POLITIQUE
Elmar Mammadyarov : L'Arménie néglige ses obligations découlant de la Charte des Nations Unies et du droit international
New York, 1er octobre, AZERTAC
L'Arménie néglige ses obligations découlant de la Charte des Nations Unies et du droit international, a déclaré Elmar Mammadyarov, ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, lors de son intervention au débat général de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies.
«Dans son discours plein de falsifications, distorsions et mensonges faite hier, le président arménien a tenté de faire une conférence sur les principes et valeurs ignorés par son gouvernement lui-même. La communauté internationale se souvient encore du massacre impitoyable des Azerbaïdjanais civils, y compris les enfants, les femmes et les personnes âgées par les forces armées arménienne, l'établissement de la dictature militaire en Arménie après avoir assassiné toute l'élite politique du pays et le meurtre de manifestants pacifiques qui protestaient contre les «élections présidentielles falsifiées».
Il est bien connu que l'Arménie a déclenché la guerre et utilisé la force contre l'Azerbaïdjan, a occupé près d'un cinquième de son territoire, y compris la région du Haut-Karabakh et sept districts adjacents, a effectué le nettoyage ethnique dans les zones envahies en expulsant environ un million d'Azerbaïdjanais de leur foyers natals et a commis des crimes de guerre contre l'humanité durant le conflit. La communauté internationale a toujours déploré l'utilisation de la force par l'Arménie contre l'Azerbaïdjan et en conséquence, l'occupation de ses territoires.
En 1993, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté les résolutions N822, 853, 874 et 884 condamnant l'occupation des territoires de l'Azerbaïdjan et réaffirmant le respect de la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan et de l'inviolabilité de ses frontières internationalement reconnues. Dans ces résolutions, le Conseil de sécurité a également confirmé que la région du Haut-Karabakh faisait partie de l'Azerbaïdjan, et a exigé le retrait immédiat, complet et inconditionnel des forces d'occupation de tous les territoires occupés de l'Azerbaïdjan. D'autres organisations internationales ont démontré une position similaire.
La décision récente de la Cour européenne des droits de l'homme sur l'affaire de «CHIRAGOV et autres contre l'Arménie» a confirmé une fois de plus que l'Arménie portait la responsabilité pour l'occupation des territoires de l'Azerbaïdjan. Au mépris total de cette décision et des normes et principes du droit international, l'Arménie poursuit ses efforts afin de renforcer le statu quo actuel, tout en modifiant le caractère physique, démographique et culturel des territoires occupés et empêche l'assurance du droit des centaines de milliers d'Azerbaïdjanais, expulsés de leur terre natale, à retourner dans leur foyer et à acquérir de nouveau leur propriété.
Nous rejetons catégoriquement cette affirmation fallacieuse et agressive, qui témoigne de l'indifférence apparente de l'Arménie de ses obligations découlant de la Charte des Nations Unies et du droit international et prouve que l'Arménie a commis l'agression contre l'Azerbaïdjan. Cela montre à quel point le gouvernement arménien est loin de se livrer à la recherche d'un moyen constructif pour la paix. Dans cette déclaration, le président arménien se vante même du fait que son pays est l'une des zones les plus militarisées du monde.
Dans ce contexte, les spéculations de l'Arménie sur les mesures de renforcement de la confiance ne sont rien d'autre que des mensonges.
En fait, les véritables raisons de l'absence de confiance sont liées aux revendications territoriales de l'Arménie contre ses voisins, l'agression contre l'Azerbaïdjan, l'occupation de ses territoires et le nettoyage ethnique dans les zones envahies, la négation de sa responsabilité pour les crimes atroces commis au cours du conflit, le fait de s'opposer à des contacts directs entre les communautés azerbaïdjanaise et arménienne de la région du Haut-Karabagh et la réticence à coopérer sérieusement sur les questions des personnes disparues.
En réalité, pour parvenir à un renforcement de la confiance, il faut met en œuvre, dès que possible, le plan de retrait des troupes armées arméniennes des territoires occupés de l'Azerbaïdjan. Quant aux idées d'élaborer un mécanisme pour enquêter sur les incidents le long de la ligne de contact, il convient de noter que la principale cause de ces incidents, c'est la présence illégale des forces armées arméniennes dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan. Un tel mécanisme d'enquête doit faire partie intégrante du plan de retrait mentionné ci-dessus. Sinon, il servira au renforcement du statu quo que les présidents des pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE ont jugé à plusieurs reprises inacceptable et insoutenable.
