POLITIQUE
TV5MONDE : Azerbaïdjan : des réfugiés du Haut-Karabakh rêvent de rentrer
Paris, 16 avril, AZƏRTAC
Le site de TV5MONDE a diffusé une émission sur les réfugiés azerbaïdjanais du Karabakh.
L’AZERTAC présente le texte de l’émission ci-dessous :
Il y a 30 ans, 750 000 Azerbaïdjanais ont dû fuir les combats entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. À l'issue de la guerre, les soldats arméniens ont pris le contrôle d'une partie de ce territoire contesté. La guerre a repris fin septembre 2020. Cette fois, l'armée azerbaïdjanaise a eu le dessus et l'Arménie a dû rétrocéder plusieurs régions du Haut-Karabakh conquises au début des années 1990. Pour les réfugiés d'alors, cette victoire militaire a été vécue comme une libération et certains nourrissent l'espoir, 30 ans plus tard, de retourner dans la région qu'ils avaient fuie.
Témoignages:
En 1993, Ramziya Charifova a dû fuir son village de Dellekli, dans le Haut-Karabagh, pour échapper aux combats entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
L’Arménie alors pris le contrôle d’une partie du Haut-Karabakh, entraînant le départ de 750 000 Azerbaïdjanais.
A l’issue d’une nouvelle guerre, en novembre 2020, l’Arménie a dû rétrocéder plusieurs zones du Haut-Karabakh, dont celle où a grandi Ramziya Charifova. En 1993, elle était une adolescente quand elle a dû traverser une rivière pour rejoindre l’Iran depuis l’Azerbaïdjan afin d’échapper aux forces armées arméniens. Elle a vu, depuis l’autre rive , des soldats arméniens incendier son village. Elle a dû vivre dans un wagon d’un train de marchandises. « L’émotion m’a submergée quand j’ai su que ma région était libérée. J’ai versé des larmes de joie pour la libération de nos territoires et de douleur pour nos soldats morts», a-t-elle raconté. Elle quittera Bakou dès que possible.
Réfugié de Choucha, Ramig Meherremov y dirigeait un hôpital. Il a dû fuir cette ville du Haut-Karabakh il y a 30 ans. Avant la guerre de 1990, Arméniens et Azerbaïdjanais y cohabitaient harmonieusement, affirme-t-il. Lors d’une visite récente à Choucha, il a constaté que la maison où il vivait a été rasée. A 73 ans, il veut retourner à Choucha.
Réfugié depuis 27 ans à Bakou, Ramil Husseïnov, originaire de la région de Kalbajar, ne cache pas sa rancœur en voyant les images des maisons de la région brûlés l'automne dernier par les Arméniens, alors que les Arméniens fuyaient l'arrivée des troupes azerbaïdjanaises
« Nous avons été expulsés de nos terres ancestrales et condamnés à une vie de réfugiés. Nos voisins et nos parents ont été tués.», a-t-il dit. Les images d’Arméniens qui, face à l’avancée des soldats azerbaïdjanais, brûlaient leur maison avant de fuir, l’ont indigné. « Les Arméniens vivaient dans nos maisons et quand ils sont partis, ils les ont incendiées. Ils ont coupé les arbres de nos jardins et ont détruit les routes. », s’emporte-t-il.
Dans cette émission a été noté que S. Exc. M. Ilham Aliyev, Président d’Azerbaïdjan, a annoncé que le retour des réfugiés commencera en 2022.
Le secteur doit d’abord être déminé et ses infrastructures reconstruites.