POLITIQUE
Jean-Luc Reitzer : Agir autrement, notamment par un projet de résolution unilatéral, saperait l’autorité, le crédit, et l’image de la France
Paris, 12 novembre, AZƏRTAC
Le député de l’Assemblée nationale de la France, Monsieur Jean-Luc Reitzer, a adressé une lettre comme la suite de son discours du 20 octobre aux membres de son parti politique à l’Assemblée nationale.
Il a partagé ses opinions, détaillé la situation actuelle par rapport du Haut Karabagh et a appelé ne pas agir unilatéralement.
Nous vous présentons l’intégralité du texte de sa lettre :
Je fais suite à mon intervention du 20 octobre dernier en réunion de groupe.
Je me permets de rappeler :
- Que l’Arménie occupe, depuis 1994, non seulement le Haut-Karabakh, mais également sept districts environnants au peuplement exclusivement azéri.
C’est donc bien l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan qui est en cause depuis cette date.
- Que cette occupation a été condamnée à quatre reprises par le Conseil de Sécurité de l’ONU (résolutions 822, 853, 874 et 884) qui a exigé le retrait des troupes arméniennes des territoires occupés en Azerbaïdjan.
- Que la France a été désignée pour participer au « groupe de Minsk » avec les Etats-Unis et la Russie pour tenter de trouver une solution équitable à ce conflit territorial.
La France entretient d’excellentes relations économiques et politiques avec les deux pays concernés et doit pouvoir les conserver.
Je rappelle également que pour continuer à jouer ce rôle de médiation, la France doit absolument garder une neutralité objective. En prenant partie en faveur du pays occupant, la France se mettrait en contradiction totale sur un grand nombre de dossiers internationaux : avec l’Ukraine au sujet de la Crimée annexée, avec la Géorgie au sujet de l’OSSETIE et de l’Abkhazie occupées mais également sur les dossiers brûlants du Moyen-Orient.
Chers Collègues,
Nous ne devons pas importer la crise du Haut-Karabagh dans notre Pays. Nous devons agir, en respectant le droit international et les résolutions des Nations Unies pour trouver une issue juste et durable et permettre aux populations concernées de vivre en Paix.
Agir autrement, notamment par un projet de résolution unilatéral, saperait l’autorité, le crédit, et l’image de la France et anéantirait des années d’efforts diplomatiques envers nos amis et alliés dans cette partie du monde.
A chacun de réfléchir, de voir où se situe l’intérêt de notre pays, et à chacun d’assumer ses responsabilités futures.