La région du Haut-Karabakh a fait et fera toujours partie inaliénable de l'Azerbaïdjan. Nous ne nous réconcilierons jamais avec l'occupation de nos territoires. Le conflit ne peut être réglé que sur la base de la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan, ainsi que dans le cadre de ses frontières internationalement reconnues. La libération des territoires de l'Azerbaïdjan par voie militaire ne sera jamais souhaitable pour l'Arménie. Si la dernière comprendrait plus tôt cette réalité, alors, le conflit serait réglé dans le proche avenir et les peuples et les pays de la région pourraient bénéficier des perspectives de la coopération et du développement économique.
L'Azerbaïdjan est intéressé par le règlement pacifique et immédiat du conflit. Toutefois, si les négociations n'aboutiront pas au retrait complet et inconditionnel des troupes armées de l'Arménie de nos terres occupées, l'Azerbaïdjan sera contraint d'exercer son droit garanti par l'article 51 de la Charte des Nations Unies afin d'assurer le rétablissement de sa souveraineté et de son intégrité territoriale dans le cadre de ses frontières internationalement reconnues.
L'Azerbaïdjan apprécie hautement la position de principe des États membres de l'Organisation des Nations Unies, exprimée à plusieurs reprises, sur sa souveraineté et son intégrité territoriale. Nous comptons sur la volonté constante de la communauté internationale à défendre les buts et principes de la Charte des Nations Unies, ainsi que sa forte solidarité avec la position juste de l'Azerbaïdjan, a souligné Elmar Mammadyarov.
L'Azerbaïdjan condamne le terrorisme, l'extrémisme violent et le séparatisme sous toutes leurs formes. La solution qui n'est pas conforme aux normes fondamentales, telles que le respect de la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'inviolabilité des frontières des Etats reconnues au niveau international est inacceptable, a ajouté le ministre.
Je tiens à exprimer notre profonde préoccupation face à la crise des réfugiés causée par les conflits armés au Proche-Orient et en Afrique. Nous sommes également alarmés par l'augmentation du nombre des actes islamophobes et les tentatives d'associer les religions avec le terrorisme, a-t-il estimé.
Le ministre des Affaires étrangères a ensuite déclaré: «Guidée par les buts et principes de la Charte des Nations Unies, l'Azerbaïdjan apporte des contributions concrètes aux activités de l'Organisation des Nations Unies. Depuis plus de 15 ans, notre pays participe à des opérations de maintien de la paix de l'ONU menées sous commandement de différents pays membres au Kosovo, en Irak et en Afghanistan. Nous sommes impatients de continuer à soutenir les activités de maintien de la paix des Nations Unies, en ouvrant nos centres de formation en Azerbaïdjan».
Le ministre a ensuite souligné: "Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) jouent un rôle clé dans la promotion du développement dans le monde entier. À cet égard, nous sommes convaincus que les objectifs du développement durable (ODD) seront un outil efficace dans les efforts mondiaux en vue d'atteindre la paix, la prospérité et la croissance.
Au cours des dernières années, l'Azerbaïdjan a obtenu des résultats impressionnants sur de nombreuses cibles des OMD, en particulier sur l'élimination de l'extrême pauvreté et la faim, l'assurance de l'éducation primaire universelle et la promotion de l'égalité des sexes. Compte tenu des objectifs du développement durable, l'Azerbaïdjan s'engage dans l'élaboration de sa stratégie nationale de développement durable visant à développer une économie plus durable et diversifiée. L'attribution du Prix Sud-Sud à notre pays est l'illustration parfaite de l'évaluation de l'engagement exceptionnel, la détermination et des efforts durables de l'Azerbaïdjan visant la mise en œuvre des OMD».
«Malgré les crises économiques et financières mondiales auxquelles sont confrontés de nombreux pays de la région, dans la première moitié de 2015, l'Azerbaïdjan a enregistré une croissance économique de 5,7%, tandis que la croissance dans le secteur non pétrolier a été de 9,2%.
L'Azerbaïdjan a réussi à devenir l'un des acteurs essentiels du marché mondial de l'énergie. Les projets énergétiques, tels que l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, TANAP et TAP, la construction du Corridor gazier Sud qui reliera l'Azerbaïdjan à la Géorgie, la Turquie, la Grèce, l'Albanie et l'Italie, sont mis en œuvre à l'initiative de notre pays.
L'Azerbaïdjan a également lancé des réseaux de transport stratégiques, tels que le projet de chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars. Le nouveau port maritime de Bakou animera l'ancien Route de la Soie et assurera une liaison courte et efficace entre l'Orient et l'Occident», a indiqué le chef de la diplomatie étrangère d'Azerbaïdjan.
Le ministre des Affaires étrangères a également abordé le rôle de l'Azerbaïdjan dans le projet TASIM. Il a ensuite donné des informations sur les événements sportifs qui se sont déroulés et se tiendront en Azerbaïdjan.