POLITIQUE
Vice-Premier ministre Ali Hassanov : L’Arménie tente de détourner l’attention de la population des problèmes sociaux dans le pays en aggravant la situation sur le front
Bakou, 4 août (AZERTAC). M. Ali Hassanov, vice-Premier ministre de la République d’Azerbaïdjan, président du Comité national chargé des affaires des réfugiés et des personnes déplacées, a accordé une interview à la chaîne de télévision japonaise «TV Tokyo» lundi 4 août.
Lors de son interview, Ali Hassanov a donné des informations sur le conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh, l’histoire de ce problème et la situation actuelle des réfugiés et des personnes déplacées dans le pays. Suite aux processus politiques dans le Caucase du Sud depuis 200 ans, les Azerbaïdjanais ont été expulsés à plusieurs reprises de leurs terres natales et ont subi le nettoyage ethnique et la déportation.
L’Etat arménien a été établi sur les territoires historiques de l’Azerbaïdjan. Irevan, une des anciennes villes azerbaïdjanaises, est la capitale de l’Arménie, a-t-il fait savoir.
Il a également souligné qu’à la suite de l’agression militaire de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan 20% des territoires azerbaïdjanais avaient été occupés, plus d’un million d’Azerbaïdjanais étaient devenus réfugiés et personnes déplacées, les ressources nationales et culturelles avaient été pillées et toute l’infrastructure avait été détruite.
En 1993, le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté quatre résolutions revendiquant le règlement pacifique du conflit, le retrait immédiat et sans réserve des forces armées arméniennes des territoires occupés et le retour des réfugiés et des personnes déplacées à leurs foyers natals. La politique d’agression de l’Arménie a été condamnée dans les décisions et résolutions adoptées par le Conseil de l’Europe, l’OTAN, l’Organisation de la Coopération islamique, le Parlement européen et d’autres organisations internationales. Cependant, les négociations qui se poursuivent plus de 20 ans avec la médiation du Groupe de Minsk de l’OSCE, n’ont aucun résultat à cause de la position non constructive de l’Arménie » a ajouté A. Hassanov.
Le vice-Premier ministre a dit que dans la nuit du 25 au 26 février 1992, épaulées par le 366e régiment d'infanterie de l’URSS, installé à Khankendi, les troupes armées arméniennes ont commis un crime de génocide contre les Azerbaïdjanais à Khodjaly suite auquel 613 civils ont été tués avec férocité. Certains pays mondiaux reconnaissent cette tragédie en tant que génocide.
«Ces derniers jours, les forces armées arméniennes avaient tenté d’aggraver la situation sur la ligne de front. Les groupes de sabotage-reconnaissance arméniens ont attaqué à plusieurs reprises aux positions des Forces armées azerbaïdjanaises. La raison en est que les autorités arméniennes n’ont rien fait au cours des 20 dernières années, le peuple révolte contre le gouvernement. L’Arménie tente de détourner l’attention de la population des problèmes sociaux dans le pays en aggravant la situation sur le front», a-t-il estimé.
Le vice-Premier ministre a mis l’accent sur les bonnes relations nippono-azerbaïdjanaises et a indiqué le rôle crucial des visites réciproques pour le développement des liens. «Une série d’organisations humanitaires mettent en œuvre des projets en Azerbaïdjan. Nous saluons les activités de l’entreprise japonaise «Fuji Optical» en Azerbaïdjan. Cette entreprise a offert des lunettes à plus de 19 mille personnes déplacées azerbaïdjanaises malvoyantes» a conclu Ali Hassanov.