propres lois. Nous n’avons pas présenté Mubariz Ibrahimov comme un héros. Seul, il a détruit la tranchée défendue par les soldats arméniens, a tué plus d'une douzaine d’occupants arméniens et est mort héroïquement. Selon les lois de la guerre, les parties doivent respecter les héros. Mubariz Ibrahimov a montré un véritable héroïsme et a reçu le titre de héros national». Le président Ilham Aliyev lui a également fait part de présenter les héros en tant que héros.
-Monsieur Hassanov, lors de son discours, Serge Sarkissian a également souligné qu’au cours des récents actes de sabotage, l’Azerbaïdjan avait subi plus de pertes, les Arméniens avaient montré leur «force» et a tenté d’rassurer son peuple par ce «fait». Que pourriez-vous en dire?
- Sarkissian, bien sûr, essaie de cacher délibérément le nombre des pertes de l’armée arménienne suite aux attaques des groupes de sabotage et de reconnaissance et veut dissimuler ce fait. Cependant, les sources internes et externes confirment que l'Arménie a perdu environ 50 militaires lors des affrontements récents. Les autorités militaires et politiques de l’Arménie n’arriveront jamais à dissimuler le nombre de leurs pertes. Au lieu de poursuivre de telles tentatives d’attaque provoquant un coup direct à l’avenir de la paix dans le Caucase du Sud et de tenir le peuple arménien en otage de la guerre, il serait préférable que Serge Sarkissian pensât à ses concitoyens qui quittaient le pays en masse et ont été dispersés à travers le monde à la recherche d’emploi et du pain.