POLITIQUE
Aux participants à la deuxième conférence internationale sur « Le droit au retour : assurer la justice pour les Azerbaïdjanais expulsés d’Arménie »
Bakou, 5 décembre, AZERTAC
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a adressé un message aux participants à la 2e conférence internationale portant sur le thème « Le droit au retour : assurer la justice pour les Azerbaïdjanais expulsés de force d’Arménie ».
L’AZERTAC présente le texte du message dans son intégralité.
« Chers participants à la conférence,
Je vous souhaite la bienvenue à la deuxième conférence internationale portant sur le thème « Le droit au retour : assurer la justice pour les Azerbaïdjanais expulsés de force d’Arménie », organisée par la Communauté de l’Azerbaïdjan occidental à Bakou.
Plus de 120 millions de personnes dans le monde sont actuellement confrontées au problème du déplacement forcé, et une solution efficace à ce problème est impossible sans les efforts unis de la communauté internationale.
Le peuple azerbaïdjanais a également souffert du problème du déplacement depuis le début du dernier siècle. Les Azerbaïdjanais vivant en Azerbaïdjan occidental, sur le territoire de l'Arménie actuelle, ont été victimes de nettoyage ethnique et expulsés de force de leurs terres ancestrales par étapes. À la suite des déportations particulièrement horribles en 1918-1921, 1948-1953 et 1987-1991, des centaines de milliers d'Azerbaïdjanais ont été expulsés de leurs terres natales et ont cherché refuge en Azerbaïdjan. En conséquence de ces déportations atroces, aucun Azerbaïdjanais n’est resté en Arménie, devenue un État mono-ethnique.
L’Arménie cherche à nier à tout prix la présence séculaire du peuple azerbaïdjanais sur ses terres ancestrales ainsi que la création d’un riche patrimoine culturel par ce dernier. L’Arménie a détruit le patrimoine culturel créé par notre peuple en Azerbaïdjan occidental pendant des millénaires, ainsi que des monuments historiques, des cimetières, des mosquées et des sites de peuplement historiques. Elle a également causé de graves dommages à l’art d’achoug azerbaïdjanais, reconnu par l’UNESCO comme une valeur culturelle universelle.
Parmi les monuments historico-culturels, seule la Mosquée bleue, un brillant exemple de l’architecture azerbaïdjanaise et de la culture islamique, reste intacte. Pourtant, l’Arménie a délibérément modifié le style architectural original de la mosquée afin de la présenter sous une identité différente. Ces actions destructrices, qui visent à déformer et à réécrire l’histoire et le paysage culturel de la région, ne sont rien d’autre qu’une expression d’intolérance et de racisme.
L’Arménie ne s’en est pas contentée et a recours à l’agression militaire contre l’Azerbaïdjan, occupant ses territoires, commettant un nettoyage ethnique, détruisant et pillant des villes et des villages azerbaïdjanais, et contaminant nos terres par d’innombrables mines.
Le peuple azerbaïdjanais n’a jamais accepté cette injustice et a cherché à faire entendre la voix de la vérité dans le monde entier. La Guerre patriotique, qui s’est terminée par la victoire glorieuse de l’Azerbaïdjan en 2020, a permis à nos compatriotes expulsés du Haut-Karabagh et du Zenguézour oriental de revenir dans leur patrie. La guerre de justice de l’Azerbaïdjan est un triomphe de la primauté du droit international et une contribution majeure à la solution du problème du déplacement forcé à l’échelle mondiale. La mise en œuvre du « Programme d’État pour le Grand Retour » avance avec succès dans les territoires libérés.
Malheureusement, la haine profondément enracinée à l’égard de notre peuple dans la société arménienne, les mythes d’une « Grande Arménie », les revendications territoriales contre l’Azerbaïdjan encore ancrées dans la constitution arménienne, et l’armement rapide de l’Arménie entravent la paix durable entre les deux pays.
L’Arménie tente délibérément de présenter les activités de la Communauté de l’Azerbaïdjan occidental comme une menace pour son intégrité territoriale. Cependant, l’objectif de la Communauté est de faciliter le retour pacifique, sûr et digne de nos compatriotes déplacés de l’Azerbaïdjan occidental vers leurs terres ancestrales. Il s’agit d’une question liée aux droits de l’homme. Le fait que l’Arménie qualifie de menace les activités de la Communauté représente une tentative de déformer la véritable essence de la question et de nier le droit au retour inscrit dans le droit international.
La Communauté de l’Azerbaïdjan occidental a appelé à plusieurs reprises le gouvernement arménien à engager un dialogue, mais il l’a toujours rejeté. L’Arménie doit entamer des négociations avec la Communauté et prendre des mesures concrètes pour rétablir les droits fondamentaux des Azerbaïdjanais issus de l’Azerbaïdjan occidental. De plus, l’Arménie doit permettre à une mission d’enquête de l’UNESCO de surveiller la situation concernant la destruction et la déformation du patrimoine historique et culturel du peuple azerbaïdjanais et être disposée à la coopération dans ce domaine.
Il est extrêmement important que la communauté internationale soutienne les initiatives pacifiques des membres de la Communauté de l’Azerbaïdjan occidental, conformément au droit international, pour garantir leur droit au retour sur leurs terres natales. Les initiatives basées sur la mise en œuvre réussie du Concept du Retour apporteront une grande contribution au retour pacifique, sûr et digne des Azerbaïdjanais de l’Azerbaïdjan occidental sur leurs terres natales.
Je souhaite du succès à la conférence dédiée à la protection des droits des milliers de personnes d’origine d’Azerbaïdjan occidentale, qui ont été déplacées de force de leurs terres ancestrales à différentes époques et qui sont actuellement installées en Azerbaïdjan et dans plusieurs pays à travers le monde. Je suis convaincu que cette conférence internationale, qui transmettra à la communauté internationale la vérité sur les déportations auxquelles le peuple azerbaïdjanais a été soumis à travers les âges, deviendra, dans un avenir proche, une plateforme importante pour le dialogue international et l’échange de vues sur le droit au retour et le problème mondial du déplacement. »