POLITIQUE
Déclaration conjointe des chefs de délégation des pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE
Bakou; 4 décembre, AZERTAC
Des chefs de délégation des pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE ont fait une déclaration conjointe sur le conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh en marge de la 21e réunion du Conseil des Ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’OSCE.
La déclaration stipule : «Nous, les chefs de délégation des pays coprésidents du Groupe de Minsk - ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, le secrétaire d'État des États-Unis, John Kerry et le Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, auprès du ministre des Affaires étrangères et du Développement international de France, Harlem Désir, - restons fortement impliqués dans une résolution pacifique du conflit du Haut-Karabagh. Il n'y a pas de solution militaire, et nous appelons les parties à s’abstenir de toute violence et œuvrer activement à un règlement durable. Nous regrettons la recrudescence de la violence la dernière année le long de la ligne de contact et de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Les actions militaires en juillet et en août derniers ont entraîné de nombreuses pertes en vie humaine, l’accroissement de la tension et l’approfondissement de la méfiance. Les parties doivent prendre des mesures supplémentaires pour renforcer le cessez-le-feu de 1994 et créer un climat favorable pour faire avancer les pourparlers de paix. L’hélicoptère militaire abattu le 12 novembre a montré la nécessité de prendre des mesures qui pourraient réduire la tension et rétablir la confiance afin d’éviter de futurs incidents.
Nous appelons également les parties à régler les questions humanitaires dans l'esprit de la déclaration finale de la réunion d’Astrakhan des présidents d'Arménie, d'Azerbaïdjan et de Fédération de Russie en octobre 2010. Les trois rencontres entre les présidents d'Arménie et d'Azerbaïdjan à Sotchi, Newport, et Paris en 2014 ont revitalisé le plus important réseau de communication entre les parties.
Nous nous félicitons de l'accord que des présidents ont conclu à Paris afin d'intensifier le dialogue l'année prochaine. Il est temps pour les parties de surmonter les désaccords, de rétablir la confiance et de relancer le processus de négociations qui peut aboutir à un règlement du conflit, en accomplissant leurs engagements. Ils devraient reconnaître que les éléments et les principes énoncés dans les déclarations communes des présidents russe, américain et français, en particulier ceux qui ont été discutés lors du dernier sommet à Paris, font la base d'un règlement global. Les négociations sur un accord de paix global sous les auspices des pays coprésidents devraient commencer dès que possible».