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POLITIQUE

Le génocide du 31 mars constitue la page la plus sanglante de la politique d’épuration ethnique de l’Arménie contre les Azerbaïdjanais

Le génocide du 31 mars constitue la page la plus sanglante de la politique d’épuration ethnique de l’Arménie contre les Azerbaïdjanais

Ali Hassanov

Professeur, Docteur en sciences politiques, 
Adjoint du Président de la République d’Azerbaïdjan
pour les Affaires publiques et politiques
 

Le transfert des Arméniens sur les terres azerbaïdjanaises

La politique d’épuration ethnique, d’agression et génocidaire menée délibérément par les nationalistes arméniens contre le peuple azerbaïdjanais durant les deux derniers siècles constitue les étapes très douloureuses de l’histoire azerbaïdjanaise, marquées par des tragédies, ainsi que des événements sanglants. Le principal objectif de cette politique chauvine a été de construire, en expulsant les Azerbaïdjanais de leurs terres historiques, un Etat de «Grande Arménie», inventé par les nationalistes et les idéologues arméniens, sur les terres qui étaient azerbaïdjanaises depuis les temps les plus reculés. Les faits historiques montrent que le transfert en grande quantité de la population arménienne depuis l’Iran et la Turquie dans la partie montagneuse de la région du Karabagh de l’Azerbaïdjan, stratégiquement importante, a été entamé au début du XIXe siècle. L’Empire russe, voulant prendre le contrôle des ressources naturelles de la région à cette époque-là, a fait recours au «facteur arménien» en tant qu’instrument politique dans les guerres face à la Russie, à la fin du XVIIIe siècle, et à la Turquie, au début du XIXe siècle.

Après avoir pris Gandja au début du XIXe siècle, le prince P. D. Tsitsianov, commandant des forces armées russes présentes dans le Caucase, a informé l’Empereur de Russie dans sa lettre du 22 mai 1805 que le Karabagh était considéré, par sa position géographique, comme la porte de l’Azerbaïdjan ainsi que de l’Iran, et pour cette raison il fallait le tenir sous contrôle et tâcher beaucoup plus d’y renforcer leur propre position. Un tel objectif s’est bientôt réalisé. Le 14 mai 1805, un traité a été signé entre Ibrahim Khalil-khan, le khan du Karabagh, et le général Tsitsianov. Par la suite de l’annexion du khanat du Karabagh à la Russie, P. D. Tsitsianov s’est immédiatement mis à transférer les Arméniens des autres provinces du Caucase du Sud au Karabagh pour y renforcer la position de la Russie tsariste.

D’après la «Description de la province du Karabagh», un document important relatant largement le nombre et la composition ethnique de la population du Karabagh et dressé par les fonctionnaires tsaristes Yermolov et Moguiliovski, en 1823, il y a eu dans la province du Karabagh 20.095 familles, dont 15.729 d’origine azerbaïdjanaise et 4.366 d’origine arménienne. C’est-à-dire, le nombre des familles arméniennes avait atteint 4.366 dans la province grâce aux Arméniens transférés au Karabagh encore avant 1823. L’accroissement considérable de la population arménienne dans la partie montagneuse du Karabagh s’est produit dans les années 20 du XIXe siècle, notamment après l’occupation du Caucase du Sud par la Russie. Le transfert massif des Arméniens de Perse, de Turquie et d’Azerbaïdjan du Sud dans le Caucase du Sud, y compris le Karabagh, au cours des guerres russo-iraniennes, en 1804-1813 et 1826-1828, et russo-turques en 1828-1829, même après, les a rendus plus nombreux dans cette région.

L’historien et ethnographe N. N. Chavrov indique clairement l’occupation du Caucase par la Russie tsariste et, à cet égard, il parlait du transfert pour la première fois des autres nationalités sur ce territoire: «Nous avons commencé notre œuvre de colonisation, non par l’installation de Russes en Transcaucasie, mais par celle d’étrangers. Nous les avons installés sur les meilleures terres des gouvernements de Tiflis et Elizavetpol (Gandja). De différents privilèges leur ont été attribués».

Selon l’historien N. N. Chavrov, entre 1828-1830, près de 200.000 Arméniens ont été transférés dans la partie montagneuse du Karabagh. Il décrit : «A la fin de la guerre de 1826-1828 et pendant deux ans, de 1828 à 1830, nous avons transféré en Transcaucasie plus de 40.000 Arméniens de Perse et de plus de 84.000 Arméniens de Turquie ; nous les avons installé sur les meilleures terres dans les gouvernements d’Elizavetpol et d’Irévan, les districts de Tiflis, Bortchali, Akhaltsikh, Akhalkalakhi. Plus de 200.000 dessiatines de terre appartenant à l’Etat ont été allouées à leur installation et plus de 2.000.000 roubles ont été déboursés pour acquérir des terres privées de musulmans. La partie montagneuse du gouvernement d’Elizavetpol (le Haut-Karabagh actuel) et les rives du lac Göytcha (aujourd’hui le lac Sevan) sont peuplées de ces Arméniens. Il ne faut pas perdre de vue qu’outre les 124.000 Arméniens officiellement transférés, il y a eu une immigration non officielle, de sorte que le nombre d’immigrants dépasse de loin les 200.000 personnes».

Ce fait montre que les Arméniens transférés ont été installés surtout sur les terres où ils étaient absents et peu nombreux. Il devient évident que les Arméniens ont été beaucoup moins nombreux dans les gouvernements azerbaïdjanais de Gandja et d’Irévan jusqu’au début du XIXe siècle, notamment avant le traité de Turkmentchaï. Ainsi, durant les deux années postérieures au traité de Turkmentchaï, les Arméniens ont réussi, sous le protectorat de la Russie tsariste, à s’installer dans les différentes localités azerbaïdjanaises. Cette protection de la Russie tsariste envers les Arméniens s’est fait sentir aussi dans les années suivantes.

