MONDE
La loi martiale d'urgence levée en Corée du Sud
Bakou, 4 décembre, AZERTAC
Le président Yoon a déclaré ce mercredi à 4h27 du matin la levée de la loi martiale qu'il avait proclamée hier soir à 22h25. Six heures après l'annonce de la loi martiale d'urgence et le déploiement de soldats à l'Assemblée nationale, la situation s'est achevée sans incidents, selon l’agence de presse Yonhap.
Le président Yoon a déclaré lors d'une retransmission en direct avoir «proclamé la loi martiale d'urgence hier à partir de 23h dans la volonté de sauver le pays face aux forces anti-étatiques qui tentent de faire s'effondrer l'ordre constitutionnel de la démocratie libérale ainsi que de paralyser la fonction essentielle de l'Assemblée nationale», avant de poursuivre que «suite à la demande par le Parlement de la levée de la loi martiale, j'ai ordonné le retrait des troupes militaires mobilisées pour cette loi martiale».
Juste après cette déclaration du président, le gouvernement a tenu une réunion du cabinet pour adopter une motion portant sur la levée de la loi martiale d'urgence. Alors le président Yoon a plaidé pour l'arrêt immédiat des «actions d'atrocité (de l'opposition) qui paralysent le fonctionnement de l'Etat, notamment l'adoption à plusieurs reprises de motions de destitution contre des membres du cabinet et des hauts procureurs» ainsi que l'abus du pouvoir législatif et les tentatives d'adoption unilatérale d'un plan de budget réduit pour l'an prochain.
Avant cette déclaration pour la levée de la loi martiale au petit matin du mercredi, le président Yoon avait souligné que 22 motions de destitution avaient été déposées contre des membres du gouvernement depuis l'investiture de la 22e Assemblée nationale en juin 2022, alors que l'opposition en est à sa dixième tentative de destitution durant la période citée. D'après lui, cette situation est «sans précédent» dans l'histoire du pays et dans la politique mondiale, et ces actions ont considérablement affecté le fonctionnement de l'exécutif.
La décision d'une loi martiale d'urgence a été prise après que le Parti démocrate (PD), la principale formation politique d'opposition, a fait adopter par la commission du budget du Parlement un plan de budget réduit pour 2025 et a déposé des motions de destitution à l'encontre du chef de la Commission de contrôle et d'inspection (BAI) et du plus haut procureur du Parquet central du district de Séoul.
C'est la première fois depuis 1981 que la loi martiale d'urgence est décrétée en Corée du Sud. Yoon a expliqué que la décision de déclarer la loi martiale visait à «reconstruire et sauvegarder» la nation qui, selon Yoon, est confrontée à des défis importants.