MONDE
Paris et Berlin ont "bien avancé" sur la recapitalisation des banques
Bakou, 14 octobre (AzerTac). Pais et Berlin ont "bien avancé" sur leur projet commun de recapitalisation des banques européennes, a affirmé vendredi le ministre français de l'Economie François Baroin.
"Ensemble, nous saurons protéger notre monnaie européenne et faire en sorte qu'elle soit stable", a assuré son homologue allemand Wolfgang Schäuble, à l'issue d'un déjeuner à l'Elysée avec le président Nicolas Sarkozy et François Baroin.
Dimanche dernier à Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy sont tombés d'accord pour recapitaliser les grandes banques européennes fragilisées par la crise de la dette dans la zone euro, mais ils n'ont pas dit comment.
MM. Sarkozy, Schäuble et Baroin ont déjeuné ensemble vendredi pour finaliser les détails de cet accord mais aussi pour préparer le sommet du G-20 des 3 et 4 novembre prochains à Cannes.
"Nous avons une position commune et nous allons apporter notre contribution pour que la présidence française du G-20 soit une réussite", a assuré M. Schäuble en allemand. "L'Allemagne et la France sont résolues à tout faire pour travailler en faveur de l'eurozone."
M. Baroin a également affirmé que Paris et Berlin avaient "bien avancé" pour "trouver les modalités d'un paquet global et durable d'un accord" visant à stabiliser la zone euro, répondre à la crise grecque et rendre plus efficace le Fonds européen de stabilité financière (FESF) chargé d'aider les pays en difficulté.
Les discussions vont se poursuivre sur la réforme de la gouvernance de la zone euro. Mais "nous avons déjà contractualisé des accords qui seront très importants et qui seront portés par les chefs d'Etat dimanche prochain, le 23 octobre", a précisé M. Baroin.
Nicolas Sarkozy recevait en fin d'après-midi le président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour préparer le Conseil européen et le sommet de la zone euro du 23 octobre ainsi que le G-20 de Cannes.
M. Barroso a appelé mercredi à une recapitalisation massive des grandes banques européennes et une évaluation plus stricte de leur exposition à la dette souveraine. Il a aussi souhaité que le Mécanisme européen de stabilité (MES), permanent, prenne le relais du FESF dès la mi-2012, avec un an d'avance sur le calendrier initial.
Certains responsables européens envisagent de revoir à la hausse les pertes de 21% que les banques avaient acceptées sur la dette grecque en achetant des obligations à échéance plus lointaine et moins bien rémunérées.
Les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales du G-20, qui regroupe les principaux pays riches et émergents de la planète, se retrouvaient également à Paris vendredi et samedi pour discuter sauvetage de la Grèce, crise de la zone euro et relance économique mondiale.