Le transfert des Arméniens dans le Caucase du Sud s’est poursuivi à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Pendant seulement 13 ans, de 1896 à 1908, 400.000 Arméniens ont été transférés en Transcaucasie. «En 1896, dans son rapport sur les Arméniens vivant en Transcaucasie, l’adjudant-général Cheremetiev a écrit qu’ils constituaient 900.000 personnes. Mais en 1908, leur nombre a atteint 1.300.000 personnes, c’est-à-dire que les Arméniens se sont accrus de plus de 400.000 pendant cette période. Aujourd’hui, sur 1.300.000 Arméniens vivant en Transcaucasie, 1.000.000 ne sont pas des habitants autochtones de la région et y ont été installés par nous», selon le témoignage apporté par l’historien russe N. N. Chavrov.

En général, le transfert des Arméniens dans la partie montagneuse du Karabagh a eu une sérieuse influence sur la situation démographique de la région. Selon les résultats du recensement de la population, en 1897, le Karabagh a compté 54.841 familles, dont 29.350 azerbaïdjanaises et 18.616 arméniennes. Tandis qu’en 1917, le nombre des Arméniens a constitué 46 pour cent, s’étant accru grâce aux immigrants, et celui des Azerbaïdjanais 51 pour cent de la population.

La collection annuelle «Kavkazski kalendar» de 1917 a publié que 199.000 (58,3 pour cent) Azerbaïdjanais et 142.000 Arméniens (41,7 pour cent) vivaient au Karabagh. Comme on le voit, malgré le transfert artificiel par étapes des Arméniens au Karabagh, grâce à la protection de la Russie tsariste, les Azerbaïdjanais ont été non seulement des habitants autochtones de ces terres, mais également ils ont constitué la majorité de la population à toutes les époques. Les données statistiques reflétées dans les chroniques de la collection «Kavkazski kalendar» prouvent qu’auparavant les Azerbaïdjanais ont été beaucoup plus nombreux que les Arméniens même sur le territoire actuel de l’Arménie. Par exemple, en 1886, le district de Zanguézour du gouvernement de Gandja (Elizavetpol) a compté 326 villages, dont 154 azerbaïdjanais (45,7 pour cent), 91 kurdes (27,8 pour cent) et seules 81 arméniens (24,8 pour cent).

En 1889, la population azerbaïdjanaise du district de Zanguézour a dépassé de 1.500 personnes celle arménienne. Pourtant, en 1897, Zanguézour a compté 142.000 habitants, dont 71.200 (50,1 pour cent) ont été azerbaïdjanais et 63.600 (44,8 pour cent) arméniens. Dans le recueil statistique publié par la Direction centrale de la Statistique de l’Arménie en 1962, il est noté qu’en 1831, la ville d’Irévan a eu 18.766 habitants, dont 15.992 ont été azerbaïdjanais, tandis qu’en 1866 elle en a compté 27.246, dont 23.627 azerbaïdjanais (soit 85,2 pour cent de la population).

Dans son livre intitulé «La population de l’Arménie soviétique 1831-1931», publié à Irévan en 1932, Z. Korkodian note que dans les districts d’Irévan, Etchmiadzin, Yeni Beyazit, Alexandropol du gouvernement d’Irévan, dans ceux de Zanguézour et Gazakh-Dilijan du gouvernement d’Elizavetpol (Gandja), dans celui de Lori-Pambak (le Bortchali) du gouvernement de Tiflis, 2.000 localités sur 2.310 ont appartenu aux Azerbaïdjanais. 7.000 personnes sur 10.000 habitants vivant à Irévan, de même que toutes les 40 personnes qui gouvernaient le khanat étaient des Azerbaïdjanais.

Dans les districts du gouvernement d’Irévan, faisant partie de l’Azerbaïdjan jusqu’à 1920, notamment dans celui d’Irévan, la population azerbaïdjanaise avait constitué la majorité. Par exemple, la population totale du district avait compté 99.000 habitants, dont 62.600 (66 pour cent) Azerbaïdjanais et 36.400 (34 pour cent) Arméniens.

Cependant, les Azerbaïdjanais avaient constitué le tiers de la population totale dans les districts d’Etchmiadzin, Yeni Beyazit et Surmeli du gouvernement d’Irévan. D’après les statistiques pour le 1er janvier 1916, la composition ethnique de la population de ces pays aussi était majoritairement azerbaïdjanaise. Les Azerbaïdjanais avaient constitué 74.200 personnes, soit 48 pour cent, dans le district d’Irévan, 119.500 personnes, soit 53,3 pour cent, dans celui de Zanguézour, 50.700 personnes dans celui de Yeni Beyazit et 45.000 personnes dans celui de Surmeli. Ces chiffres prouvent d’une manière claire qu’au début des XIXe et XXe siècles, les Azerbaïdjanais, population autochtone, avaient constitué la majorité de la population dans le territoire de l’actuelle Arménie.

Les nationalistes arméniens ont créé, à la fin du XIXe siècle, les partis « Armenakan » à Marseille en 1885, « Hentchak » à Genève en 1887 et « Dachnaksutioun » à Tiflis en 1890. Par la suite, les ambitions des Arméniens de créer la « Grande Arménie » sont entrées dans une nouvelle phase.

La politique d’épuration ethnique et génocidaire des Arméniens contre les Azerbaïdjanais  au début du XXe siècle

Le processus de transfert, partie intégrante de la politique de colonisation de la Russie tsariste, a été poursuivi tout au long du XIXe siècle et a eu de l’influence sur la situation démographique de la région. L’immigration artificielle des Arméniens dans cette région a causé, depuis le début du XXe siècle, des revendications territoriales et une politique d’agression contre l’Azerbaïdjan.

