SPORT
Le président de la FIA évoque le possible retour de la Formule 1 sur le continent africain
Bakou, 16 janvier, AZERTAC
Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, a évoqué le possible retour de la Formule 1 sur le continent africain. Selon lui, la discipline doit « accorder plus d'attention à l'Afrique ».
C’est un des sujets les plus récurrents de ce siècle en Formule 1 : à quand un retour de la discipline sur le continent africain ? Le dernier Grand Prix organisé en Afrique (Kyalami, Afrique du Sud) remonte à 1993, il y a déjà plus de trois décennies de cela ! Chaque année, le sujet revient sur la table et chaque année, nous alternons entre espoirs, illusions et déceptions, selon Autohebdo. Le Grand Prix d’Afrique du Sud était tout proche de faire son retour au calendrier 2023 à Kyalami, mais pour des raisons sportives, économiques et surtout politiques, ce retour est sans cesse repoussé. Le gouvernement sud-africain est notamment accusé d’entretenir des liens étroits avec la Russie, qui a vu sa relation avec la F1 prendre fin en 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
Un retour de la F1 en Afrique « ne peut pas se faire d’en haut »
Début janvier, Mohammed Ben Sulayem est revenu à son tour sur la possibilité d’organiser un nouveau Grand Prix en Afrique à l’avenir. Dans une interview donnée à nos confrères allemands de Motorsport-Magazin, le dirigeant émirati a poussé pour un retour de la F1 sur le continent. « Nous avons de très bons contacts en Afrique. Il faudrait accorder plus d’attention à l’Afrique, a déclaré le président de la FIA. En Afrique, nous avons un bon vice-président. Nous renforçons les clubs là-bas. Dans certaines régions, nous commençons à la base, nous appelons ce programme ‘Motorsport in a Box’. Il s’agit d’une boîte que vous recevez de la part de la FIA. Elle contient du matériel très simple, comme des chronomètres et des téléphones. On peut alors au moins faire des tests de vitesse. »
« Si nous voulons nous développer là-bas, nous ne pouvons pas le faire d’en haut. Je ne peux pas donner d’ordres, ici l’eau ne coule pas vers le bas. C’est l’inverse, ça part du bas vers le haut. Il faut commencer par la base, ajoute-il pour préciser que c’est au pays et aux autorités concernées de se développer pour faire revenir la F1. En Afrique du Sud, ils ont beaucoup d’histoire dans le sport automobile. Depuis l’année dernière, on parle beaucoup du retour de la Formule 1 à Kyalami. Ce serait une grande chose pour l’Afrique. Nous pensons aussi à un championnat électrique qui aimerait impliquer l’Afrique. »
Kyalami doit passer en Grade 1
Le retour de la Formule 1 en Afrique est également soutenu par de nombreuses personnalités du monde du sport automobile et par certains pilotes eux-mêmes. Lewis Hamilton avait notamment déclaré en octobre dernier qu’il souhaitait « courir là-bas avant de prendre [sa] retraite ». Si le circuit de Kyalami est régulièrement évoqué pour accueillir de nouveau la discipline, ce dernier devra d’abord obtenir le Grade 1 de la part de la FIA, obligatoire pour organiser un Grand Prix de F1. À l’heure actuelle, le circuit est classé Grade 2 FIA. D’autres pistes pourraient être explorées, comme une course en ville ou dans un autre pays que l’Afrique du Sud.