Bako Sahakian : Le premier appel à l’armement au Karabagh a eu lieu lors des rassemblements ВИДЕО
























Bakou, 10 mars, AZERTAC
Le procès des citoyens de la République d'Arménie, à savoir Araïk Haroutiounian, Arkadi Ghoukassian, Bako Sahakian, Davit Ichkhanian, Davit Babayan, Levon Mnatsakanyan et d'autres, accusés de crimes contre la paix et l'humanité, de crimes de guerre, y compris la préparation et la réalisation d'une guerre d'agression, de génocide, de violations des lois et coutumes de la guerre, ainsi que d'actes de terrorisme, de financement du terrorisme, de prise et de maintien du pouvoir par la force, et de nombreux autres crimes, s'est poursuivi lundi 10 mars.
Lors de l’audience tenue au Tribunal militaire de Bakou dans le Complexe judiciaire de Bakou, présidée par le juge Zeynal Aghaïev et composée de Djamal Ramazanov et Anar Rzaïev (juge suppléante Gunel Samadova), des interprètes et des avocats de la défense ont été mis à la disposition des accusés.
Les personnes accusées et leurs avocats, une partie des victimes, leurs héritiers et représentants légaux, ainsi que des procureurs ont pris part à l’audience.
L’audience s'est poursuivie par l’interrogation des accusés.
Tout d’abord, des questions ont été posées à l’accusé Arkadi Ghoukassian par les procureurs.
En réponse aux questions, il a déclaré avoir occupé le poste de rédacteur adjoint du journal « L’Arménie soviétique » et a ajouté : « J'écrivais sur des sujets liés au conflit du Karabagh. Le journal a été publié jusqu'en 1991. Après, il n’a plus été publié ».
Arkadi Ghoukassian a souligné qu'il condamnait les actions illégales, en déclarant : « À mon avis, une personne qui tue une femme, un enfant ou une personne âgée n'est pas un être humain. Il ne s'agit pas de sa nationalité. »
Il a déclaré qu'il avait étudié en russe à l'école au Karabagh, mais que les écoles arménophones étaient plus nombreuses que les écoles n azerbaïdjanophones et russophones. Ghoukassian a avoué qu'il n'y avait eu aucun problème lié à la langue arménienne au Karabagh.
En réponse à la question du procureur concernant l'idéologie de la « Grande Arménie », Arkadi Ghoukassian a qualifié cette idée de conte de fées, en disant : « Cela fait longtemps que je ne crois plus aux contes de fées sur la « Grande Arménie ». L'idée de la « Grande Arménie » est un conte. Je vis dans la réalité, je ne l'ai jamais considérée comme quelque chose de réel. »
Il a déclaré qu’il avait rencontré Zori Balayan, dont le nom apparaît dans l'affaire en tant que membre du groupe criminel, en 1993, et Vazgen Manoukian en 1994. Il a précisé que Robert Kotcharian avait été son supérieur.
En répondant aux questions des procureurs, Arkai Ghoukassian a également évoqué l'ex-président de la République d'Arménie, Robert Kotcharian. Il a indiqué qu'en 1988, lors des rassemblements illégaux organisés au Karabagh, le principal intervenant était Arkadi Manvelovitch Manoutcharov, ajoutant : « Je ne me souviens pas des discours de Robert Kotcharian. Comme nous étudiions en russe, tout comme moi, il avait du mal avec l’arménien littéraire. Il est possible qu'il ait été l’un des organisateurs du rassemblement, car il était membre de l'organisation Krunk.
Ensuite, l'avocat de Bako Sahakian a demandé au tribunal de lui permettre de s’entretenir confidentiellement avec son client afin de défendre ses droits. Le tribunal a accepté la demande de l'avocat, et une pause a été annoncée dans l'audience pour permettre cette rencontre confidentielle.
Après la pause, les accusés Bako Sahakian, Araïk Haroutiounian, Davit Ichkhanian et Davit Babayan ont été interrogés sur les chefs et les participants des groupes armés illégaux créés par l'Arménie sur le territoire de la République socialiste soviétique d'Arménie et au Karabagh, qui fait partie de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan, agissant sous le soutien et la direction de l'Arménie. Ils ont également été interrogés sur leurs liens avec l'Arménie, ses dirigeants et ses hauts fonctionnaires, leur implication dans les actions de ces groupes, ainsi que sur l'idéologie criminelle de la « Grande Arménie », les objectifs des mouvements « Miatsum » et « Karabagh », et les fonctions et activités de l'organisation « Krunk », les idées qu'elle défend, ainsi que les personnes qui dirigeaient ces mouvements et leurs liens avec les accusés. Des questions ont également été posées sur leur participation ou non aux rassemblements illégaux organisés au Karabagh, les intervenants à ces rassemblements, ainsi que sur la manière dont les gens avaient été attirés ou invités à ces manifestations, et par qui.
L'accusé Bako Sahakian a avoué, en répondant aux questions des procureurs, que le premier appel à l'armement au Karabagh avait eu lieu lors de rassemblements illégaux.