Au début du XXe siècle, les nationalistes arméniens ont lancé la mise en œuvre de leur politique d’épuration ethnique et génocidaire par l’expulsion planifiée des Azerbaïdjanais de leurs terres historiques, en élargissant leurs activités pour réaliser leur idée de la «Grande Arménie», mise en avant dans le programme du parti Dachnaktsoutioun. Ainsi, en 1905-1906, les Arméniens ont commis des massacres contre les Azerbaïdjanais à Bakou, à Gandja, au Karabagh, à Irévan, au Nakhtchivan, à Ordoubad, à Chérour-Dereleyez, à Tiflis, au Zanguézour, à Gazakh et dans d’autres localités où la population civile a été brutalement assassinée, des villes et des villages incendiés et détruits. Les troupes arméniennes ont dévasté plus de 200 localités peuplées d’Azerbaïdjanais, dans les districts de Choucha, Zanguézour et Djabraïl, dans les gouvernements d’Irévan et Gandja, des milliers de nos compatriotes sont devenus des réfugiés et des déplacés. Les Arméniens ont mené un nettoyage ethnique en exterminant sans distinction plus de 200.000 Azerbaïdjanais (dont les enfants, les femmes et les personnes âgées) pour construire dans ces territoires « l’Etat d’Arménie », promis par la Russie tsariste. Ainsi, les Arméniens, toujours protégés par le tsarisme, ont poursuivi même pendant la Première Guerre mondiale les massacres contre le peuple azerbaïdjanais.

Par la suite des événements de février et d’octobre survenus en 1917 en Russie, le parti Dachnaktsoutioun et le Congrès national arménien ont élargi encore plus leurs activités. Dans le même temps, S. Chaoumian, nommé par V. Lénine commissaire extraordinaire par intérim pour le Caucase, en décembre 1917, est devenu organisateur et dirigeant des massacres des Azerbaïdjanais. Pendant la période allant du début 1917 au mars 1918, les troupes arméniennes ont détruit 197 villages dans le gouvernement d’Irévan, 109 villages dans le district de Zanguézour, 157 villages au Karabagh, ont incendié et dévasté 60 localités dans les autres régions.

Le nombre des troupes arméniennes, sous le commandement direct de Chaoumian, était de près de 20.000 au début de l’année 1918. Chaoumian, protégé aussi bien par les Bolchéviques que Lénine, est devenu le chef de la Commune de Bakou. Le 30 mars de la même année, les troupes de Bolchéviques arméniens ont bombardé Bakou en tirant des salves d’artillerie depuis des navires. Par la suite, les dachnaks armés se sont mis à attaquer les maisons des Azerbaïdjanais et ont commis des meurtres impitoyables. Les massacres ont eu un caractère massif le 31 mars et pendant les premiers jours du mois d’avril. Des milliers d’Azerbaïdjanais innocents n’ont été tués qu’en raison de leur appartenance nationale. Ces jourslà, les troupes de Bolchéviques arméniens ont exterminé 12.000 Azerbaïdjanais innocents. Pendant ces événements sanglants, les gens ont été brûlés vifs, ainsi que tués après avoir subi de nombreuses tortures et avec une atrocité spéciale dans leurs foyers.

Pendant les cinq premiers mois de l’année 1918, à la suite de l’attaque armée des Arméniens dans le district de Gouba, plus de 16.000 personnes ont été assassinées avec cruauté, 167 villages ont été incendiés, dont 35 n’existent pas de nos jours. Les faits découverts en matière de massacre massif des Azerbaïdjanais par les groupes de dachnaks arméniens dans le district de Gouba ont été prouvés une fois de plus pendant les derniers temps. Ainsi, la découverte des fosses communes dans la ville de Gouba, en 2007, constituent un fait confirmant le vandalisme arménien. Pendant l’étude des fosses communes, il s’est révélé que des gens avaient été tués avec cruauté au cours de l’attaque des troupes armées arméniennes à Gouba en 1918 et que ces fosses appartenaient aux habitants autochtones collectivement enterrés. Il est à noter aussi que les troupes armées arméniennes, en collaboration avec les dirigeants d’Hamazasp, ont commis des massacres non seulement contre la population musulmane, mais aussi contre les Juifs à Gouba. Selon les résultats des études menées, il est devenu évident qu’environ 3.000 Juifs ont été tués par les Arméniens à Gouba en 1918-1919.

En plus, des centaines de localités azerbaïdjanaises, dont 150 villages au Karabagh, ont été détruites et incendiées, de même que des massacres impitoyables ont été perpétrés contre les Azerbaïdjanais à Choucha. En mars-avril 1918, près de 50.000 personnes ont été tuées avec cruauté par les dachnaks arméniens à Bakou et dans les autres régions azerbaïdjanaises. Plus de 10.000 personnes ont été massacrées dans le district de Zanguézour, 10.270 personnes dans celui de Chamakhy (Chamakhi), au total 18.270 personnes avec la ville.

Dans les années 1918-1920, sur 575.000 Azerbaïdjanais qui vivaient dans le territoire de l’Arménie actuelle, 565.000 ont été tués et expulsés de leurs terres natales. Ce chiffre est mentionné dans le livre intitulé « La population de l’Arménie soviétique 1831-1931 » de Z. Korkodian, qui confirme que « les dachnaks ont laissé une population turque (azerbaïdjanaise) comptant seulement un peu plus de 10.000 personnes au gouvernement soviétique en 1920. A la suite du retour des 60.000 réfugiés en 1922, les Azerbaïdjanais y ont constitué 72.596 personnes, tandis qu’en 1931 la population azerbaïdjanaise y a compté 105.838 personnes ». Pendant les deux derniers mois de l’année 1919, 96 villages ont été détruits dans les districts d’Etchmiadzin et Surmeli du gouvernement d’Irévan, alors que tous les villages du district d’Irévan ont été dévastés, 132.000 Azerbaïdjanais massacrés dans le gouvernement d’Irévan.

