MONDE
En Espagne, la crainte nucléaire ressurgit
Bakou, le 13 mai (AZERTAC). Se référant aux médias étrangers l’AZERTAC informe que le séisme de Lorca, survenu deux mois jour pour jour après le tremblement de terre dévastateur du Japon à l'origine de la catastrophe atomique de Fukushima, a aussitôt relancé, en Espagne, le débat sur le nucléaire. Sur les huit réacteurs atomiques que compte le pays, le plus proche de Lorca, situé à Cofrentes, est distant de 180 kilomètres. «Il n'a pas été affecté par le séisme et continue de fonctionner normalement», assurait le Conseil de sécurité nucléaire espagnol dès mercredi soir.
Juan Ponce, candidat Vert au Parlement de Catalogne n'en a pas moins réclamé jeudi la fermeture de la centrale de Cofrentes, soulignant que l'agglomération de Valence et son million et demi d'habitants se trouvent à moins de cent kilomètres. Même si des séismes aussi puissants qu'au Japon «ne se produiront pas» en Espagne, admet Juan Ponce dans l'édition Internet de La Vanguardia, «un tremblement de terre peut provoquer en série des dégâts non mineurs». Pablo Silva, géophysicien à l'université de Salamanque, rappelle pour sa part que le séisme de plus forte magnitude enregistré en Espagne a atteint 7,5 sur l'échelle de Richter. Il s'était produit en 1969 à Huelva en Andalousie.
Le réacteur de Cofrentes, entré en service en 1984, a reçu peu de temps avant la catastrophe de Fukushima une autorisation du gouvernement pour fonctionner dix ans de plus.