MONDE
La Banque mondiale et l’ONU estiment les dégâts aux infrastructures vitales à Gaza à 18,5 milliards de dollars
Bakou, 3 avril, AZERTAC
La Banque mondiale a estimé le coût des dommages causés aux infrastructures vitales de la bande de Gaza, à environ 18,5 milliards de dollars, à la fin du mois de janvier dernier, selon Anadolu.
C'est ce qu'indique un rapport conjoint de la Banque mondiale et des Nations unies rendu public ce mardi, et préparé avec le soutien financier de l'Union européenne.
Selon la déclaration de la Banque mondiale sur le rapport, le coût des dommages causés aux infrastructures vitales à Gaza entre octobre et janvier est estimé à 18,5 milliards de dollars.
La Banque mondiale a noté, dans son évaluation non définitive des dommages, que ce chiffre représente 97 % de la production économique combinée de la Cisjordanie et de Gaza pour l’année 2022.
L'organisme a déclaré que des dommages structurels ont été causés à “tous les secteurs de l’économie" et que plus de 70 % des coûts estimés résultaient de la destruction des maisons.
Le rapport conclut que la part du coût des dommages causés aux infrastructures de services publics telles que l'approvisionnement en eau, la santé et l'éducation est estimée à 19 %, et que la part des bâtiments commerciaux et industriels est évaluée à 9 %.
La banque estime aussi que les 26 millions de tonnes de décombres et de débris à Gaza causés par la destruction, nécessiteront probablement plusieurs années pour dégager une telle quantité, indique le communiqué.
Le rapport évalue également que plus de la moitié de la population de Gaza est au bord de la famine et que l'ensemble de la population de la bande "souffre une grave insécurité alimentaire et la malnutrition".
La Banque mondiale estime dans son rapport que 84 % des établissements médicaux de Gaza ont été soit endommagés, soit détruits, et que 75 % de la population a été déplacée, faisant plus d'un million de personnes sans abri dans toute l'enclave.