Il a déclaré qu'il y avait de l'armement dans les villages et les villes, ajoutant : « Une partie des armes provenait des unités militaires soviétiques. De plus, il y avait un approvisionnement en armes en provenance d'Arménie. Telles étaient les principales directions concernant l'armement. »
Ensuite, l'accusé Davit Ichkhanian a répondu aux questions des procureurs.
L'autre accusé, Araïk Haroutiounian, a répondu aussi aux questions des procureurs. Il a dit : J’avais 14 ans lorsque les événements du Karabagh ont commencé. Etant encore élève, je n'ai pas participé aux rassemblements illégaux, mais j’étais au courant des personnes qui prenaient la parole lors de ces manifestations et je les connaissais. Il a ajouté : « Je sais que les écrivains Gourgen Gabrelian, Vartan Akopian et Harachy Beglarian prenaient la parole lors de ces rassemblements. Parmi les écrivains, Gourgen Gabrelian était un poète pour enfants, c'est tout ce que je savais. »
En répondant aux questions, Araïk Haroutiounian a mentionné qu'il avait entendu parler de certains des groupes armés illégaux, notamment le bataillon Arabo. Il a ajouté : « Parmi les noms que vous avez mentionnés, j'avais entendu environ 30 % d'entre eux. Je connaissais Arabo, Arami, Tigrane le Grand, David de Sassoun. Je savais qu'ils avaient participé à certaines opérations militaires. Je connais surtout Arabo. L'un de ses commandants s'appelait Manvel. Mon contact avec lui a commencé après 2020. »
En répondant aux questions des procureurs, l'accusé Davit Babayan a déclaré que l'« armée » du soi-disant régime était composée de diverses de groupes armés, mais qu'il n'avait pas participé à ces processus. Il a ajouté qu'il avait rencontré Araïk Haroutiounian en 1990.
Lors de l'audience d'aujourd'hui, les représentants des victimes, ainsi que les avocats des accusés, ont également posé des questions aux individus accusés.
La prochaine audience est fixée au 13 mars.
La prochaine audience a été fixée au 13 mars.
Il convient de noter que 15 personnes d'origine arménienne sont accusées dans le cadre d'une affaire pénale portant sur de nombreux crimes commis au cours de la guerre d'agression menée par l'État arménien et de l’organisation criminelle susmentionnée. Cette guerre a été menée sous la direction et avec la participation directe des organismes étatiques arméniens, de leurs responsables, de leurs forces militaires et d’unités armées illégales. Elle s'est déroulée sous la gestion centralisée et le contrôle strict de l'Arménie, avec des ordres, directives et instructions donnés à la fois verbalement et par écrit, ainsi qu'un soutien matériel, technique et en personnel fourni par l'État arménien. L'affaire concerne également la création d’entités illégales sur le territoire de l'Azerbaïdjan dans le but d'agresser militairement le pays, en violation des normes du droit interne et international. Parmi les figures impliquées directement ou indirectement dans ces actes figurent Robert Kotcharian, Serge Sarkissian, Vazgen Manoukian, Vazgen Sarkissian, Samvel Babayan, Vitali Balassanian, Zori Balayan, Seyran Ohanyan, Archavir Karamian, Monte Melkonian et d'autres encore.
Il est à noter que 15 personnes, dont Araïk Haroutiounian, Arkadi Ghoukassian, Bako Sahakian, Davit Ichkhanian, David Manoukian, Davit Babayan, Levon Mnatsakanyan, Vassili Beglaryan, Erik Ghazaryan, Davit Allahverdian, Gourgen Stepanian, Levon Balayan, Madat Babayan, Garik Martirossian et Melikset Pachayan, sont inculpées en vertu des articles 100 (planification, préparation, déclenchement et conduite d'une guerre d'agression), 102 (attaque contre des personnes ou des organisations bénéficiant d'une protection internationale), 103 (génocide), 105 (extermination de la population), 106 (réduction en esclavage), 107 (déportation ou déplacement forcé de la population), 109 (persécution), 110 (disparition forcée de personnes), 112 (privation de liberté contraire au droit international), 113 (torture), 114 (mercenariat), 115 (violation des lois et coutumes de la guerre), 116 (violation du droit international humanitaire en temps de conflit armé), 118 (pillage militaire), 120 (meurtre intentionnel), 192 (entrepreneuriat illégal), 214 (terrorisme), 214-1 (financement du terrorisme), 218 (création d'une association (organisation) criminelle), 228 (acquisition, transfert, vente, stockage, transport et possession illégaux d'armes, de leurs composants, de munitions, d'explosifs et de dispositifs), 270-1 (actes menaçant la sécurité de l'aviation), 277 (assassinat d'un fonctionnaire d'État ou d'une personnalité publique), 278 (prise et maintien du pouvoir par la force, changement forcé de la structure constitutionnelle de l'État), 279 (création d’unités et groupes armés non prévus par la loi) ainsi que d'autres articles du Code pénal de la République d'Azerbaïdjan.