Bakou, 16 novembre, AZERTAC

L’assistant du président de la République et chef du Département de la politique étrangère à l’Administration présidentielle, Hikmet Hadjiyev, s’est exprimé sur l'absence de l'Arménie et de la France à la COP29 lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision azerbaïdjanaise AzTV.

L’assistant du président azerbaïdjanais a déclaré que l’Azerbaïdjan, en tant que partie à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, avait envoyé des invitations à tous les pays parties à la Convention, l’Arménie et la France y comprises. Il a dit : « Presque tous les membres de la Convention sont à Bakou. En observant le site accueillant la COP29 et l’atmosphère dynamique ainsi que les discussions en cours entre les représentants des États et des organisations de la société civile, nous pouvons constater une fois de plus que le monde s’est réuni en Azerbaïdjan aujourd’hui. Plus de 75 000 participants sont inscrits à la COP29. Donc, la présence ou l’absence de l’Arménie ne nous dérange pas. »

Dans sa déclaration, Hikmet Hadjiyev a abordé aussi la question si l’Arménie prend au sérieux les changements climatiques et la transition climatique. Il a souligné que le rapport préparé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement sur les effets négatifs des changements climatiques dans le Caucase du Sud, avant le début de la COP29, mentionne des tendances telles que la fonte des glaciers dans les montagnes de la région, la baisse du niveau de la mer Caspienne et la diminution des précipitations. Hikmet Hadjiyev a déclaré : « Nous pensions que la participation de l’Arménie à la COP29 aurait pu être une opportunité utile pour discuter de la coopération dans le Caucase du Sud, y compris des questions importantes liées au changement climatique. Mais l’absence de l’Arménie à cette session montre que sa position concernant la COP n’est rien d’autre qu’une faible propagande et que ce pays ne prend pas du tout cette question au sérieux. Avec la participation et le soutien des institutions publiques arméniennes, plusieurs campagnes de propagande honteuses ont été menées contre l’Azerbaïdjan. Telle est la position de l’Arménie. Nous pensions que, en participant à la COP29, l’Arménie pourrait contribuer au renforcement de la confiance et au processus de dialogue au niveau régional. Mais l’Arménie s’est elle-même retirée de ces processus. »

Hikmet Hadjiyev a également ajouté qu’il est incompréhensible que la France, un pays qui prétend être prête pour un dialogue ouvert et la critique, ait adopté l’air d’un État boudeur au lieu de s’engager dans un dialogue constructif et des discussions lors de la COP29. Il a souligné que les petits États insulaires au milieu de l’océan font face à une menace existentielle en raison des changements climatiques. Les régions d’outre-mer de la France et des Pays-Bas sont essentiellement des zones géographiques appartenant à la catégorie des petits États insulaires. Étant donné qu’elles n’ont pas leur propre administration et sont encore gérées comme des territoires d’outre-mer, les représentants de ces territoires ne peuvent pas faire entendre leur voix sur les problèmes climatiques. « Si nous acceptons que le problème climatique est un problème global, il est nécessaire d’agir selon le principe d’inclusion et de donner à chaque partie la possibilité de soulever ses préoccupations. Ça serait normal. Mais, malheureusement, la France, qui parle toujours d’inclusivité et encourage la critique constructive, a adopté une position de ressentiment après avoir fait face à des critiques, a tenté de se retirer et a politisé le processus. Il s’agit d’un événement des Nations Unies. Chaque État a le droit d’y participer ou non. Donc, c’est à la France de décider », a conclu Hikmet Hadjiyev.