Le 4 avril, c’est la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines

Bakou, 4 avril, AZERTAC
Le 4 avril, c’est la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines.
Les mines, les restes explosifs de guerre et les engins explosifs improvisés continuent de faire des morts et des blessés, en particulier dans les situations de conflit armé. En moyenne, une personne est tuée ou blessée par un tel engin explosif toutes les heures. De nombreux enfants figurent parmi les victimes. L'utilisation d'engins explosifs improvisés s'est étendue, terrorisant les civils et menaçant les acteurs humanitaires ainsi que les missions et le personnel des Nations Unies.
En 2025, la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines sera célébrée sous le thème Agir maintenant pour bâtir un avenir sûr (« Safe Futures Start Here »).
À l'occasion de la Journée, et en s'appuyant sur le Pacte pour l'avenir, le Service de la lutte antimines de l'ONU veut mettre l'accent sur la nécessité de financer des microprojets et des projets à impact rapide pour répondre aux besoins urgents des personnes touchées par un conflit et présentant des handicaps physiques. Cette initiative renforce l'engagement mondial en faveur de la protection des populations civiles en temps de conflit armé (Mesure 14) et du renforcement des capacités dans le domaine des sciences, de la technologie et de l’innovation (Mesure 29).
Du 9 au 11 avril 2025, le Service de la lutte antimines de l'ONU et le Centre international de Déminage Humanitaire de Genève accueilleront conjointement la 28e Réunion annuelle des directeur nationaux de programmes de lutte antimines et des conseillers techniques des Nations Unies. Cette réunion, organisée à Genève, rassemblera des dirigeants et des experts de la lutte antimines afin de créer des réseaux et d'échanger des points de vue sur les questions urgentes auxquelles ce secteur est confronté.
Ensemble dans la lutte contre les mines
Le 8 décembre 2005, l'Assemblée générale a proclamé le 4 avril Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines (A/RES/60/97).
La Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines est l'occasion d'attirer l'attention sur les besoins des victimes des mines et des restes explosifs de guerre. Les États Membres, la société civile et l'ONU doivent s'employer à créer les conditions législatives, sociales et économiques permettant aux rescapés de jouir de leurs droits et de jouer un rôle productif au sein de la société.
Les États Membres sont également encouragés à ratifier tous les instruments relatifs au désarmement, au droit humanitaire et aux droits de l'homme qui concernent les mines antipersonnel, les restes explosifs de guerre et les personnes ayant survécu aux effets dévastateurs de ces engins.
Depuis plus de 20 ans, le Service de lutte antimines de l'ONU (UNMAS) concentre son action sur les besoins des populations touchées, avec une attention particulière sur les menaces posées par les engins explosifs pour les civils, les soldats de la paix et les travailleurs humanitaires.
L'UNMAS se mobilise pour sauver des vies, ainsi que pour faciliter le déploiement des missions de l'ONU et l'acheminement de l'aide humanitaire.
La lutte antimines
L'ONU continue de plaider pour l'universalisation des cadres juridiques en place et d'encourager les États Membres à étendre ces régimes et à élaborer de nouveaux instruments internationaux pour protéger les civils contre les fléaux que représentent les mines terrestres et les restes explosifs de guerre, comme elle l'a fait en 2008 en appuyant la Convention sur les armes à sous-munitions, entrée en vigueur le 1er août 2010. Elle mène ce travail en collaboration avec les États intéressés, la société civile, des organisations de lutte antimines et des organisations internationales.
Depuis son ouverture à la signature en 1997, 164 pays ont ratifié ou adhéré à la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, communément appelée Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel. Cette coalition sans précédent a permis de sensibiliser le public aux conséquences des mines terrestres antipersonnel sur les civils et de rallier un soutien mondial en faveur d'une interdiction totale.
L'article 6 de la convention sur l'interdiction des mines antipersonnel prévoit une « assistance aux victimes », faisant des soins, de la réadaptation et de la réinsertion sociale et économique des victimes de mines une obligation pour les États parties à la convention. Il précise que cette assistance doit répondre aux besoins immédiats et à long terme des survivants d'accidents de mines, de leurs familles, des communautés touchées par les mines et des personnes handicapées.
La Convention relative aux droits des personnes handicapées et son protocole facultatif (A/RES/61/106) ont été adoptés le 13 décembre 2006 au Siège des Nations Unies à New York et ont été ouverts à la signature le 30 mars 2007. Cette convention, qui fait référence à la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, inclut toutes les personnes handicapées.
Outre les mines antipersonnel, des défis subsistent pour tous les autres restes explosifs de guerre. Le 12 novembre 2006, le Secrétaire général s'est félicité de l'entrée en vigueur du Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre à la Convention sur certaines armes classiques et a réitéré son appel à son universalisation et à sa mise en œuvre. En décembre 2008, le secrétaire général a salué l'ouverture à la signature de la convention sur les armes à sous-munitions, à laquelle 108 États ont adhéré.
Guidé par sa politique interinstitutions, le groupe interinstitutions de coordination de la lutte antimines des Nations Unies (IACG-MA), composé de 12 départements, agences, fonds et programmes, et d'entités observatrices, telles que l'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement et la Banque mondiale, continue d'assurer la cohérence du système dans tous les piliers et activités de la lutte antimines.
La stratégie des Nations Unies pour la lutte contre les mines sert de cadre de responsabilité pour le système des Nations Unies et les entités participantes, guidant les efforts de prévention et de traitement des menaces liées aux engins explosifs pendant et après les conflits armés, tout en soutenant les communautés affectées. Comme convenu par les Principaux de l'IACG-MA en juin 2023, cette stratégie ne sera plus soumise à des délais et continuera à faire l'objet d'un examen périodique tous les deux ans pour coïncider avec le rapport biennal du Secrétaire général sur l'assistance à la lutte antimines. Les principaux responsables de l'AIVG-MA ont approuvé la Stratégie des Nations Unies le 13 décembre 2023. La stratégie est entrée en vigueur le 1er janvier 2024. (ONU)