POLITIQUE
Samad Séyidov: Les visites illégales des maires français dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan sont une provocation directe
Bakou, 24 octobre, AZERTAC
Le président de la Commission des relations internationales et interparlementaires du Milli Medjlis, Samad Seyidov, a commenté, dans une interview à l’AZERTAC, les visites illégales des maires des villes françaises d’Alfortville, Valence et Saint-Etienne dans la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabagh, occupée par l’Arménie.
En France, il y a un groupe spécial ayant une attitude biaisée vis-à-vis de l’Azerbaïdjan
Ayant indiqué l’importance des relations franco-azerbaïdjanaises pour l’Azerbaïdjan, S. Seyidov a noté que les relations entre les deux pays étaient également très importantes pour la stabilité et le développement de la région. Mais malheureusement, des visites illégales ont récemment été effectuées par quelques maires français dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan, violant ainsi les normes et les principes du droit international, ainsi que la législation azerbaïdjanaise.
En France, il y a un groupe spécial ayant une attitude biaisée vis-à-vis de l’Azerbaïdjan. Le groupe d’amitié avec le soi-disant régime du Haut-Karabagh fournit de « grands services » en ce sens. Surtout, François Rochebloine est une personne financée, soutenue par le lobby arménien et devenue son véritable «porte-voix». Il est engagé dans des activités manifestement commandées, portant atteinte aux relations franco-azerbaïdjanaises, et un groupe de personnes s’est rassemblé autour de lui. Ces visites illégales des maires de France sont une provocation directe du point de vue de l’occupation et de la promotion du statu quo établi sur la base de l’épuration ethnique contre les Azerbaïdjanais. Il est impossible de l’évaluer autrement.
Les visites illégales des maires français dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan sont en contradiction avec la nature des relations entre nos deux pays
«Ce qui est désagréable, c’est que ces maires se rendent aux territoires occupés, notamment à Choucha, à Latchine et signent des «déclarations» avec les prétendus dirigeants de ces territoires. La signature de ce genre de document signifie que les maires français acceptent l’occupation des territoires azerbaïdjanais, l’épuration ethnique des Azerbaïdjanais de leurs terres historiques et soutiennent réellement le nettoyage ethnique. Ça, c’est aussi un crime. Il faut noter en particulier que ces collectivités locales agissent contrairement aux accords conclus, aux documents signés entre la France et l’Azerbaïdjan, prennent dans le même temps des mesures tout à fait illégales et en contradiction avec la législation nationale de la France. Car, la circulaire sur «Le cadre juridique de l'action extérieure des collectivités territoriales» signée entre le ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Europe et des affaires étrangères de la France appelle ces collectivités territoriales à respecter les engagements internationaux de la France et interdit les accords avec des autorités locales se réclamant d'États ou de situations territoriales (annexion, sécession, etc.) non reconnus par la France, l’organisation des visites et des événements conjoints. C’est un document signé entre le Ministère de l'Intérieur et le Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de la France.
Selon ce document, les collectivités territoriales de la France doivent s’abstenir de faire des déclarations en contradiction avec la politique étrangère du pays et à prendre des mesures comme celles-ci. Cette circulaire adoptée en vertu de l'article 73 de la Constitution de la France, ainsi que de l'article L. 1115-1 du code général des collectivités territoriales, interdit ce genre d’action.
Malheureusement, nous voyons les comportements non conformes aux lois françaises, aux normes et principes du droit international, ainsi qu’à la nature des relations franco-azerbaïdjanaises. En tant que président de la Commission des relations internationales et interparlementaires du Milli Medjlis, je dois dire avec regret que le gouvernement français ne montre pas la détermination à prendre des mesures appropriées pour l’accomplissement immédiat des dispositions de ce document relatif à la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan», a fustigé S. Seyidov.