Un politologue russe : L’établissement du point de contrôle frontalier au Karabagh reflète le plan de règlement pacifique de la question
AzerTAg.az

Bakou, 24 avril, AZERTAC
L'accord sur l'établissement du point de contrôle frontalier par la République d’Azerbaïdjan au point de départ de la route Latchine avec le contingent russe de maintien de la paix reflète le plan de règlement pacifique de la question, a déclaré le politologue russe Anton Bredykhyn, directeur du Centre russe d'études ethniques et internationales, lors d'une conversation avec l'AZERTAC.
Compte tenu de l’utilisation abusive continue, systématique et à grande échelle de la route Latchine-Khankendi à des fins illicites par le côté arménien, contrairement à la déclaration trilatérale du 10 novembre 2020, et des menaces à la sécurité qui en résultent, le gouvernement azerbaïdjanais a pris des mesures appropriées pour établir un contrôle au point de départ de la route à la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
« Si ce mécanisme est mis en œuvre en coordination avec le contingent russe de maintien de la paix, c'est vraiment très bien. En conséquence, il n'y a aucune réclamation ou précaution de la part de l'armée russe. Cela reflète aussi le plan de règlement pacifique de la question. Ce mécanisme est la mise en œuvre naturelle des accords tripartites signés en 2020 avec la médiation de Moscou. L’Arménie, malgré tout, se résigne de facto aux rapports de force dans la région », a estimé le politologue russe Anton Bredykhyn.
L'expert militaire russe Igor Korotchenko, rédacteur en chef du magazine russe réputé « Natsionalnaïa oborona » (Défense nationale), a attiré l'attention sur la composante de propagande de la réaction de l’Arménie.
« La décision de l’Azerbaïdjan d'installer le point de contrôle frontalier était de nature forcée et due au fait que le corridor de Latchine était utilisé pour transférer divers types d'armes, de mines et de munitions du territoire de l'Arménie au Karabakh. Tout récemment, un camion militaire de l’armée azerbaïdjanaise a sauté sur une mine posée par des Arméniens. Il a été constaté que ces mines antipersonnel et antichar, au nombre de plusieurs dizaines, dataient de 2021 et avaient été produites sur le territoire de l'Arménie. Quant à la réaction de l'Arménie, elle est extrêmement hystérique et, bien sûr, Erevan n’apprécie pas l’établissement du point de contrôle par l'Azerbaïdjan. Au contraire, il y a des déclarations de propagande sur une sorte de « nouveau génocide arménien », des « nettoyages ethniques » qui se préparent, etc. Mais tout ceci n'est que propagande. En réalité, la procédure de contrôle sera simplement prévue. Les citoyens respectables de nationalité arménienne pourront voyager du Karabagh vers l'Arménie et revenir sans problème », a déclaré Igor Korotchenko.
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