Le président Aliyev et la première dame Mehriban Aliyeva participent à la cérémonie d’inauguration du Centre du mougham d’Aghdam MIS A JOUR 2 VIDEO
Aghdam, 10 mai, AZERTAC
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et la première dame Mehriban Aliyeva ont pris part à la cérémonie d’inauguration du Centre du mougham d’Aghdam, samedi 10 mai.
Le ministre azerbaïdjanais de la Culture, Adil Karimli, a informé le chef de l'État et la première dame des conditions créées au centre.
La première pierre Centre du mougham d’Aghdam a été posée en mai 2023 par le président Ilham Aliyev et la première dame Mehriban Aliyeva.
Le centre comprend un café, une salle de cinéma, une bibliothèque et deux studios de danse. Sa salle de concert de 474 places est entièrement équipée pour accueillir divers événements culturels, notamment des spectacles de mougham. Les installations comprennent également 15 salles de classe, une salle d'exposition, une salle de conférence et d'autres commodités.
Un amphithéâtre en plein air d’une capacité de 615 places a également été construit dans les locaux du centre.
Le Centre du mougham devrait jouer un rôle important dans le rétablissement de l’héritage du mougham dans la région du Karabagh avant l'occupation, en promouvant l'art ancien du mougham, en favorisant son enseignement et son appréciation, et en éveillant l'amour de cette tradition musicale unique chez la jeune génération.
Il convient de noter que la Fondation Heydar Aliyev, dirigée par la première dame Mehriban Aliyeva, a largement contribué au développement et à la reconnaissance mondiale du mougham. Grâce à ses efforts et initiatives, de nombreux projets nationaux et internationaux ont été mis en œuvre dans ce domaine. Le mougham azerbaïdjanais a ainsi été inscrit sur la liste des Chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Ensuite, le chef de l’Etat a prononcé une allocution lors de la cérémonie.
Allocution du président Ilham Aliyev
– Chers amis, chers natifs d’Aghdam. Aujourd’hui, c’est un grand jour dans l’histoire de notre pays. L’inauguration du Centre du mougham dans la ville d’Aghdam, qui est en revitalisation, est un événement historique. Je vous félicite sincèrement, ainsi que tout le peuple azerbaïdjanais, à cette occasion.
Le fait que ce merveilleux événement ait lieu le 10 mai revêt bien sûr une grande valeur symbolique. C’est l’anniversaire du Leader national Heydar Aliyev. Pour moi, et pour toute personne patriote, organiser un tel événement en ce jour qui m’est si cher a naturellement une signification particulière. Toute la vie et l’ensemble de l’activité du Leader national ont été consacrés au peuple et à l’État azerbaïdjanais, et l’Azerbaïdjan d’aujourd’hui est son œuvre. C’est après son arrivée au pouvoir en 1993 que l’Azerbaïdjan s’est engagé sur la voie du développement. La situation était alors très difficile. Ceux qui ont vécu cette époque s’en souviennent très bien. Le pays était presque devenu ingouvernable. L’arbitraire, le chaos et l’anarchie régnaient dans le pays. L’économie était paralysée, nos terres étaient occupées et l’occupation se poursuivait. L’Arménie menait une politique d’agression contre l’Azerbaïdjan avec le soutien de forces extérieures. L’armée régulière était quasiment inexistante. Dans une situation aussi critique, à une époque de luttes intestines et alors que des événements désagréables se produisaient dans les différentes régions du pays, l’accession au pouvoir du Leader national, à la demande du peuple, a ouvert la voie au salut, et depuis, l’Azerbaïdjan suit la voie du développement.
Beaucoup de choses se sont produites au cours de ces trente-deux dernières années. Cependant, malgré tous les événements et toutes les difficultés, nous ne nous sommes jamais détournés de notre voie de développement. À cette époque, mettre fin à la guerre était le seul moyen de sauver notre jeune État. Cela a été une décision difficile. La majeure partie de nos terres était occupée et plus d’un million de personnes avaient été contraints de fuir leurs foyers. Cependant, si la guerre ne s’était pas arrêtée, nous aurions pu être confrontés à une tragédie encore plus grande. Cela a été une décision très sage, mais difficile. Elle a permis à l’Azerbaïdjan d’emprunter la voie du développement. Elle a permis de rétablir la stabilité, de créer une armée régulière et de poser les premières bases du développement économique. Autrement dit, en regardant en arrière sur toute notre histoire, nous voyons clairement combien de mesures réfléchies et déterminées ont été effectuées – des démarches qui ont rendu possible la réalité de l’Azerbaïdjan d’aujourd’hui.