En général, la poursuite des massacres perpétrés par les Arméniens dans les années 1918-1920 à Bakou, Gouba, Chamakhy, Kurdemir, Lenkoran, ainsi qu’à Choucha, dans le gouvernement d’Irévan, au Zanguézour, au Nakhtchivan, à Cherour, Ordoubad, Kars et dans les autres régions a causé l’extermination par les moyens les plus cruels des centaines de milliers d’Azerbaïdjanais et l’expulsion de plus d’un million de personnes de leurs terres natales. En commettant ces sauvageries dans les terres historiques azerbaïdjanaises, les Arméniens ont brûlé des écoles et des mosquées, ont détruit des éléments culturels matériels.

La Commission extraordinaire d’enquête, mise en place à la suite de la fondation de la République démocratique d’Azerbaïdjan, le 28 mai 1918, s’est mise à enquêter sur les crimes perpétrés par les Arméniens. Avec un décret du gouvernement, le 31 mars a été célébré chaque année comme Journée de deuil (célébré comme Journée de deuil national le 31 mars 1919 et 1920). Cependant, la chute de la République démocratique d’Azerbaïdjan a empêché d’achever cette affaire. Lors de la fondation de la République démocratique d’Azerbaïdjan, la situation géopolitique existant dans la région a conduit à l’octroi de la ville d’Irévan aux Arméniens en tant que centre politique. Ainsi, en 1918, sur le territoire de l’ancien khanat d’Irévan, les terres azerbaïdjanaises, a été fondée la République d’Arménie.

L’accroissement artificiel des Arméniens dans la partie montagneuse du Karabagh, suite au processus de transfert faisant partie de la politique de colonisation de la Russie tsariste et poursuivie tout au long du XIXe siècle, a causé depuis le début du XXe siècle l’apparition de leurs ambitions territoriales et de leur politique d’agression contre l’Azerbaïdjan. La plus grande ambition des Arméniens était de s’emparer du Karabagh et du Zanguézour. En vue de réaliser ses plans d’occupation, le gouvernement de l’Arménie y a envoyé des troupes armées. Donc, les troupes arméniennes aspirant à s’emparer des terres du Karabagh ont dévasté des centaines de localités, ont anéanti avec cruauté des milliers de civils parmi la population azerbaïdjanaise.

En janvier 1919, le gouvernement dachnak arménien a mis en avant une revendication territoriale concernant le Karabagh contre l’Azerbaïdjan. Aussi une première tentative officielle a-t-elle été effectuée pour rattacher la partie montagneuse du Karabagh à l’Arménie. Le gouvernement azerbaïdjanais a maintes fois proposé de régler le problème par des moyens pacifiques, mais la position prise par les dachnaks a empêché la réalisation de ces propositions.

La République démocratique d’Azerbaïdjan qui considérait le maintien de l’intégrité territoriale et l’assurance de la sécurité de ses citoyens comme son objectif prioritaire a fermement rejeté les revendications territoriales de la République d’Arménie. Le parlement azerbaïdjanais, ayant délibéré sur la question du « Karabagh », s’est mis à réaliser des mesures pratiques pour prévenir le mouvement séparatiste. A cette fin, le gouvernement azerbaïdjanais a détaché, le 15 janvier 1919, les districts de Choucha, Djabraïl, Djavanchir et Zanguézour du gouvernement de Gandja et en a fondé le gouvernement général du Karabagh, dont le centre a été Choucha et le gouverneur général Khosrov bey Soultanov. Ce dernier a été chargé par le gouvernement azerbaïdjanais d’y établir l’ordre et de former les autorités locales.

Grâce aux efforts intensifs déployés par le gouvernement azerbaïdjanais, avec la médiation des représentants des Etats-Unis d’Amérique, un contrat a été conclu le 23 novembre 1919, à Tiflis, entre les républiques d’Azerbaïdjan et d’Arménie. Conformément au contrat conclu, les affrontements devaient être arrêtés, les questions litigieuses, dont les questions frontalières, devaient être réglées par voie de négociation. Pourtant, la partie arménienne a brutalement violé cet accord et commis des massacres terribles contre les Azerbaïdjanais en envoyant ses troupes sur les terres azerbaïdjanaises. Mais, à cette époque où la République démocratique d’Azerbaïdjan existait, les tentatives de l’Arménie de s’emparer du Karabagh par des moyens diplomatiques et militaires ont été résolument empêchées. Mais, ces ambitions territoriales des dachnaks qui ont également joué un rôle important dans la chute de la République démocratique ont réapparu après la soviétisation de l’Azerbaïdjan.

Profitant de la soviétisation du Caucase pour la réalisation de leurs propres objectifs, les Arméniens ont réussi, en 1920, à faire entrer le Zanguézour et certaines terres azerbaïdjanaises au sein de la République soviétique socialiste d’Arménie. Ainsi, le Nakhtchivan s’est vu coupé de l’ensemble de l’Azerbaïdjan, ses communications terrestres étant interrompues avec le reste du pays. En plus, dans les années suivantes, les Arméniens ont élargi encore plus la politique de déportation de la population azerbaïdjanaise dans le Zanguézour et d’autres régions, où les Azerbaïdjanais vivaient depuis les temps les plus anciens.

