POLITIQUE
Les dangers que crée la centrale nucléaire de Metsamor
Bakou, 13 mai, AZERTAC
La décision sur la construction de la centrale nucléaire de Metsamor a été prise par les dirigeants de l’URSS en 1967. La construction de la centrale a été lancée en 1973 dans la ville de Metsamor, à 40 km d’Erevan. Le premier réacteur de la centrale a été mis en service en 1976, le deuxième en 1980. Bien que la construction des 3e et 4e réacteurs de la centrale ait commencé en 1983, ce processus a été arrêté après l’accident survenu dans la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986.
En 1989, l’activité de la centrale nucléaire a été gelée suite au séisme qui s’est produit en 1998 à Spitak, à 75 km de Metsamor.
A cause d’une grave crise à laquelle l’Arménie était confrontée, une décision a été prise sur la relance de l’activité de la centrale et le 2e réacteur a été mis en marche en 1995. Cette centrale est équipée de réacteur ВВЭР-440 produit en Russie. A présent, le deuxième réacteur de la centrale est opérationnel.
Les dangers que crée la centrale nucléaire de Metsamor :
1. La centrale nucléaire de Metsamor est dotée des équipements vieux et dont la date de limite d’utilisation est dépassée. La probabilité d’un accident, même d’un grave accident dans les réacteurs est très élevée. L’Arménie a décidé de prolonger jusqu’en 2026 l’activité de la centrale en ignorant toutes les demandes de la communauté internationale d’arrêter son exploitation. Ce qui montre que la région vivra encore pendant les 10 prochaines années sous une menace majeure.
2. La centrale nucléaire de Metsamor se situe dans une zone à risque de tremblement de terre de magnitude 11. Il y a 5 failles tectoniques autours de la centrale, dont 1 à seulement 500 m. Le séisme survenu à Spitak en 1988 a clairement confirmé que l’activité de cette centrale était un grand danger pour la région.
3. Selon les experts, les mesures de sécurité sont beaucoup plus basses dans la centrale de Metsamor. Un incendie survenu dans la centrale le 15 octobre 1982 n’a été maîtrisé qu’après 7 heures. Depuis, aucune démarche n’a été effectuée pour renforcer les mesures de sécurité, l’équipement de la centrale d’installations modernes de sécurité.
4. La centrale nucléaire de Metsamor se situe à 120 km des frontières de l’Azerbaïdjan et de la Géorgie, à 60 km de l’Iran et à 16 km de la Turquie. Il ne fait aucun doute qu’en cas d’un accident survenu dans la centrale, des déchets radioactifs et d'autres complications auront des effets négatifs sur la population de la Russie, des pays de l’Asie centrale, des mers Noire et Caspienne.
5. La présence de la centrale nucléaire de Metsamor en Arménie attire l’attention des groupes criminels transnationaux s’occupant de la contrebande des matériaux nucléaires sur cette région. Il y a plusieurs faits concernant l’implication de l’Arménie dans la contrebande nucléaire, ses tentatives de vendre des produits radioactifs. Si ces matériaux tombent entre les mains des groupes terroristes comme Daech et Al-Qaida, le risque de la fabrication et de l’utilisation des «bombes sales» devient plus sérieux.
6. La probabilité de l’enterrement des déchets nucléaires de la centrale nucléaire de Metsamor dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan est beaucoup plus élevée. La possibilité de la décharge de ces déchets dans la rivière d’Araxe n’est pas exclue.