MONDE
Les enseignants français manifestant contre les réformes du « choc des savoirs » annoncées par le gouvernement
Paris, 3 avril, AZERTAC
Des centaines d'enseignants et de membres du personnel de l'Éducation nationale ont exprimé leur mécontentement ce mardi à Paris, manifestant contre les réformes du « choc des savoirs » annoncées par le gouvernement français. Cette mobilisation a été constatée par le correspondant d'Anadolu sur place.
« Non au choc des savoirs » ou encore « Blanquer c'était l'enfer, Attal sera fatal », ont scandé les participants à cette manifestation, à laquelle ont pris part plusieurs personnalités politiques, notamment les députés insoumis (La France insoumise / LFI) Alexis Corbière, Raquel Garrido, Louis Boyard et Manon Aubry.
Cette mobilisation d'envergure des enseignants a été lancée à l'échelle nationale par plusieurs syndicats pour contester les réformes en cours et dénoncer la dégradation des conditions de travail en France.
Par le biais d'un communiqué, le Snes-FSU, principal syndicat du secondaire, soutenu par d'autres organisations telles que le SNEP-FSU, SUD Éducation, la CGT éduc'action et la FNEC-FP FO, a exprimé son opposition aux réformes.
Les syndicats protestent principalement contre les mesures annoncées par l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, en décembre dernier, notamment la création de groupes de niveau en collège. Ces groupes seraient constitués en fonction des difficultés des élèves.
Ils dénoncent une approche inégalitaire, perçue comme un « tri » des élèves, soulignant le manque de ressources nécessaires pour mettre en œuvre efficacement cette réforme.
Au-delà de ces revendications, les enseignants réclament une augmentation des salaires sans conditions et des moyens accrus pour l'école publique. « Nous avons besoin d'un soutien adéquat pour offrir une éducation de qualité à tous nos élèves, sans distinction, » ajoute le communiqué.
Les manifestations se sont étendues à travers la France, avec des actions à Paris et dans d'autres grandes villes comme Lyon et Marseille. Sur le site du Snes-FSU, une carte interactive permet de suivre les mouvements en temps réel. L'impact de ces manifestations sur les décisions du gouvernement reste à déterminer, alors qu'une précédente grève en mars avait connu un taux de participation modeste, mais les syndicats espèrent une mobilisation plus forte cette fois-ci.