Comme suite à cette politique, la date du 7 juillet 1923 a été marquée par l’attribution du statut de province autonome aux Arméniens transférés au XIXe siècle dans la partie montagneuse du Karabagh de l’Azerbaïdjan. Cette décision s’est réalisée sous les auspices et avec la participation de la Russie soviétique. Néanmoins, les autres républiques de l’ancienne URSS comptaient plus d’Arméniens que le Karabagh. De plus, bien que les Azerbaïdjanais vivant depuis les temps les plus reculés en Arménie aient été quelques fois plus nombreux que les Arméniens du Karabagh, l’Azerbaïdjan n’avait jamais revendiqué à l’Arménie la fondation d’une entité étatique pour eux.

En outre, lors de la fondation de la Province autonome du Haut-Karabagh (PAHK), la division administrative territoriale précédant l’année 1923 a été violée et, selon la décision prise, les territoires des districts de Djavanchir, Goubadly et Choucha ont été divisés pour reformer la PAHK. D’après la « règlementation », Choucha, Khankendi et 115 villages du district de Choucha, 52 villages du district de Djavanchir, 30 villages du district de Garyaguine et Galaderessi du district de Goubadly ont été rattachés à la PAHK.

En conséquence, le Karabagh, partie intégrante de l’Azerbaïdjan, a été divisé en deux parties, celles d’Aran et de montagne, et le gouvernement azerbaïdjanais a été contraint d’accorder le statut d’autonomie aux Arméniens installés plus tard dans la partie montagneuse du Karabagh. Dans le même temps, ce statut d’autonomie s’est réalisé sans prendre en considération l’opinion des Azerbaïdjanais vivant depuis les temps les plus anciens dans le Haut-Karabagh et au détriment de leurs droits.

Ça n’a pas été seulement la violation de la division territoriale administrative de l’Azerbaïdjan, mais aussi cela a été un moyen pour les prochaines revendications territoriales des Arméniens contre l’Azerbaïdjan, d’où est apparu le terme le Haut-Karabagh. Bien que le décret adopté en matière d’établissement de l’autonomie ait mentionné que Khankendi était le chef-lieu de la province, un peu plus tard, le 18 septembre 1923, conformément à la décision du comité de parti de la province du Haut-Karabagh, Khankendi a été rebaptisé Stepanakert en l’honneur de S. Chaoumian, ce qui a jeté les fondements de la modification des appellations toponymiques azerbaïdjanaises au Karabagh.

Bien que la population arménienne, vivant dans la partie montagneuse du Karabagh de l’Azerbaïdjan, disposasse d’une autonomie politique, économique, sociale et culturelle sous l’époque soviétique, l’Arménie a quelques fois mis en avant ses prétentions territoriales, mais elle n’a pas réussi à atteindre son intention. En revanche, dans les années 1948-1953, environ 150.000 Azerbaïdjanais ont forcément été déplacés dans les districts azerbaïdjanais d’Aran, dans le cadre du transfert massif des Azerbaïdjanais depuis leurs terres ancestrales, notamment depuis Irévan et les districts adjacents, conformément au décret du 23 décembre 1947 du Conseil des ministres de l’URSS sur « le transfert des kolkhoziens et des autres Azerbaïdjanais depuis la République socialiste soviétique d’Arménie vers la plaine des fleuves Koura et Araxe de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan.

Les revendications territoriales et l’agression militaire de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan à la fin du XXe siècle

Dans la seconde moitié des années 80 du XXe siècle, les Arméniens ont de nouveau mis en avant les revendications territoriales contre l’Azerbaïdjan, en profitant de la situation pour réaliser leur rêve de la «Grande Arménie» à l’aide de leurs protecteurs étrangers proches et lointains. Chaque fois, ces revendications territoriales étaient mises en avant depuis l’extérieur avec la promotion, à l’instigation et sous la pression de l’Arménie. Sans aucun doute, ces revendications territoriales des Arméniens n’ont pas surgi tout d’un coup, elles avaient été préparées bien avant attentivement et sur la base d'un plan global par leurs protecteurs. A l’époque soviétique, une campagne de propagande contre l’Azerbaïdjan avait été délibérément menée sous les auspices des autorités centrales, ce qui a abouti à la formation d’une opinion publique négative. Les idéologues arméniens et leurs inspirateurs avaient falsifié effrontément les faits sur l’histoire, le développement social et économique de l’Azerbaïdjan avant de les avoir diffusés partout dans l’Union.

Lors du début des événements de 1988, des grèves régulières et des rassemblements massifs étaient organisés, l’activité des entreprises était interrompue à Khankendi et Erevan conformément à un plan élaboré depuis longtemps pour l’annexion du Haut-Karabagh à l’Arménie sous le couvert du retard économique de la région par des politiciens arméniens et leurs protecteurs, qui tentaient, au début, d’aggraver extrêmement la situation et de gagner l’opinion publique. Mais les événements ultérieurs ont démontré que cette fausse thèse sur le retard socio-économique de la Province autonome du Haut-Karabagh (PAHK), avancée par les politiciens arméniens et leurs protecteurs haut placés au pouvoir central, n’était qu’un prétexte, tandis que l’objectif prioritaire était la revendication territoriale de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan.

Dans la deuxième moitié de l’année, la situation est devenue si compliquée qu’une agression armée a été lancée contre la population azerbaïdjanaise de la PAHK. Les Arméniens ont lancé une offensive massive contre Kerkidjahan et Khodjaly fin août et début septembre. Le 18 septembre, les Arméniens ont expulsé environ 15.000 Azerbaïdjanais vivant à Khankendi, leurs maisons ont été incendiées.

