L’indice FAO des prix des produits alimentaires enregistre une hausse en février 2025

Bakou, 8 mars, AZERTAC
L’indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 127,1 points en février 2025, soit une hausse de 2,0 points (1,6 pour cent) par rapport à sa valeur révisée de janvier. L’indice des prix de la viande est resté stable, mais tous les autres indices des prix ont progressé, les augmentations les plus significatives ayant été enregistrées pour le sucre, les produits laitiers et les huiles végétales. L’indice global a gagné 9,7 points (8,2 pour cent) par rapport à sa valeur constatée un an auparavant, mais était toutefois encore en recul de 33,1 points (20,7 pour cent) par rapport à son niveau record de mars 2022.
» L’indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 112,6 points en février, soit 0,8 point (0,7 pour cent) de plus qu’en janvier, mais reste en recul de 1,2 point (1,1 pour cent) par rapport à son niveau de février 2024. En l’espace d’un mois, les prix du blé à l’exportation ont augmenté, sous l’effet d’un resserrement des disponibilités intérieures en Fédération de Russie, qui a limité les volumes des exportations et a fait basculer la demande vers d’autres fournisseurs, ce qui a contribué à la pression haussière qui pèse sur les prix mondiaux. Les hausses de prix sont également dues aux inquiétudes que suscitent les conditions de cultures défavorables dans certaines régions des États-Unis d’Amérique, de l’Europe et de la Fédération de Russie. La tendance haussière des prix mondiaux du maïs s’est poursuivie en février, principalement en raison d’un resserrement des disponibilités saisonnières au Brésil, d’une dégradation des conditions de culture en Argentine et d’une forte demande d’exportations de maïs en partance des États-Unis. Parmi les autres céréales secondaires, les prix mondiaux de l’orge et du sorgho ont eux aussi augmenté. En revanche, l’indice FAO des prix de tous les types de riz a fléchi de 6,8 pour cent en février, car l’abondance des disponibilités exportables et la faiblesse de la demande à l’importation ont tiré les prix vers le bas.
» L’indice FAO des prix des huiles végétales a enregistré une valeur moyenne de 156,0 points en février. Il gagne 3,0 points (2,0 pour cent) par rapport au mois précédent et affiche 35,1 points (29,1 pour cent) de plus que sa valeur de l’année dernière au même mois. Cette hausse de l’indice s’explique par l’appréciation des cours des huiles de palme, de colza, de soja et de tournesol. Après un bref fléchissement en janvier, les prix internationaux de l’huile de palme ont légèrement rebondi et sont restés supérieurs à ceux des huiles concurrentes. Cette hausse est due en grande partie à la baisse saisonnière de la production dans les pays producteurs d’Asie du Sud-Est et au fait que l’on s’attend à un accroissement de la demande de la part du secteur de l’agrogazole en Indonésie. Les prix mondiaux de l’huile de soja ont quant à eux augmenté sous l’effet d’une forte demande mondiale, en particulier dans le secteur alimentaire. En ce qui concerne l’huile de tournesol et de colza, les prix ont progressé car on s’inquiète d’un probable resserrement des disponibilités ces prochains mois.
» L’indice FAO des prix de la viande a affiché une valeur moyenne de 118,0 points en février. Il recule insensiblement, de 0,1 point (0,1 pour cent), par rapport à janvier, mais reste encore en hausse de 5,4 points (4,8 pour cent) au regard de sa valeur d’il y a un an. Les prix internationaux de la viande de volaille ont baissé, compte tenu de l’abondance de l’offre mondiale principalement due au grand volume de disponibilités exportables au Brésil, malgré la persistance d’épidémies de grippe aviaire dans d’autres pays producteurs majeurs. De même, les prix de la viande porcine ont faibli, sous la pression de la baisse des cours dans l’Union européenne. Les prix ont montré des signes de stabilisation, mais ils sont restés en dessous des niveaux enregistrés début janvier (avant l’épidémie de fièvre aphteuse), en raison des excédents accumulés à cause des restrictions commerciales sur la viande porcine allemande. En revanche, les prix de la viande d’ovins ont augmenté, car la demande mondiale était forte. Les volumes exportés par la Nouvelle-Zélande ont diminué à la suite d’une baisse de la production, mais la hausse des taux d’abattage en Australie a fait croître l’offre, ce qui a limité l’augmentation des prix. Par ailleurs, les cours de la viande bovine se sont affermis, du fait de la hausse des prix australiens dans un contexte de demande mondiale soutenue, en particulier de la part des États-Unis d’Amérique. Toutefois, la hausse a été partiellement compensée par un recul des prix de la viande bovine brésilienne dû à l’abondance de l’offre de bétail.
» L’indice FAO des prix des produits laitiers s’est établi à 148,7 points en février, soit 5,7 points (4,0 pour cent) de plus qu’en janvier, et se situe à 28,0 points (23,2 pour cent) de plus que son niveau enregistré il y a un an. Cette hausse découle de l’augmentation des prix de tous les principaux produits laitiers. Les prix internationaux du fromage ont grimpé pour le troisième mois de suite et gagnent 4,7 pour cent par rapport à janvier. La hausse a été provoquée par une forte demande à l’importation, alors que la reprise de la production en Europe a été contrebalancée par un recul saisonnier de la production en Océanie. Les cours du lait entier en poudre ont eux aussi continué de s’affermir, et progressent de 4,4 pour cent par rapport à janvier, en raison d’une demande marquée, ainsi que d’une production stagnante en Océanie. Les prix internationaux du beurre ont rebondi et gagnent 5,2 points (2,6 pour cent) par rapport au mois précédent, car, au moment où la production de lait fléchissait en Océanie conformément à la tendance saisonnière, la demande intérieure et la demande internationale étaient soutenues. Les prix du lait écrémé en poudre ont enregistré une modeste hausse de 1,8 pour cent en glissement mensuel, la hausse saisonnière de la production en Europe ayant été plus que compensée par une baisse de la production en Océanie.
» L’indice FAO des prix du sucre a affiché une valeur moyenne de 118,5 points en février, soit 7,3 points (6,6 pour cent) de plus qu’en janvier, après trois reculs mensuels consécutifs. Toutefois, il est toujours en baisse de 22,2 points (15,8 pour cent) par rapport à sa valeur de l’année dernière au même mois. L’augmentation des prix mondiaux du sucre est due au fait que l’on craint de voir l’offre mondiale se contracter pendant la campagne 2024 2025. Le recul de la production prévu en Inde et des inquiétudes quant à l’impact sur les prochaines cultures du temps sec qu’a récemment connu le Brésil et qui a exacerbé l’effet saisonnier expliquent la hausse des prix. En outre, l’appréciation du real brésilien par rapport au dollar des États-Unis, qui a tendance à peser sur les exportations du Brésil, a contribué elle aussi à la hausse globale des prix mondiaux du sucre. (FAO)