MONDE
Les vagues de chaleur continuent de déferler sur la planète après un mois de juillet historiquement chaud
Bakou, 9 août, AZERTAC
Juillet 2024 a été le deuxième mois de juillet le plus chaud de l'histoire. Il a également mis fin à 13 mois d'affilée de records de chaleur dans le monde, alors que chaque mois de juin 2023 à juin 2024 avait apporté ses nouvelles températures record, a déclaré mercredi le service Copernicus concernant le changement climatique (C3S).
La température moyenne mondiale en juillet 2024 était de 16,91°C, seulement 0,04°C en dessous du record établi en juillet 2023. D'après Samantha Burgess, directrice adjointe du C3S, cette très légère différence indique que "le contexte général n'a pas changé".
Le C3S a aussi fait savoir ce jeudi qu'il était de plus en plus probable que l'année 2024 devienne l'année la plus chaude jamais enregistrée. Les températures mondiales en 2024 étaient supérieures de 0,7°C à la moyenne de la période 1991-2020. En l'absence d'une baisse significative des températures dans les prochains mois, cette année ne devrait pas être moins chaude que l'année 2023.
Le monde a notamment connu ses deux jours consécutifs les plus chauds de l'histoire le mois dernier, les 21 et 22 juillet. Le 25 juillet, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé à une action internationale pour lutter contre la chaleur extrême. Selon lui, la planète Terre devient "plus chaude et plus dangereuse".
Les impacts de la chaleur extrême se poursuivent au-delà des jours qui enregistrent des records de chaleur. En République de Corée, le bilan des décès liés à la chaleur s'élevait mardi à 14 morts. Au Japon, un nombre record de 3.647 personnes ont été hospitalisées en juillet pour des insolations. Le rapport sur la chaleur publié lundi en Allemagne par l'assureur maladie DAK-Gesundheit montre qu'une personne sur quatre dans le pays, en particulier chez les personnes âgées, a connu des problèmes de santé cette année en raison de la chaleur extrême.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a souligné que les températures record n'étaient pas des incidents isolés mais qu'elles étaient liées au changement climatique, aux vagues de chaleur plus fréquentes et intenses, aux feux de forêt et aux autres événements météorologiques extrêmes.
Aux Etats-Unis, le mégafeu "Park Fire" qui s'est déclaré dans le nord de la Californie à la fin du mois de juillet était le quatrième plus gros incendie forestier de l'histoire de l'Etat, entraînant l'évacuation de 4.000 personnes.
En Europe du Sud et de l'Est, les vagues de chaleur continues ont provoqué une hausse de la demande en électricité et de fréquentes coupures de courant. La surcharge des systèmes de climatisation et d'eau froide a appliqué une pression sans précédent sur les infrastructures d'électricité et d'eau.
Le climatologue du C3S Julien Nicholas a exhorté le monde entier à s'attaquer au principal facteur du réchauffement climatique : les gaz à effet de serre.
"Cette série de 13 mois de records mondiaux a beaucoup attiré l'attention", a noté M. Nicholas. "Mais les conséquences du changement climatique sont visibles depuis de nombreuses années (...) et elles ne vont pas prendre fin maintenant que cette série de records est terminée." (Xinhua)