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Le Sommet des dirigeants des petits États insulaires en développement sur les changements climatiques débute dans le cadre de la COP29
Le président Ilham Aliyev participe au sommet MIS A JOUR VIDEO
Bakou, 13 novembre, AZERTAC
Le Sommet des dirigeants des petits États insulaires en développement sur le changement climatique a débuté dans le cadre de la COP29 à Bakou le 13 novembre.
Le président de la République d'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a participé au sommet.
Le chef de l’Etat a pris la parole lors du sommet.
Discours du président Ilham Aliyev
- Honorable Secrétaire Général,
Distingués chefs d'État et de gouvernement,
Mesdames et messieurs, chers amis,
Je salue tous les participants de notre Sommet. Depuis que l’Azerbaïdjan est devenu le pays hôte de la COP29, notre relation avec les petits États insulaires en développement (PEID) a été portée à un nouveau niveau. Les voix des PEID doivent être entendues sur la scène mondiale. J’appelle tous les pays développés, en particulier ceux qui ont un passé colonial, à fournir un soutien financier et technique tangible aux petits États insulaires afin qu’ils puissent protéger leurs pays des complications liées au changement climatique. Le changement climatique touche chaque pays, l’Azerbaïdjan y compris. Nous le voyons année après année. Le niveau de la mer Caspienne baisse de plus en plus. Nous constatons qu’il y a moins d’eau dans nos rivières, moins de neige dans nos montagnes, et des inondations et des pluies torrentielles, qui n’étaient jamais survenues auparavant, sont malheureusement une réalité aujourd’hui. Donc, chaque pays est affecté, mais pour les PEID, c’est une menace existentielle.
L’Azerbaïdjan montre son soutien indéfectible aux petits États insulaires. Nous avons apporté de l'aide à un certain nombre de pays vulnérables aux catastrophes pour atténuer les effets des ouragans, des tremblements de terre et des inondations. Nous avons également soutenu des projets d'approvisionnement en eau, de sécurité alimentaire et de restauration du patrimoine culturel. Plus de 10 petits États insulaires ont bénéficié de notre programme de bourses d'études pour étudier dans des universités azerbaïdjanaises. Pendant notre présidence de quatre ans du Mouvement des non-alignés, nous avons fourni de l’aide financière et humanitaire à plus de 80 pays, dont 20 petits États insulaires.
La résolution aux défis auxquels ces pays sont confrontés est au cœur des efforts de l'Azerbaïdjan lors de la COP29. Les dirigeants des Bahamas, des îles Tonga et Tuvalu ont visité l'Azerbaïdjan en mai dernier pour discuter de leur vision pour la COP. Le Communiqué de Bakou adopté a appelé à un résultat significatif lors de la COP29 et a souligné l'importance d'un financement climatique accessible. Un progrès considérable a été fait en rendant opérationnel le Fonds pour les pertes et dommages à Bakou en septembre dernier. Maintenant, le processus doit être achevé pour fournir des financements aux pays dans le besoin, en particulier aux petits États insulaires. Cet été, l'Azerbaïdjan a signé la Déclaration conjointe avec le Commonwealth à Tonga.
Nous apportons une contribution de 10 millions de dollars américains pour soutenir des projets communs dans les petits États insulaires du Commonwealth. Un mémorandum d'accord a également été signé avec le Commonwealth pour utiliser les données satellitaires de l'Agence spatiale azerbaïdjanaise comme outil de surveillance et d'évaluation environnementale.
Mesdames et messieurs, profitant de cette occasion, j'aimerais soulever l'une des questions importantes de l’agenda international : le néocolonialisme et le changement climatique. Les soi-disant territoires d'outre-mer de la France et des Pays-Bas, en particulier dans les Caraïbes et le Pacifique, sont parmi les plus sévèrement touchés par le changement climatique. L'élévation du niveau de la mer, les événements climatiques extrêmes et la perte de biodiversité représentent des menaces sérieuses pour ces régions. Les voix de ces communautés sont souvent brutalement réprimées par les régimes de leurs métropoles.
Les peuples des colonies françaises telles que la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Mayotte, Wallis et Futuna, la Corse, La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane française, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, ainsi que des colonies néerlandaises comme Aruba, Curaçao, Saint-Martin, Bonaire, Saint Eustach et Saba. Applaudissons les peuples de ces territoires. Ils souffrent encore aujourd'hui - au XXIe siècle - du joug colonial. La Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie ont été reconnues comme territoires non autonomes par les Nations Unies depuis 1946-1947. Cependant, leur processus de décolonisation est toujours retardé.
Entre 1966 et 1996, la Polynésie française a connu une grave dégradation environnementale en raison de 193 essais nucléaires effectués par la France. La France est responsable de la contamination sévère des sols et de l'eau, ainsi que de la radiation dans cette région. Les niveaux de radiation sont supérieurs à 4 900 %. Si l’on ajoute les 17 essais nucléaires menés par la France en Algérie pendant la période d'occupation, on peut mesurer les dégâts que ce pays a causés à l'écosystème de la planète. La liste des crimes de la France dans ses soi-disant territoires d’outre-mer ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas les récentes violations des droits de l'homme par ce régime. Le régime du président Macron a tué 13 personnes et blessé 169 autres lors des actes de protestations légitimes des Kanaks en Nouvelle-Calédonie cette année. 1 700 personnes ont été arrêtées. En outre, 38 personnes ont été arrêtées cette année lors des manifestations en Martinique et en Guadeloupe. Après tout cela, la France n'a pas été dénoncée, ni par la Commission européenne, ni par le Parlement européen, ni par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. C'est une hypocrisie politique. Le Parlement européen et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, deux institutions devenues des symboles de la corruption politique, partagent la responsabilité avec le gouvernement du président Macron pour les meurtres de personnes innocentes. Tous les prisonniers politiques en France doivent être libérés immédiatement.
Mais que pouvons-nous attendre d’autre du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe si le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qualifie l'Europe de jardin et le reste du monde de jungles ?! Si nous sommes des jungles, alors restez éloignés de nous et ne vous mêlez pas de nos affaires. L’Azerbaïdjan a soutenu les petits États insulaires en tant que président du Mouvement des non-alignés, les soutient en tant que président de la COP29, et continuera à soutenir nos amis à l'avenir.
Merci beaucoup.