POLITIQUE
Novrouz Mammadov : Les personnes qui parlent de la primauté de la loi ont-elles des engagements internationaux ?
Bakou, 2 septembre, AZERTAC
L'interview de M. Novrouz Mammadov, chef adjoint de l'Administration présidentielle de la République d'Azerbaïdjan et chef du département des relations internationales, accordée à l'AZERTAC
-Monsieur Mammadov, le ministre britannique des Affaires européennes, David Lidington, a exprimé sa vive préoccupation relative au résultat du procès judiciaire de Khadija Ismaïlova et a adressé un certain nombre d'appels à l'Azerbaïdjan. Que pourriez-vous dire à ce sujet ?
- Oui, le ministre britannique a fait une telle déclaration. Avant tout, je voudrais dire que ce n'est pas la première position de David Lidington concernant l'Azerbaïdjan. Bien qu'il soit ministre chargé des Affaires européennes, comme s'il cherche à chaque fois une occasion pour faire des déclarations partiales relatives à l'Azerbaïdjan et il l'a fait à maintes reprises. Bien qu'il soit ministre chargé des affaires européennes, il est évident que les processus en cours en Azerbaïdjan sont, on ne sait pas pourquoi, les questions qui intéressent le plus le ministre britannique. Il veut toujours être le premier dans ce domaine. C'est notamment pour cette raison qu'il a décidé de devancer tous les autres officiels de l'Union européenne et il l'a réussi.
Dans sa déclaration le ministre britannique appelle l'Azerbaïdjan à respecter la primauté de la loi. Mais David Lidington, lui, préfère garder le silence au sujet du droit et des engagements internationaux. On peut lui poser la question suivante : Les personnes qui parlent de la primauté de la loi ont-elles des engagements internationaux ? Pourquoi fait-il des déclarations subjectives et exprime-t-il ses opinions relatives à l'Azerbaïdjan dès qu'une occasion se présente, mais ne se rappelle-t-il pas, au moins une seule fois durant ces années, le droit international pour exprimer sa position sur le conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh et les réfugiés ?
Monsieur Lidington est ministre chargé des Affaires européennes et il ferait mieux de se prononcer sur les processus en cours en Europe. S'il avait fait une déclaration, en termes de droits de l'homme, sur Julian Assange, privé de tous ses droits depuis plus de trois ans, il aurait vraiment manifesté son impartialité.
Les processus en cours en Azerbaïdjan sont menés conformément aux lois azerbaïdjanaises ainsi qu'au droit international. La personne sur laquelle David Lidington a fait une déclaration est coupable d'un acte criminel. Monsieur Lindington ferait mieux de se prononcer sur les processus concernant les médias en Europe.
Selon les enquêtes, les violations des lois liées aux représentants des médias sont plus nombreuses en Europe que dans les autres pays. Est-ce que Monsieur Lidington s'est prononcé une seule fois sur ces cas ?
La responsabilité des processus liés aux migrants durant ces derniers temps, du niveau critique de cette situation, de la mort de nombreux migrants incombe à l'Union européenne. Monsieur Lidington et les autres officiels compétents feraient mieux de s'occuper de cette question.
C'est avec regret que nous devons dire que les représentants des institutions de l'UE, y compris David Lidington, qui se croient les hérauts de la liberté des médias, ne parlent jamais de ces événements.
Tout cela n'est rien d'autre que la manifestation des intentions hostiles et malveillantes envers l'Azerbaïdjan. Ce serait à propos de dire que l'Azerbaïdjan est un Etat qui mène une politique intérieure et étrangère indépendante et personne n'a le droit de faire des déclarations partiales en se mêlant de ses affaires intérieures.