POLITIQUE
La résolution partiale relative à l'Azerbaïdjan critiquée par certains députés du Parlement européen
Bakou, 30 septembre, AZERTAC
La revue European Business Review a publié via son site web un article sur la résolution partiale du Parlement européen relative à l'Azerbaïdjan.
Cet article contient les idées de certains députés du Parlement européen se prononçant contre ladite résolution.
L'auteur de l'article Martin Banks donne des informations sur les démarches pertinentes effectuées en Azerbaïdjan suite à l'adoption de cette résolution. Il écrit que la position de l'Azerbaïdjan concernant cette question est soutenue par un certain nombre de députés de différents partis politiques du Parlement européen. Mme Ramona Manescu, députée roumaine du Parti populaire européen, a dit que l'Union européenne et l'Azerbaïdjan devaient continuer à travailler ensemble. La députée roumaine a ajouté que cette coopération était mutuellement bénéfique non seulement dans le secteur énergétique, mais également dans le contexte des droits de l'homme. Elle a noté que l'Azerbaïdjan s'était joint à une série d'accords internationaux, qualifiant hautement les valeurs démocratiques guidant ce pays : «Je suis convaincu que le maintien du dialogue et l'élargissement de la coopération avec l'Azerbaïdjan est l'unique voie que l'Union européenne doit prendre».
Des députés représentant les autres partis ont également critiqué ladite résolution. L'un de ces députés Gianluca Buonanno, membre du Groupe Europe des Nations et des Libertés, a exprimé son mécontentement de l'adoption de la résolution.
Un membre du Parti Lega Nord a dit que l'Europe devait trouver une solution en dialoguant avec l'Azerbaïdjan. La politique étrangère correcte ne doit se réaliser que de la sorte.
Un autre membre du Parti populaire européen, l'Irlandais Sean Kelly, a dit : «La proposition de rompre les négociations avec l'Azerbaïdjan n'est pas raisonnable, parce que si nous le faisons et si nous faisons la même démarche envers les autres pays, nous ne débattrons de rien avec personne».
Le député britannique Sajjad Karim, membre du Groupe des conservateurs et réformistes européens, a fait savoir que l'Azerbaïdjan était très préoccupé parce qu'il n'y avait pas de progrès dans le règlement du conflit du Haut-Karabagh. Ce pays sent que la communauté internationale n'attribue pas d'importance aux difficultés auxquelles l'Azerbaïdjan s'est heurté à la suite de la guerre, surtout en termes de réfugiés et de personnes déplacées. Il est vrai que la communauté internationale n'est pas toujours assez active pour le règlement de ce conflit, a-t-il ajouté.
Le député roumain Cristian Dan Preda, membre du Parti populaire européen, explique la protestation de son parti contre la résolution de la façon suivant : «Le Parti populaire européen a refusé de signer et de voter pour la résolution parce que son texte est assez radical et n'est en mesure de produire aucun effet positif. Par cela, nous nous sommes prononcés également contre la stratégie des Verts, car ils insistaient sur la prise de la décision concernant les relations Union européenne-Azerbaïdjan, y compris le dialogue sur les droits de l'homme et les questions financières, directement à la réunion plénière en contournant la commission des affaires étrangères. En votant contre cet instrument nous exprimons notre protestation contre l'approche radicale que représente son texte, nous invitons à une approche plus réelle et plus raisonnable tenant compte de la réalisation de la promotion la plus efficace des droits de l'homme notamment par le dialogue».
Le député européen a rappelé que le parlement azerbaïdjanais avait répondu à l'adoption de la résolution par la décision de suspendre l'adhésion de ce pays à l'Assemblée parlementaire Euronest, fonctionnant en tant que forum dans le cadre du Partenariat oriental. «Alors, nous avons perdu l'un des canaux de communication avec l'Azerbaïdjan à la suite de l'adoption de ladite résolution», a-t-il conclu.