Bien sûr, la vie continue. Au cours des 22 dernières années, de nombreux événements se sont produits à travers le monde et dans notre pays. Cependant, la ligne stratégique tracée par le Leader national a été scrupuleusement suivie, sans jamais en dévier. C’est une grande joie pour moi de m’adresser à vous aujourd’hui depuis le Karabagh libéré. Aujourd’hui, le Karabagh renaît, il est en train d’être reconstruit. Les travaux de construction réalisés au cours des quatre ans et demi qui ont suivi la Seconde guerre du Karabagh sont visibles à l’œil nu. C’est évident, notamment dans la ville d’Aghdam. D’importants travaux de reconstruction et de restauration sont en cours dans tous nos territoires libérés. Pendant l’occupation, l’État arménien a mené une politique délibérée et systématique de destruction de toutes nos villes et villages. Les visiteurs étrangers qui se déplacent ici, ainsi que dans les autres régions libérées, ne peuvent cacher leur étonnement, et bien souvent leur indignation. Lorsqu'on leur explique que ces destructions ont été perpétrées non pas pendant les combats, mais pendant le cessez-le-feu, le véritable visage du fascisme arménien apparaît clairement.
Un génocide, un urbicide et un écocide ont été commis contre nous. Le fascisme arménien voulait maintenir cette région sous occupation permanente et, malheureusement, certains États étrangers étaient solidaires avec les Arméniens. Les messages qui leur étaient adressés — certes pas publiquement, mais par des canaux secrets — leur faisaient comprendre qu’Azerbaïdjan n’oserait jamais entreprendre une guerre de libération : « Nous sommes derrière vous, nous vous soutiendrons, nous vous fournissons des armes, nous vous apportons un appui moral, nous vous soutenons moralement. » Tous ces facteurs ont en réalité renforcé l’Arménie dans sa politique d’occupation. Cependant, ils ont négligé une chose essentielle : la volonté du peuple azerbaïdjanais, son esprit national, l’âme inébranlable de notre peuple et notre attachement à cette terre.
Pendant l’occupation, durant 30 ans, nous avons chaque jour rapproché ce jour sacré de la libération. Nous tous, nous nous sommes unis autour d’un objectif commun et avons œuvré sans relâche pour cette libération, pour la guerre de libération. Lorsqu’une société tout entière se mobilise pour une cause, cette société est capable d’accomplir de grandes choses. Aucune force ne peut résister à un tel peuple. C’est précisément cela qui rend notre peuple grand. Nous avons clairement compris et vu quelles forces soutenaient l’Arménie, quelles forces étaient derrière elle, et quelles forces nous pouvions affronter et que nous avons effectivement affrontées. Mais cela ne nous a pas arrêtés. Nous vivions déjà selon la devise « Plutôt mourir que reculer », et la guerre patriotique de 44 jours est un récit de professionnalisme, d’héroïsme et d’esprit national. Elle a montré au monde entier la grandeur du peuple azerbaïdjanais. Elle a montré que le peuple azerbaïdjanais est prêt à sacrifier sa vie pour obtenir une victoire totale et absolue. De nombreux facteurs ont contribué à notre victoire. Au cours des quatre années et demie écoulées, nous en avons parlé à plusieurs reprises et partagé nos réflexions.
Tout cela est désormais perçu sans équivoque dans notre société : la volonté politique, la puissance économique, une politique indépendante, une armée forte, le patriotisme et une jeune génération – une jeunesse élevée dans l’esprit national. La majorité de ceux qui ont participé à la guerre, sans jamais avoir vu ces terres auparavant, étaient nés pendant l’occupation. Les liens historiques qui les attachaient à leur terre natale – tous ces facteurs, et d’autres encore, ont prédéterminé notre Victoire, et nous avons remporté une Victoire absolue et complète. Ni au cours des décennies passées, ni durant les quatre ans et demi qui ont suivi la guerre, personne d’autre n’a remporté une telle Victoire, et il semble que cela n’arrivera pas. Je ne dis pas cela à titre de comparaison, mais après tout, tout dans le monde se mesure par la comparaison. Pendant 44 jours, nous avancions chaque jour. Chaque jour, nous avons subi des pertes, nous avons eu des martyrs. Qu’Allah accorde Sa miséricorde à tous nos martyrs ! Chaque jour, nous enregistrions de nouveaux succès, chaque jour, nous libérions de nouveaux villages. Cela renforçait notre moral et nous donnait encore plus de force. Notre peuple était pleinement uni. Cela me donnait un élan moral supplémentaire en tant que Commandant suprême. C’est une Victoire pour nous tous. Le peuple azerbaïdjanais a démontré sa grandeur historique au monde entier en remportant cette Victoire. Ce n’est pas un hasard si, malgré l’attitude hostile de certains cercles, forces et pays envers l’Azerbaïdjan, ils savent que nous sommes un peuple digne, un peuple digne de respect, il faut tenir compte de nous, du moins dans notre région. Ceux qui ne tiennent pas compte de nous aujourd’hui le regretteront demain.