Le 1er décembre 1989, le Soviet suprême de la RSS d’Arménie a pris, en violant gravement la souveraineté de l’Azerbaïdjan, une décision contradictoire avec la Constitution sur l’annexion de la PAHK à la RSS d’Arménie. Toutes les institutions de la PAHK sont passées sous la subordination des ministères et organismes compétents de l’Arménie. Grâce à l’inactivité directe des dirigeants soviétiques, même parfois sous leurs auspices, l’économie et les autres domaines de la PAHK ont été détachés de l’Azerbaïdjan pour être rattachés à l’Arménie. Tous les bureaux régionaux du Parti communiste ont été inclus dans celui de l’Arménie. Le drapeau arménien a été hissé dans le territoire de la PAHK. Les erreurs très sérieuses et impardonnables, la politique pro-arménienne du pouvoir soviétique ont conduit à l’aggravation de la situation fin 1990 et début 1991, l’agression arménienne a pris de l'envergure dans les régions frontalières de la PAHK et de l’Azerbaïdjan avec l’Arménie.

Au cours de ces années, des centaines d’Azerbaïdjanais ont été tués à la suite des attentats terroristes perpétrés dans les trains Moscou-Bakou, les bus Tbilissi-Bakou, Tbilissi-Aghdam, Aghdam-Choucha, Aghdam-Khodjaly. Des milliers d’Azerbaïdjanais ont été victimes de la politique d’agression des Arméniens soutenus par les milieux dirigeants de l’URSS. Malheureusement, comme les Arméniens n’ont pas été empêchés au début de ces événements, la situation s’aggravait de plus en plus. En conséquence, à l’aide des groupes armés et des équipements militaires envoyés depuis l’Arménie, les Arméniens ont commis des crimes encore plus sanglants contre les Azerbaïdjanais dans la région qui n’était plus contrôlée par le gouvernement azerbaïdjanais, ce qui a conduit à une guerre à grande échelle.

Depuis 1991, la tension des événements dans la partie montagneuse du Karabagh montait progressivement. La situation sociale et politique annonçait déjà l’approche d’une grande catastrophe. La même année, entre juin et décembre, 12 personnes ont été tuées et 15 autres blessées suite à une attaque des forces armées arméniennes contre le village de Garadaghly de Khodjavend et le village de Mechali de la région d’Asgueran. En août et septembre 1991, 17 personnes ont perdu la vie et environ 90 Azerbaïdjanais ont été blessés suite aux tirs des groupes armés arméniens visant les bus Choucha-Djamilli, Aghdam-Khodjavend et Aghdam Garadaghly. Plus de 30 localités dans la partie montagneuse du Karabagh, dont les villages de Tough, Imaret-Guervend, Syrkhavend, Mechali, Djamilli, Oumoudlou, Garadaghly, Kerkidjahan, etc., qui étaient stratégiquement importants, ont été incendiés, détruits et pillés par les Arméniens fin octobre et en novembre 1991.

En général, en 1988-1991, depuis le début des événements jusqu’à l’effondrement de l’URSS, l’Arménie, soutenue par les milieux dirigeants de l’Union, a clairement mené une politique d’agression contre l’Azerbaïdjan suite à laquelle des civils ont été tués, des villages ont été dévastés, pillés et brûlés. L’Etat agresseur, ayant artificiellement instillé aux Arméniens vivant dans la région du Haut-Karabagh l’idée de l’importance de parvenir à se séparer de l’Azerbaïdjan afin de se rattacher à l’Arménie, a expulsé 50.000 Azerbaïdjanais du Haut-Karabagh en commettant un acte génocidaire et d’agression contre eux. Au cours de ces années, dans le Haut-Karabagh ont été enregistrés 2.559 affrontements, 315 attaques armées, 1.388 accrochages commis par les Arméniens, faisant 514 morts et 1318 blessés.

Dans le même temps, environ 250.000 Azerbaïdjanais résidant dans 185 villages azerbaïdjanais en Arménie, ayant subi une agression, ont été expulsés de leurs foyers. En conséquence, 216 Azerbaïdjanais ont été tués brutalement, des milliers de femmes, enfants et personnes âgées ont subi des dommages corporels, les biens des dizaines de milliers de familles ont été pillés suite à une campagne de nettoyage de l’Arménie des Azerbaïdjanais.

Depuis le début de l’année 1992, l’armée arménienne a occupé l’un après l’autre les derniers villages peuplés d’Azerbaïdjanais dans le Haut-Karabagh. Ainsi, le 12 février, les villages de Malybeyli et Gouchtchoular de Choucha ont été envahis par les forces armées arméniennes. Du 13 au 17 février, dans une attaque armée contre le village de Garadaghly du district de Khodjavend, 118 personnes (enfants, femmes et personnes âgées) ont été prises en otages, 33 personnes tuées par les Arméniens, qui ont enterré les morts et les blessés dans une même fosse méngère. 68 personnes prises en otage ont été brutalement assassinées, tandis que 50 autres ont été sauvées de la captivité avec grande difficulté, dont 18 sont mortes suite à leurs blessures incurables. Les actes de cruauté et de vandalisme sur les captifs, la décapitation, l’enterrement vivant, l’arrachement forcé de leurs dents, la sous-alimentation, l’assassinat sous la torture étaient le crime le plus grave commis contre l’humanité. Quatre membres de chacune des 2 familles ont été tués, 42 familles ont perdu leur chef de famille, environ 140 enfants sont devenus orphelins dans le village de Garadaghly. En général, 91 personnes, soit un habitant sur 10 ont été assassinés dans ce village dont la population a subi un véritable génocide par les Arméniens.

Dans la nuit du 25 au 26 février 1992, les forces armées arméniennes ont attaqué Khodjaly et rasé la ville à l’aide de 180 spécialistes militaires et des équipements militaires du 366ème régiment motorisé de l’armée soviétique installé à Khankendi. La ville a été entièrement détruite, brûlée et ses habitants assassinés avec une cruauté particulière par des véhicules militaires lourds. Selon les chiffres officiels, 613 civils dont 63 enfants, 106 femmes et 70 personnes ont été tués lors de ce génocide. Huit familles ont été exterminées, 487 personnes gravement blessées, dont 76 enfants. En plus, 1275 personnes ont été prises en otage, le sort de 150 personnes est toujours inconnu.

