SOCIETE
Un atelier de l’UNA et l’ACCD élabore une feuille de route pour les professionnels des médias pour traiter les questions liées à l'enfance
Bakou, 17 février, AZERTAC
Un atelier virtuel organisé ce mercredi 17 février 2021, par l'Union des agences de presse de l'Organisation de la Coopération islamique (UNA) et le Conseil arabe pour l'enfance et le développement (ACCD) et ses partenaires le Programme de développement du Golfe arabe et la Ligue arabes, a élaboré une feuille de route pour les professionnels des médias dans le traitement des problèmes de l'enfance, à la lumière des conflits, des crimes et du travail des enfants, sous le slogan « Le médias amie de l'enfance ».
L'atelier, intitulé « Les principes professionnels des médias pour résoudre les problèmes des droits de l'enfant », qui a connu la participation de plus de 120 professionnels des médias des Etas membres de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI), vise à développer les compétences des professionnels des médias des agences de presse, chaînes de radio et de télévisons, des plates-formes électroniques, et membres des institutions de l'OCI, sur les principes professionnels qui doivent être pris en compte lors du traitement des questions relatives aux droits de l'enfant dans les médias et leur application.
Au début de l’atelier, le Directeur général de l’UNA par intérim, Ahmed Bin Abdullah Al-Qarni, a dans une allocution prononcée en son nom, par le Directeur général adjoint de l’UNA, Mohammed Bin Abd Rabbo Al-Yami, a félicité les participants à l'atelier et souligné la volonté de l'Union de coopérer avec l’ACCD pour servir un large secteur de la société, en particulier le secteur des médias concerné par les problèmes de l'enfance.
Al-Qarni a noté que le thème de l'atelier est extrêmement important qui vise à renforcer les principes professionnels des travailleurs dans le domaine des médias sur le traitement des problèmes liés à l'enfance, ajoutant que l’atelier s'inscrit dans le cadre des résolutions du premier forum médiatique virtuel de l'Union, tenu le 16 mai 2020, sous le haut patronage du ministre des Médias par intérim du Royaume d'Arabie Saoudite, président du Conseil exécutif de l’UNA, Dr Majid Bin Abdullah Al-Qasabi, au cours duquel le projet de formation de l’UNA a été lancé, visant dans sa première phase à développer les capacités de 2.200 professionnels des médias des Etats membres de l’OCI.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’ACCD, Dr Hassan Al-Bilawi, a indiqué que l'atelier intervient pour mettre en exergue les efforts scientifiques et pratiques, concernant les principes professionnels pour traiter les questions relatives aux droits de l'enfant dans les médias - en tant qu'une des composantes du projet de l'Observatoire des médias pour les droits de l'enfant arabe, mis en œuvre par le Conseil en partenariat avec l’AGFUND et la Ligue arabes, notant que l'observatoire vise à fournir un mécanisme de surveillance, d'analyse, de suivi et d'évaluation, pour améliorer la performance des médias arabes en ce qui concerne les questions d'éducation et de droits de l'enfant, conduisant à un média adapté à l’enfance.
Dr Al-Bilawi a précisé que les circonstances actuelles reflètent l'importance des médias et leur imposent de nouveaux rôles à la lumière des progrès technologiques et des répercussions de la pandémie de Coronavirus (Covid-19). Ce qui a incité l’ACCD à aspirer, à travers la mise en œuvre de ces principes, et l’existence d'un média professionnel qui suscite l'intérêt public, prend en compte plusieurs aspects notamment humanitaire, de la justice sociale, de l'égalité et de l'équité, et respecte les droits et leur vie privée. Un média qui fournit des informations crédibles, soutient et plaide pour tous les efforts de développement représentant une voix pour tous les groupes marginalisés et vulnérables, y compris les enfants.
Le directeur des médias de l’AGFUND, Abdullatif Al-Dwaihi, a souligné que l'AGFUND accorde une grande importance aux problèmes des enfants et de l'enfance, en plus des banques pour l'inclusion financière, à l'autonomisation des femmes et à l'éducation ouverte et à l’appui à la Société civile.
L’AGFUND a créé l'Université arabe ouverte, le Centre des femmes arabes pour les études et la formation, l’ACCD, neuf banques pour l'inclusion financière, le Réseau arabe pour les ONG, en plus du Prix international Prince Talal pour le développement, dont le montant annuel s'élève à un million de dollars.
Al-Dwaihi a souligné l’importance du thème de l’atelier pour discuter des valeurs médiatiques auxquelles les médias devraient se référer professionnellement et dans la pratique tous les médias traditionnels et modernes.
Le présentateur de l'atelier, professeur de médias à l'Université du Caire, et conseiller médiatique du ministère égyptien de l'Enseignement supérieur, Dr Adel Abdel Ghaffar, a mis en garde contre la non-prise en compte des valeurs professionnelles, suite à l'enthousiasme de la presse, ce qui conduirait à des conséquences psychologiques et sociales négatives et au manque de valeurs professionnelles dans la couverture des incidents d'abus physique et sexuel contre les enfants.
Dr Abdel Ghaffar a noté que les principes professionnels comprennent des principes généraux et spécifiques pour traiter les questions médiatiques des droits de l'enfant selon sept axes globaux notamment la participation des enfants à la production de contenu médiatique, la couverture médiatique des questions relatives aux droits de l'enfant, le traitement médiatique des publicités ciblant les enfants, et les problèmes des enfants publiées via les médias numériques, les enfants handicapés, les enfants surdoués et les enfants des rues.
Le conférencier a appelé les professionnels des médias à être plus sensibles lorsque la victime et l'accusé sont des enfants, soulignant que certains enfants sont plus susceptibles à l'anxiété face aux événements couverts par les médias, en raison de facteurs susceptibles d’affecter leurs réactions, tout en soulignant la nécessité d'aider les enfants à se sentir en sécurité lorsque des événements douloureux se produisent, et de ne pas présenter aux enfants des images effrayantes ou angoissantes ou des images qui les encouragent à adopter des comportements violents ou antisociaux.
Dr Abdel Ghaffar a souligné la nécessité de respecter strictement les principes professionnels lors de l'utilisation des images d'enfants et d'éviter de les utiliser d'une manière qui porte atteinte à leur dignité ou envahit leur vie privée dans les crises et les conflits, notant la nécessité d’examiner avec une grande sensibilité la question de la liberté de presse et d’agir lors des entretiens et de la préparation des reportages sur les enfants dans certains crimes, en particulier ceux qui sont victime d’agressions sexuelles. (UNA)