En route pour venir ici, je me suis souvenu de l’inauguration du Centre du mougham dans le bourg de Gouzanly, il y a sept ans. À l’époque, la ville d’Aghdam et une grande partie de la région étaient encore sous occupation, c’est pourquoi nous avions déclaré le bourg de Gouzanly comme centre régional d’Aghdam. Avec ma participation, la première pierre du Centre du mougham y avait été posée, et il avait été inauguré en novembre 2018. Lors d’une rencontre avec des représentants du monde artistique à cette occasion, j’avais déclaré que nous exigions la justice. J’avais dit que si l’Arménie ne rendait pas nos terres de son plein gré, nous étions prêts à toute éventualité. La direction arménienne l’a ignoré. Les cercles qui la soutenaient lui ont donné de mauvais conseils. Une fausse impression du peuple azerbaïdjanais régnait. Ils le regrettent aujourd’hui. Deux ans plus tard, la Guerre patriotique a commencé, et en l’espace de 44 jours, nous avons remporté une Victoire historique. L’Arménie a été contrainte de signer l’acte de capitulation, et la plus grande partie du Karabagh a été libérée de l’occupation. Cependant, nous savions que, même si cette guerre représentait une Victoire historique, la souveraineté de notre pays n’était pas encore pleinement restaurée. Nous ne contrôlions pas encore la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie dans la direction de Latchine, pour des raisons évidentes. Bien sûr, du 10 novembre 2020 au 20 septembre 2023, nous avons, chaque jour et à chaque heure, rapproché cette échéance — le 20 septembre — en utilisant des moyens politiques, diplomatiques, militaires et autres. Enfin, le 20 septembre 2023, la souveraineté de l’État azerbaïdjanais a été pleinement restaurée, et la soi-disant « République du Haut-Karabagh », qui avait existé illégalement pendant 30 ans, a été reléguée aux oubliettes de l’histoire.
Aujourd’hui, nous vivons librement dans un Karabagh libéré. Aghdam et toutes nos autres villes sont en cours de restauration. Ce matin, nous avons célébré l’inauguration de la gare ferroviaire d’Aghdam. Il est désormais très facile de se rendre à Aghdam depuis Bakou, Gandja et d’autres régions. Parallèlement, nous avons entamé les travaux de restauration de la ligne ferroviaire Aghdam-Khankendi, et un complexe de gare sera construit dans la ville de Khankendi, probablement d’ici un an et demi, au plus tard deux ans. Comme vous le savez, l’Université du Karabagh est déjà en activité à Khankendi, où vivent actuellement plus de 8 000 personnes. En même temps, la route reliant Khankendi à Choucha, depuis ce complexe de gare, est en train d’être raccourcie. Nous la raccourcissons tout en l’élargissant, de sorte qu’il soit possible de rejoindre Choucha depuis Khankendi en 10 minutes au maximum. Nous avons également une autre idée, que je partage pour la première fois avec le public. Nous travaillons sur un projet de téléphérique reliant Choucha à Khankendi. Je dois aussi vous informer que la construction d’un téléphérique devrait commencer cette année dans la ville de Latchine. Un projet similaire existe également à Kelbedjer. Ce sera donc un excellent moyen de transport, tant pour les touristes que pour les habitants locaux.
La route Aghdam-Berdé est une route magnifique. Ceux qui viennent de Bakou l’ont empruntée. Une telle route n’existait pas à l’époque soviétique. La route Aghdam-Khankendi-Choucha, le chemin de fer, les projets d’infrastructure, la restauration de nos monuments historiques – le premier bâtiment restauré a été la Mosquée Juma d’Aghdam. Des travaux de restauration sont en cours à la mosquée de Qiyasly. Des complexes résidentiels et deux hôtels sont en construction. Le complexe d’Imaret a été restauré. Le barrage de Khatchyntchaï commence à fonctionner pour fournir de l’eau d’irrigation aux terres agricoles. De nombreux autres projets sont en cours. Et tout cela ne concerne que la région d’Aghdam. Si l’on prend en compte l’ampleur de tous les travaux réalisés, pour être honnête, je ne connais aucun autre pays où des projets de construction et de développement d’une telle envergure avancent à ce rythme. Autrement dit, c’est un autre accomplissement réalisé grâce au travail acharné de notre peuple. Nous finançons tout cela nous-mêmes. Nous planifions tous les travaux nous-mêmes. Tout le monde travaille avec beaucoup d’enthousiasme et de plaisir. Nous créons de magnifiques centres culturels, et nos artistes renommés, qui se produiront ici après moi aujourd’hui, montreront leur talent. J’aimerais que cette belle salle accueille régulièrement de merveilleux festivals de mougham, y compris des concours de mougham. Je suis convaincu que ce sera le cas.
Vive Aghdam, vive l’Azerbaïdjan !
Je vous félicite tous de tout cœur, à la fois pour l’ouverture de ce magnifique Centre du mougham et pour tous nos succès, toutes nos réalisations actuelles et futures. Nous sommes un peuple victorieux, un peuple vainqueur. Nous vivons sur notre propre terre. Nous avons une fois de plus prouvé que nous sommes les véritables propriétaires de ces terres, car nous ne sommes pas des destructeurs, mais des bâtisseurs, et désormais, nous vivrons à jamais sur ces terres.
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Puis, le président Ilham Aliyev et son épouse Mehriban Aliyeva ont assisté à un programme de concert consacré à l’inauguration du Centre du mougham d’Aghdam.
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Après le concert, le chef de l’État et la première dame ont discuté avec des artistes et des anciens combattants.