ECONOMIE
Azerbaïdjan : opportunités croissantes hors de l’énergie
Bakou, 24 novembre, AZERTAC
Azerbaïdjan. La majorité de la croissance est désormais tirée par le secteur non -pétrolier. Plus de 80 entreprises suisses y sont installées. Profilage comme un hub régional.
Essentiellement connu pour ses ressources pétrolières vu d’Europe de l’ouest, la croissance du PIB de l’Azerbaïdjan ces cinq dernières années provient pourtant essentiellement du secteur non- pétrolier. Si les ressources pétrolières du pays ont clairement accéléré son développement économique dans les années 1990 et 2000, la tendance s’est inversée depuis 2009-2010. La contribution du secteur pétrolier était même négative en 2011 et 2012, tandis que le reste de l’économie connaissait en moyenne une croissance proche de 10%. Bien sur, le PIB du pays reste lié au pétrole et au gaz à hauteur de plus de 45%, rappelait hier Farid Akhundov, CEO de Pasha Bank, l’une des principales banques du pays. Le dirigeant de la jeune banque créée en 2007 précisait par ailleurs que la majorité des investissements dans le pays (domestiques et étrangers) est désormais en faveur du secteur non -pétrolier, à plus de 60%.
Hier à Genève, la chambre conjointe de commerce switzerland-CIS organisait une conférence autour des opportunités offertes en Azerbaïdjan pour les entreprises suisses, en dehors du secteur énergétique justement. Ses membres regroupent les Etats composant la CEI, la Communauté des Etats indépendants, composée de 9 des anciennes républiques soviétiques. Farad Anisa-Babayev, conseiller à l’ambassade d’Azerbaïdjan en Suisse, a rappelé que le PIB du pays représente 70% du PIB de la région du sud du Caucase. Aujourd’hui plus de 80 entreprises suisses sont installées en Azerbaïdjan. Hier, des représentants d’Holcim, d’ABB ou encore de Büler étaient présents. Des représentant de l’organisation de promotion économique du pays, Azpromo, aveinte également fait le déplacement. L’organisation souhaite faire de l’Azerbaïdjan un hub économique et logistique dans la région, au croisement de l’Europe, de l’Asie et du Moyen Orient. De grands projets comme le plus grand port de la mer Caspienne proche de Baku, ou celui d’une liaison reliant les chemins de fer allant de la Turquie (The Iron Silkway) à l’Asie sont en cours. Il a précisé que l’Azerbaïdjan est le premier pays de la CEI dans le classement Global competitiveness index, et en 38e position au niveau mondial, juste après l’Espagne. Le secteur privé représente 81% du PIB de ce pays devenu indépendant en 1991.
Holcim a récemment investi 300 millions d’euros dans la modernisation d’un site de production local. L’entreprise dit apprécier les relations avec la main d’œuvre locale bien formée et la plupart du temps trilingue (le russe et l’anglais complétant la langue locale: azerbaïdjanaise).