MONDE
Découverte de preuves de l’usage « médicinal » des herbes au Maroc remontant à 15 mille ans
Rabat, 5 novembre, Chouaib Brhadda, AZERTAC
Une équipe internationale d'archéologues a découvert des preuves de l'utilisation « médicinale » d'herbes dans la "Grotte des Pigeons" à tafoughalt (est du Maroc), à des niveaux archéologiques remontant à 15 000 ans, publiés par la prestigieuse revue « Nature », selon ce qui a été révélé dans un rapport de l'Institut National d'Archéologie et du Patrimoine du Ministère de la Jeunesse et de la Communication.
Le correspondant de l’agence AZERTAC rapporte, selon l'institut, que ces herbes sont représentées notamment par une plante appelée « Ephedra » ou « Alinda », dont les fruits ont été découverts dans une zone de la grotte désignée pour l'enterrement des morts, selon à certains rituels funéraires qui étaient connus des groupes humains du Paléolithique supérieur et de l'historien au Maroc, il y a entre 22 mille ans et 7 mille ans.
Le rapport souligne également que parmi les propriétés de cette plante se trouve sa composition chimique qui aide à traiter le rhume, en particulier à arrêter les saignements sanguins et à soulager la douleur, rappelant que l'on sait que la plus ancienne procédure chirurgicale au monde a été découverte dans la "Grotte des Pigeons" à tafoughalt, qui a également 15 mille ans, ses effets ne sont plus visibles sur un crâne humain, car des études ont montré la guérison de la blessure, ce qui signifie que la personne qui a subi l'opération a survécu et a enduré sa douleur grâce à son utilisation de ce type d'herbe.
On sait, selon le même rapport, que les groupes humains de cette époque connaissaient un rituel consistant à extraire les dents de devant (incisives), peut-être comme signe du passage de l'enfance à l'âge adulte, indiquant qu'il ne fait aucun doute que ce processus était accompagné de saignements de sang et de douleurs, qui ont été surmontés grâce à l'utilisation d'herbes.