Bakou accueille une conférence intitulée « Vers une décolonisation de la Guadeloupe ! Enjeux et perspectives »


















Bakou, 25 juin, AZERTAC
La ville de Bakou, devenue un centre de dialogue sur la décolonisation, accueille une conférence internationale consacrée à la Guadeloupe, toujours sous domination coloniale française.
Intitulée « Vers une décolonisation de la Guadeloupe ! Enjeux et perspectives », la conférence est organisée conjointement par le Groupe d’initiative de Bakou (BIG), l’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG), le Mouvement international pour les réparations – Guadeloupe (MIR-Guadeloupe), le Comité international des Peuples Noirs (CIPN), ainsi que la Force pour construire la nation Guadeloupe (FKNG).
L’événement réunit des dirigeants de partis politiques et de mouvements militant pour l’indépendance de la Guadeloupe, des responsables d’organisations non gouvernementales, des représentants du monde académique, et d’autres participants. Le secrétaire du Front international pour la décolonisation, créé à Bakou en juillet 2024 avec le soutien du Groupe d’initiative de Bakou, interviendra lors de la conférence.
La conférence portera sur des questions cruciales, notamment le statut de la Guadeloupe en tant que département d’outre-mer de la France, qui limite le droit du peuple guadeloupéen à déterminer librement son avenir politique, les crimes coloniaux, les injustices historiques, l’extermination du peuple autochtone Kalinago, l’exploitation des travailleurs, ainsi que l’existence de autorités administratives et économiques perpétuant les inégalités et la dépendance. Parmi les autres thèmes clés figureront le maintien de pratiques coloniales par le biais du statut départemental, contribuant au chômage, à l’émigration massive des jeunes, aux inégalités sociales, à la dépendance économique, à la violence, à la pollution de l’environnement, ainsi qu’aux effets dévastateurs du pesticide toxique chlordécone en Guadeloupe.
La conférence comprendra également des discussions approfondies sur l’inscription du droit à l’autodétermination du peuple guadeloupéen à l’agenda des organisations internationales, l’utilisation des mécanismes juridiques des Nations Unies en matière de décolonisation, ainsi que sur le non-respect par la France des résolutions pertinentes de l’ONU et de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux.
İl est à noter que pour la première fois en Azerbaïdjan, un concert intitulé « Rythmes et danses de Guadeloupe et d’Azerbaïdjan » se tiendra le 25 juin. Organisé par le Groupe d’initiative de Bakou, l’événement réunira des personnalités culturelles et artistiques azerbaïdjanaises et guadeloupéennes.
Le programme culturel mettra en valeur l’harmonie entre la musique guadeloupéenne et la musique azerbaïdjanaise, avec une prestation du célèbre groupe guadeloupéen Lakou Veranda, qui captivera le public par sa musique et ses rythmes uniques.
La France, qui poursuit une politique systématique de répression des cultures des peuples sous sa domination coloniale, cherche à « franciser » ses colonies et à effacer les identités nationales des peuples autochtones.
Dans ce contexte, l’initiative originale visant à unir le patrimoine culturel de la Guadeloupe à la culture azerbaïdjanaise à Bakou et à renforcer la solidarité culturelle revêt une grande importance en tant que prolongement de la lutte anticoloniale sur le plan culturel.