POLITIQUE
Ilham Aliyev : L'Arménie a commis une erreur tragique en rejetant nos propositions au début de la guerre
Bakou, 24 septembre, AZERTAC
Nous avons été en contact régulier avec le président russe Vladimir Poutine à différentes étapes des opérations militaires. Dix jours après le début des hostilités, nous avons eu notre première conversation téléphonique. Nous avons également discuté de ce qui devait être fait pour arrêter les affrontements. La partie russe a soutenu ces propositions, mais la partie arménienne les a refusées et a commis, à mon avis, une erreur tragique, a déclaré le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev dans son interview accordé au magazine russe « Natsionalnaïa oborona ».
« S'ils avaient accepté le plan soutenu par la Russie que j'avais proposé à l'époque, la défaite n'aurait pas été si humiliante pour eux, et des milliers de militaires auraient survécu, tant de notre côté que du côté arménien. En d'autres termes, le pouvoir arménien qui avait raté cette opportunité historique au moins deux fois pendant les opérations militaires, est responsable de la mort de ces personnes. Ils pensaient que leurs amis occidentaux les aideraient. Ils exprimaient leur mécontentement contre la Russie, pourquoi la Russie ne se battait pas à leurs côtés », a dit le chef de l’Etat.
Le président azerbaïdjanais a précisé qu’après la libération de Choucha, le président russe l’avait appelé pour dire que la partie arménienne était prête à remplir les conditions. « C'était le soir du 8 novembre. Le 9 novembre, nous avons convenu de nous téléphoner, car Vladimir Poutine jouait un rôle très actif, il transmettait en quelque sorte mes messages à Pachinian et les siens à moi. Cela a continué tôt le matin du 9 novembre jusqu'à la nuit. Bien sûr, il y avait trop de questions à discuter. Dans la journée, le texte du document devait être convenu entre les deux pays belligérants et tenir compte des réalités. Ces réalités ont été prises en compte. Il a été pris en compte que l'Azerbaïdjan est un pays vainqueur et l'Arménie, un pays qui a capitulé », a souligné Ilham Aliyev.