CULTURE
Le vernissage baptisé «Umwelt» d’Aïda Mahmoudova s’ouvre à la Galerie YAY
Leyla Aliyeva a visité le vernissage
Bakou, 14 mai, AZERTAC
Le vernissage baptisé «Umwelt» de l’artiste peintre Aïda Mahmoudova a ouvert ses portes.
Leyla Aliyeva, vice-présidente de la Fondation Heydar Aliyev, a visité le vernissage.
Les tableaux d’Aïda Mahmoudova tels que «Flower beds», «Landscape», «Indigo», «Rockbed», «Overgrown», «The Coral», ainsi que sa sculpture «The Shard» ont été exposées à ce vernissage qui a rassemblé des personnalités officielles, des artistes connus et des amateurs.
Umwelt est un concept formulé en 1909 par le biologiste et philosophe Jakob von Uexküll, dans une tentative d'expliquer le fait que les différents animaux dans le même écosystème réagissent à différents signaux externes. Les créatures, qui ont l'ouïe fine et la vision, perçoivent le monde différemment des êtres doués d'un excellent sens de l'odorat ou interagissent avec l'environnement extérieur au moyen des ondes ultrasonores et les champs électriques. Le nouveau terme était destiné à décrire la diversité de l’environnement, ce qui est commun pour les humains aussi.
Chacun de nous a sa propre Umwelt, la zone la plus proche du monde que nous sommes prêts à accepter. Nous percevons ce qui se passe à travers le prisme de notre propre expérience, la nature et les circonstances, comme les baleines, les chauves-souris, les oiseaux et toutes les autres espèces. Notre Umwelt est une espace de vie relativement plus confortable et comprend un ensemble d’itinéraires quotidiens, de devoirs, de situations et de risques auxquels nous sommes habitués. Ainsi, au lieu d'une seule image monolithique du monde, nous recevons de nombreuses images uniques avec un nombre infini de distorsions et de déformations. Dans le même temps, à la différence du monde animal, nous ne sommes pas toujours prêts à accepter humblement la différence de points de vue en tant que donnée. Les discordances et les incohérences nous font sentir mal à l'aise, même souffrir parfois. La diversité des significations tirées nous rend encore plus déterminés.
Presque chaque personne est dans la certitude absolue que son Umwelt contient tout l'univers. Peu de personnes se rendent compte de l'existence de certaines frontières et des autres univers en dehors de ces frontières.
Souvent, nous ne comprenons pas la totalité des facteurs qui forment notre perception et comment notre Umwelt affecte les autres. Le monde se reflète dans notre imagination comme dans un miroir déformant et nous projetons cette image déformée à l'environnement extérieur.
Les hommes vivent simplement dans les mondes parallèles et, en créant leurs propres mondes, sont absolument sûrs que leur «réalité» à eux est la variante plus précise et plus convaincante.
La conviction que c’est nous qui possédons la vérité conduit au rejet des autres umwelts et, à une échelle sociale, à l'affirmation des dogmes et au refus de la dissidence d’opinions.
Dans cette situation, un artiste joue le rôle d'un apologiste de la tolérance, d’une personne consciente de la voluminosité de l'inconcevabilité. Seule un artiste est capable de transmettre le sens de la complexité de la «toile de la vie», composée d'une pluralité de projections individuelles. Nous vivons dans différents univers cognitifs et l’œuvre d’un artiste peintre peut être considérée comme leur point focal.
Aïda Mahmudova est née en 1982 à Bakou, où elle vit et travaille actuellement. Aida Mahmudova est fondatrice et directrice artistique YARAT, une organisation non gouvernementale née en 2011 et promouvant l'art contemporain azerbaïdjanais tant sur le plan national qu’international.
L’accès est libre et gratuit au vernissage «Umwelt» d’Aïda Mahmoudova qui durera jusqu’au 13 août.