L'interdiction de la langue locale au parlement corse suscite un grand écho dans les médias du monde
AzerTAg.az

Bakou, 13 mars, AZERTAC
L'interdiction de la langue corse au parlement local a non seulement provoqué la colère des habitants insulaires, mais a également suscité un grand écho et provoqué des protestations dans le monde et la presse internationale.
Dans l’article intitulé « Les dirigeants corses critiquent l'interdiction de l'utilisation de la langue locale au parlement de l'île », publié sur le site Internet de la chaîne de télévision française France24, il a été déclaré que les politiciens soutenant l'autonomie de la Corse s’étaient soulevés après que le tribunal a interdit l'utilisation de la langue corse au parlement local de l'île. Il a été indiqué que le corse, qui est proche de l’italien standard et a un locuteur natif d’environ 150 000 personnes, est considéré par l’UNESCO être en danger d’extinction.
Le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, et la présidente de l'Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, ont souligné que la décision du tribunal de la ville de Bastia revenait à « priver les membres du parlement de Corse du droit de parler leur propre langue lors des débats ».
Dans leur déclaration commune, ils ont souligné qu'il était impensable pour eux d'accepter cette situation, et qu'ils feraient appel contre cette décision. En même temps, ils ont noté que pour la « survie et le développement » de la langue corse, il faudrait lui garantir le statut de langue officielle avec la langue française.
Le parti Core in Fronte, qui soutient l'indépendance de la Corse, a jugé cette décision « honteuse » sur son compte Twitter.
Jean-Christophe Angelini, chef du Parti de la Nation Corse, a écrit sur son compte Twitter que la décision était « une insulte pour nous » et l'a qualifiée d' « injustice et de honte ».
Le Monde n'est pas resté indifférent à la décision précitée du parlement corse. Dans l’article intitulé « L'usage de la langue corse interdit à l’Assemblée de Corse, car jugé contraire à la Constitution », écrit par Paul Ortoli, il a été indiqué que c’était une nouvelle pierre dans le jardin des relations tumultueuses entre le gouvernement et la Corse. L’auteur fait savoir que le président du conseil exécutif de Corse, le nationaliste Gilles Simeoni, avait confirmé son intention de former un appel contre cette décision. « Il est regrettable que la justice décide qu’une délibération qui se fait dans une autre langue que le français est illégale. C’est d’une violence absolue mais aussi la démonstration par l’absurde pour la coofficialité entre le corse et le français : il faut une révision constitutionnelle en ce sens. », a-t-il déclaré au Monde.
Dans l'article intitulé « L'usage du corse à l'Assemblée de Corse interdit par la justice » publié dans Le Figaro, il apparaît que les responsables insulaires se sont opposés à cette décision. Il a été indiqué dans l'article que cette situation était impensable et que le tribunal validait ainsi les recours déposés le 15 juin 2022 et le 27 janvier 2023 par le préfet de Corse Pascal Lelarge pour demander l'annulation des délibérations ayant validé les règlements intérieurs des deux instances régionales.
Dans l'article intitulé « Le tribunal française bannit le Corse de l'Assemblée locale » publié sur le portail suisse Le Matin, il est indiqué que la décision du tribunal de Bastia était honteuse pour les indépendantistes de l’île. Il a été souligné que les autorités de l'île s'opposaient fermement à cette décision.
Il a été souligné que l’Île de Beauté connaissait des rapports compliqués avec les gouvernements français et comptait, depuis des décennies, des mouvements nationalistes réclamant davantage d’autonomie ou l’indépendance, ainsi que des groupes clandestins. Les autonomistes sont à la tête des instances de l’île depuis 2015.
Rappelons que la semaine dernière le tribunal administratif de Bastia a annulé les articles des règlements intérieurs qui disposent que les langues des débats sont le corse et le français. Il considère que cette disposition enfreint l'article 2 de la Constitution, selon lequel « la langue de la République est le français ».
Le texte contient des fautes d’orthographe