Des dizaines d’officiers et sous-officiers du 3e bataillon du 366e régiment motorisé ont participé dans l’attaque à Khodjaly. Le 2 mars 1992, le 366e régiment motorisé de l’Union soviétique a été réinstallé dans la ville de Vaziani, en Géorgie, afin de perdre la trace du génocide de Khodjaly, et il a été dissous le 10 mars, son personnel et ses engins militaires étant distribués à d’autres unités militaires.

Le 8 mai 1992, à l’initiative de l’Iran une rencontre tripartite s’est tenue entre les dirigeants d’Azerbaïdjan et d’Arménie à Téhéran. Le même jour, Choucha a été occupé. Plus tard, il est devenu claire que le côté arménien visait, en fait, un autre but par la conclusion d’un cessez-le-feu le long de la frontière azerbaïdjano-arménienne et dans la partie montagneuse du Karabagh. L’Arménie avait besoin de cette rencontre pour cacher son intention à la communauté internationale. Sans doute, les dirigeants arméniens étaient au courant de cette attaque préparée à l’avance. Car l’occupation de Choucha coïncide avec les négociations des dirigeants arméniens à Téhéran et l’accord conclu n’est resté en vigueur que pendant un court laps de temps. En outre, comme toujours, à la veille de cette offensive, les Arméniens avaient diffusé partout dans le monde de fausses informations sur les prétendues attaques violentes depuis Choucha sur Khankendi.

Ainsi, grâce aux équipements militaires les plus modernes, les forces armées arméniennes ont occupé la région de Choucha qui comptait 24.000 habitants, avait une superficie de 289 km² et était composée d’un chef-lieu et de 30 villages. 195 personnes sont tombées en martyrs, 165 personnes ont été blessées et 58 autres portées disparues lors des combats pour Choucha. Cette occupation a confirmé une fois de plus que le gouvernement arménien, qui tentait d’annexer la partie montagneuse du Karabagh à l’Arménie en violant brutalement la Charte des Nations Unies et les principes de l’OSCE, menait une politique d’agression en contradiction avec les normes du droit international. L’occupation de Choucha a joué un rôle clé pour la perte des autres territoires azerbaïdjanais. Après avoir envahi la ville de Choucha, ancien centre musical et culturel de l’Azerbaïdjan, les forces armées arméniennes ont fermé la route Choucha-Latchine et la ville de Latchine a subi de violents bombardements d'artillerie directement depuis le territoire de la République d’Arménie. L’objectif des forces armées arméniennes consistait à renforcer leurs positions dans les territoires azerbaïdjanais occupés et d’ouvrir un couloir pour annexer la partie montagneuse du Karabagh à la République d’Arménie.

Peu après l’occupation de Choucha, les Arméniens se sont emparés, dans un court laps de temps, le 18 mai, de Latchine, ancienne ville azerbaïdjanaise située entre deux républiques. Ainsi, le district de Latchine, ayant une superficie de 1.835 km², comptant 71.000 habitants et composée de 120 villages, a été occupée par les forces armées arméniennes. Sans aucun doute, la communauté arménienne de la région du Haut-Karabagh de la République d’Azerbaïdjan, même si elle le voulait, n’était pas capable d’occuper les territoires de l’Azerbaïdjan sans aide extérieure. Ainsi, le couloir reliant la région du Haut-Karabagh de l’Azerbaïdjan à l’Arménie a été pris par la force sous le prétexte de réaliser l’idée « d’assurer le droit à l’autodétermination». L’envahissement de Latchine a démontré que la guerre a dépassé les limites du Haut-Karabagh et l’intention agressive de l’Arménie était immense. Une grande quantité d'armes, de munitions et de personnel ont été amenés au Haut-Karabagh à travers cette route, appelée «le corridor humanitaire» par les Arméniens.

En conséquence, les forces armées arméniennes, qui ont réussi à créer un Etat mono-ethnique, ont occupé, à l’aide des Etats qui les protégeaient, les districts de Latchine, Kelbedjer, Aghdam, Fuzouli, Djabraïl, Goubadly et Zenguilan, situés hors des frontières du Haut-Karabagh (4,4 mille km²) et 4 fois plus grand que son territoire. Tous ces territoires ont subi une épuration ethnique par les Arméniens. Donc, ce processus que la communauté arménienne du Haut-Karabagh, objet des revendications territoriales de l'Arménie, présentait comme la tentative d’assurer son droit à l’autodétermination, a conduit à l’expulsion de plus d’un million d’Azerbaïdjanais des territoires occupés de l’Azerbaïdjan.

Plus de 20% du territoire de l’Azerbaïdjan sont actuellement sous l’occupation des forces armées arméniennes. Environ 900 localités, 22 musées et 4 galeries de peinture, 9 palais et 40.000 objets muséaux d’importance historique, 44 temples et 9 mosquées ont été dévastés, pillés et incendiés. En plus, 4,6 millions de livres et de manuscrits historiques précieux abrités dans 927 bibliothèques ont été détruits.

Dans le même temps, au total 373 attentats terroristes (dans les bus, les trains de passagers et de marchandises, le Métropolitain de Bakou, le transport aérien, le ferry à passagers, les localités, les installations civiles et publiques) ont été perpétrés par l’Arménie, qui menait la politique de terrorisme d’Etat et génocidaire, et le régime séparatiste établi dans les territoires occupés. Au moins 1.200 personnes ont été tuées et 1.705 blessées à la suite de ces actes terroristes.

