POLITIQUE
Le Financial Times publie l’interview d’Ali Hassanov
Londres, 12 février, AZERTAC
Le journal britannique Financial Times a publié l’interview d’Ali Hassanov, chef du département des affaires politiques et sociales de l’Administration présidentielle, sur le conflit ukrainien et la position de l’Azerbaïdjan à ce propos.
Évoquant la position de l’Azerbaïdjan à propos de l’armement de l’Ukraine par les Etats-Unis contre la Russie, Ali Hassanov a déclaré: «L’Azerbaïdjan est en faveur du règlement pacifique des conflits. Actuellement, il y a des moyens plus efficaces que la guerre. La militarisation peut conduire à des conséquences plus graves comme la violation de la sécurité nationale et de la stabilité intérieure.
L’Azerbaïdjan mène une politique étrangère indépendante et soutient l’intégrité territoriale des Etats».
A. Hassanov a exprimé sa déception à cause du manque d’approche sérieuse des pays occidentaux envers l’occupation du Haut-Karabagh et des sept régions avoisinantes de l’Azerbaïdjan par l’Arménie. «Nous sommes contre la position biaisée et «deux poids, deux mesures» des pays occidentaux. L’occupation est appelée le régime séparatiste dans un conflit, mais on ne fait pas le même dans un autre», a-t-il indiqué.
Le chef du département des affaires politiques et sociales de l’Administration présidentielle a également dénoncé la violation du cessez-le-feu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. «Les Etats-Unis et ses alliés doivent prendre des mesures pour exclure l’Arménie des organisations internationales», a-t-il insisté.
Le représentant du gouvernement a expliqué la tension entre les Etats-Unis et l’Azerbaïdjan. «La tension n’est pas avec le gouvernement américain, mais avec les organisations non gouvernementales de ce pays. L’Azerbaïdjan et les Etats-Unis coopèrent étroitement dans la lutte contre le terrorisme et dans le secteur énergétique. Malheureusement, il y a des forces qui veulent endommager l’image de l’Azerbaïdjan et ébranler les relations des Etats-Unis avec l’Azerbaïdjan. Malgré tout, l’Azerbaïdjan reste intéressé par le partenariat stratégique avec les pays occidentaux», a fait savoir le chef de département.
A. Hassanov a également évoqué les défis communs de l’Azerbaïdjan et de l’Occident. «Environ 300 Azerbaïdjanais ont quitté le pays pour rejoindre les extrémistes islamiques en Syrie et ceux qui retournent dans le pays créent une menace contre la sécurité. Certaines forces veulent voir l’Azerbaïdjan comme un pays radical ou fondamental. Les autres ignorent la laïcité du pays», a dit-il.
Le chef de département a également donné des informations sur la crise financière mondiale et ses impacts négatifs sur le pays. «Le gouvernement azerbaïdjanais est en mesure d’éviter les impacts négatifs de la forte baisse des prix du pétrole sur l’économie du pays. Car, l’imposition d’une nouvelle taxe sur les dépôts bancaires, la vente des biens immobiliers et l’importation des véhicules va éliminer les effets négatifs sur le budget. De nouvelles taxes ne seront pas imposées au secteur privé ou non pétrolier. Le développement de ces secteurs est nécessaire pour l’avenir de l’économie du pays», a-t-il conclu.