Les eaux fertiles de l'Afrique de l'Ouest abritent une biodiversité marine riche et des zones de pêche productives

Bakou, 25 février, AZERTAC
La côte ouest-africaine est l'une des destinations les plus prisées des pêcheurs en raison de sa riche biodiversité marine et de ses zones de pêche très productives.
Les pays africains bordant l'océan Atlantique, ainsi que de nombreuses personnes extérieures au continent, font de la pêche leur principale source de revenus dans cette région depuis des années.
La Gambie, la Mauritanie, le Sénégal, le Ghana et la Côte d'Ivoire figurent parmi les principaux pays pratiquant la pêche commerciale.
Les eaux chaudes de la région abritent des espèces de grande valeur économique telles que le thon, le maquereau et la sardine.
Alors que les populations locales pêchent selon des méthodes traditionnelles, la présence de grandes flottes de pêche étrangères ne cesse de croître.
- La pêche intensive pratiquée par les entreprises internationales menace les ressources halieutiques
La pêche intensive pratiquée par les entreprises internationales menace gravement les réserves halieutiques et plonge les pêcheurs locaux dans une situation difficile.
Le pillage et la surexploitation des ressources halieutiques constituent des problèmes majeurs dans la région.
L'Union africaine (UA) et les organisations régionales cherchent à renforcer la coopération internationale pour protéger les ressources marines.
Les experts soulignent qu'il faudrait mettre en œuvre des inspections strictes et des programmes de soutien aux pêcheurs locaux afin d'assurer la durabilité du secteur de la pêche en Afrique de l'Ouest.
La Gambie, petit pays d'Afrique de l'Ouest bordé par la mer, reste un centre de pêche important.
- La pêche est une source importante de revenus en dépit de la petite taille de la côte
Malgré la petite taille du littoral gambien, l'industrie de la pêche représente une source importante de revenus pour la population.
À Tanji, l'un des lieux de pêche les plus actifs du pays, les bateaux de pêche reviennent dès les premières lueurs du jour.
Lorsque les bateaux s'approchent du rivage, les femmes présentes sur la plage attendent impatiemment le déchargement du poisson frais.
Les femmes gambiennes jouent un rôle important dans le tri du poisson, mais aussi dans sa transformation et sa commercialisation.
- Poisson frais accompagné de mouettes
Les poissons ramenés à terre sont rapidement triés, séchés ou fumés, puis vendus directement.
Les étals de vente temporaires installés juste à côté de la plage sont un élément vital du marché du poisson local. Les personnes voulant acheter du poisson frais y trouvent leur bonheur et font de bonnes affaires dans ces marchés animés.
Les mouettes dansant sur la plage pour attraper les petits poissons apportés par les pêcheurs sont devenues l'une des attractions incontournables de la plage de Tanji.
- Nourriture, travail et vie sociale
Lamin Boajang, responsable de la gestion administrative de la côte de Tanji, a confié à Anadolu que le village de pêcheurs de Tanji profite à la population du pays dans de nombreux domaines, tels que l'alimentation, les affaires et la vie sociale.
En plus d'offrir la possibilité de pratiquer la pêche aux habitants, Tanji profite également au pays grâce aux produits exportés, a souligné Lamin Boajang, ajoutant qu'il s'agit d'une opportunité d'emploi pour les travailleurs de la pêche, leurs familles, les chargeurs de camions de poisson et les fournisseurs de poisson frais.
Lamin Boajang a souligné que la pêche aide les gens à se sentir plus proches de la nature, précisant que le village de pêche soutient l'approvisionnement public en eau, les cliniques de santé et les écoles.
"Le village de pêcheurs est également un lieu vivant et coloré qui participe à l'économie de la pêche", a-t-il déclaré.
Il a expliqué que la plage de Tanji est l'un des principaux centres touristiques et que les visiteurs peuvent y découvrir l'atmosphère du village et le chant des mouettes.
"La Gambie regorge de nombreuses espèces de poissons. L'une d'entre elles est le bonga, qui est fréquemment utilisé dans la cuisine locale. On trouve également dans les eaux de la région des espèces telles que la coccinelle, le poisson-capitaine, le poisson-chat, le barracuda. Le thon jaune est également parfois présent. Des fruits de mer à forte valeur industrielle, tels que le poulpe et la seiche, sont également pêchés dans les eaux gambiennes. Le calmar, l'espadon, le bar rouge et une espèce appelée 'screamer' sont également des espèces de poissons courantes dans la région", a-t-il poursuivi.
- Les activités de pêche illégale constituent l'un des principaux obstacles
Lamin Boajang a cité la surpêche, l'insuffisance des infrastructures, l'absence de stratégie de contrôle de la qualité, les effets négatifs du changement climatique sur les populations de poissons et les activités de pêche illégales comme principaux obstacles. Les infrastructures de marché limitées et les impacts environnementaux figurent également parmi les facteurs importants qui posent un défi au secteur.
Mod Lamin Jeng, vice-président de la société de gestion administrative de la côte de Tanji, a fait remarquer que la côte est une zone de pêche très importante en Gambie et que c'est la plus grande zone de débarquement de poissons du pays.
Il a souligné que l'activité de pêche est très importante pour la population gambienne, contribuant au développement national ainsi qu'à l'amélioration des conditions de vie.
"La consommation de poisson en Gambie contribue à la production de protéines humaines. L'autre alternative, le bœuf ou le poulet, est chère, mais le poisson est moins cher pour les Gambiens. Ce secteur contribue à hauteur d'environ 12 % au produit intérieur brut (PIB) annuel du pays. La pêche est donc très importante", a-t-il déclaré.
Et d'ajouter :"Vous pouvez voir qu'il y a beaucoup d'étrangers ici. Environ 90 % des pêcheurs de Tanji sont étrangers. La plupart d'entre eux viennent du Sénégal. Ce sont des pêcheurs artisanaux. Les locaux représentent 10 % des pêcheurs. Il y a aussi des gens du monde entier. On y trouve des pêcheurs venus d'Égypte, de Chine, du Japon, etc." (Agence Anadolu)