MONDE
Les Etats-Unis et la Corée du Sud entameront la semaine prochaine un grand exercice militaire conjoint
Bakou, 12 août, AZERTAC
La Corée du Sud et les Etats-Unis entameront la semaine prochaine un grand exercice militaire conjoint pour renforcer leur capacité à faire face ensemble à l'évolution des menaces militaires de la Corée du Nord, a fait savoir ce lundi le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS).
L'exercice annuel Ulchi Freedom Shield (UFS), reposant sur un scénario de guerre totale, se déroulera du 19 au 29 août, avec notamment un exercice de commandement basé sur des simulations informatiques et des déplacements sur le terrain, ainsi que l'exercice de défense civile Ulchi. Au cours de cette période, l'exercice de défense civile Ulchi, qui sera dirigé par le gouvernement, impliquera un scénario d'utilisation nucléaire par la Corée du Nord mais l'exercice conjoint des alliés ne comprendra pas de tel scénario, selon le JCS.
Cette grande manœuvre interviendra sur fond d'inquiétudes croissantes sur les efforts de Pyongyang visant à développer ses programmes d'armes, mis en exergue par ses lancements de 37 missiles balistiques rien que cette année. Les alliés ont indiqué que l'exercice de cette année tiendrait compte des menaces dans tous les domaines dont celles posées par les missiles, le brouillage par GPS et les cyberattaques de la Corée du Nord, ainsi que les leçons tirées par les récents conflits armés.
«En particulier, l'alliance ROK-USA renforcera davantage sa capacité et posture pour dissuader et se défendre contre les armes de destruction massive», ont noté les alliés dans un communiqué. ROK est le single anglais du nom officiel de la Corée du Sud, république de Corée.
La taille de l'exercice sera similaire à celle de l'année précédente, avec la mobilisation de quelque 19.000 soldats sud-coréens, a détaillé le colonel Lee Sung-jun, porte-parole du JCS, lors d'un point de presse. L'exercice englobera aussi 48 programmes d'entraînement sur le terrain tels que des exercices de débarquement et de tirs à balles réelles.
Le Nord dénonce depuis longtemps les exercices conjoints des alliés comme une répétition d'invasion à son encontre. Séoul et Washington rejettent cette accusation en soulignant la nature défensive de leurs exercices. «Nous sommes en train de maintenir une posture de préparation solide pour punir immédiatement, fortement et jusqu'au bout en cas de provocation», a martelé Lee.
Le porte-parole du JCS a également confirmé que seul l'exercice de défense civile Ulchi, prévu du 19 au 22 août, intégrerait un scénario d'attaque nucléaire nord-coréenne. Le gouvernement avait annoncé plus tôt son plan de renforcer son entraînement destiné à faire face aux menaces nucléaires nord-coréennes pour la première fois l'année dernière durant cet exercice.
A la fin du mois dernier, le commandant en chef des Forces américaines en Corée du Sud (USFK), le général Paul LaCamera, a déclaré que les alliés n'incluraient pas un tel scénario dans l'exercice Ulchi Freedom Shield, malgré des prévisions selon lesquelles il prendrait en compte la dimension d'une crise nucléaire pour la première fois.
Les alliés cherchent à perfectionner leur état de préparation conjoint face aux menaces nucléaires nord-coréennes en conduisant leur premier exercice informatique combinant les forces conventionnelles sud-coréennes et les capacités nucléaires américaines plus tôt ce mois-ci. Outre des soldats sud-coréens et américains, des personnels de sept pays membres du Commandement des Nations unies (UNC) se joindront à l'exercice. L'UNC est un garant de l'accord d'armistice qui a mis fin à la guerre de Corée (1950-1953). (Yonhap)