Comme toujours, cette politique que menaient les Arméniens avait été accompagnée de massacres. Car, plus de 20.000 Azerbaïdjanais ont perdu la vie, plus de 100.000 personnes ont été blessées et 50.000 autres sont devenues handicapées suite à l’agression militaire de l’Arménie en 1988-1993. Durant le conflit, 4.853 personnes ont été portées disparues, 1.357 personnes ont été sauvées, 783 personnes sont toujours en captivité en Arménie. 439 personnes ont été tuées en captivité, selon le Comité international de la Croix-Rouge.

Le génocide que les Arméniens ont commis à Khodjaly à la fin du XXe siècle est considéré comme l’un des crimes les plus graves contre toute l’humanité. La tragédie de Khodjaly est au même rang que celles de Khatyn, Hiroshima, Nagasaki, My Lai, Rwanda, Srebrenica et Holocauste. Toutes ces tragédies sont entrées dans l’histoire des guerres en tant que génocide de la population civile et ont trouvé un large écho au niveau international.

La véritable essence de ce génocide commis sous les yeux du monde entier n’a été révélée qu’après le retour du leader national Heydar Aliyev au pouvoir politique en 1993. En février 1994, le Milli Medjlis de la République d’Azerbaïdjan a évalué politiquement et juridiquement le génocide de Khodjaly. En plus, en vertu du décret concernant les actes génocidaires commis de temps en temps par les Arméniens contre les Azerbaïdjanais, signé le 26 mars 1998 par le leader national Heydar Aliyev, le 31 mars a été proclamé Journée du Génocide des Azerbaïdjanais.

Le décret du leader national daté du 18 décembre 1997 «Sur la déportation massive des Azerbaïdjanais de leurs terres historiques et ancestrales dans le territoire de la RSS d’Arménie en 1948-1953» revêt une importance particulière en vue d’étudier soigneusement la déportation des Azerbaïdjanais du territoire de la RSS d’Arménie, d’évaluer juridiquement et politiquement ce crime et de le transmettre à la communauté internationale. Ces décrets sont importants non seulement pour étudier les pages sanglantes de notre histoire, mais aussi pour dévoiler le chauvinisme et le terrorisme arméniens.

En vertu du droit international, le génocide est un acte contre la paix et l’humanité et il est considéré comme le crime le plus grave. À cet égard, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la résolution №260 (III) en date du 9 décembre 1948 et la base juridique du crime de génocide a été définie dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, entrée en vigueur depuis 1951. Tous les actes constituant le crime de génocide défini dans cette Convention ont été commis contre les Azerbaïdjanais durant l’agression de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan.

L’un des faits confirmant le caractère durable de cette politique criminelle de l’Arménie est que seulement au XXe siècle, les Azerbaïdjanais ont subi quatre fois, en 1905-1906, 1918-1920, 1948-1953 et finalement en 1988-1993, des génocides et des nettoyages ethniques perpétrés par les nationalistes arméniens. Cet Etat agresseur poursuit sa politique d’agression sous les yeux de la communauté internationale depuis plus de 20 ans. Par conséquent, conformément à cette Convention, la République d’Azerbaïdjan a tous les motifs juridiques pour intenter une action en justice contre la République d’Arménie à la Cour internationale de Justice de l’ONU.

L’Arménie ne renonce pas à sa politique d’occupation en affichant une position non constructive dans les négociations visant à régler le conflit. D’autre part, l’inaction des organisations internationales telles que l’ONU et l’OSCE en matière de mise en œuvre de leurs décisions et résolutions empêche de parvenir à un avancement dans le processus de négociations. En outre, au cours de la période écoulée, le groupe de Minsk mis en place au sein de l’OSCE et les pays coprésidant ce groupe n’ont pas porté de responsabilité et n’ont eu aucune volonté de faire pression sur l’agresseur pour le règlement équitable du conflit en faisant deux poids deux mesures. De plus, l'absence de toute mesure pratique contre l’Arménie, pays agresseur, a porté atteinte à la réputation de l’OSCE et a ruiné les espoirs placés dans le groupe de Minsk.

Malgré tout, l’Etat d’Azerbaïdjan respecte les propositions de paix des organisations internationales, notamment de l’OSCE qui s’engage à régler pacifiquement le conflit, et participe régulièrement et pratiquement dans son activité. Cela prouve que l’Azerbaïdjan préfère avant tout le règlement pacifique dans les négociations visant la résolution du conflit.

La position de l'Azerbaïdjan dans le règlement du conflit est claire. C’est-à-dire, le problème doit être résolu dans le cadre de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et de ses frontières internationalement reconnues. Cette position se base sur les normes et principes du droit international, la Charte de l’ONU, l’Acte final d’Helsinki et de nombreux documents internationaux. Dans le même temps, les documents que toutes les organisations internationales ont adoptés pour le règlement pacifique du conflit signifient le renforcement davantage de la position de l’Azerbaïdjan et l’approbation de la résolution de cette question sur les principes du droit international. De ce point de vue, les quatre résolutions adoptées (822, 853, 874 et 884) par le Conseil de sécurité de l’ONU, les décisions de l’OSCE, du Conseil de l’Europe et de l’Organisation de la coopération islamique sont très importantes et constituent un cadre juridique pour la protection de la position équitable de l’Azerbaïdjan au niveau international. Les décisions adoptées lors des récents sommets du Parlement européen et de l’OTAN soutiennent sans équivoque l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et revendiquent la fin de l’occupation.

Donc, les pays puissants doivent empêcher l’agresseur qui est dangereux pour les relations internationales contemporaines, prendre des mesures décisives et pratiques conformément au VIIe chapitre de la Charte de l’ONU et soumettre l’Arménie à la volonté de la communauté internationale.

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