MONDE
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires poursuit sa baisse
Bakou, 7 juillet, AZERTAC
L’indice FAO des prix des produits alimentaires est une mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base. Il s’agit de la moyenne des indices des cinq groupes de produits de base, pondérée selon la part respective moyenne des exportations de chacun des groupes pour la période 2014-2016. Un article publié dans le numéro de juin 2020 des Perspectives de l’alimentation présente les modifications apportées à l’indice, à savoir la révision de la période de référence et l’élargissement du panier de produits, qui seront appliquées à partir de juillet 2020. Cet article de novembre 2013 contient des informations techniques sur les formules précédemment employées pour composer l’indice, selon le site officiel de la FAO.
» L’Indice FAO des prix des produits alimentaires* s’est établi en moyenne à 122,3 points en juin 2023, soit 1,7 point (1,4 pour cent) de moins qu’en mai. Il confirme ainsi la tendance à la baisse, puisqu’il affichait une valeur moyenne de 37,4 points (23,4 pour cent), en deçà du pic qu’il avait atteint en mars 2022. La baisse en glissement mensuel de l’indice en juin traduit le recul des indices du sucre, des huiles végétales, des céréales et des produits laitiers, l’indice des prix de la viande étant quant à lui demeuré pratiquement inchangé.
» L’Indice FAO des prix des céréales a enregistré une valeur moyenne de 126,6 points en juin, soit 2,7 points (2,1 pour cent) de moins qu’en mai et une forte diminution de 39,7 points (23,9 pour cent) par rapport à sa valeur d’il y a un an. La baisse en glissement mensuel reflète la chute des prix mondiaux des principales céréales. Les prix internationaux des céréales secondaires ont accusé la plus forte baisse, cédant 3,4 pour cent depuis le mois de mai. Les prix internationaux du maïs enregistrent leur cinquième baisse mensuelle consécutive, laquelle s’explique essentiellement par la hausse des disponibilités saisonnières issues des récoltes qui se déroulent actuellement en Argentine et au Brésil. Dans un contexte de sécheresse préoccupante, les pluies tombées à la fin du mois dans les grandes régions maïsicoles des États-Unis d’Amérique ont également atténué la pression sur les marchés du maïs. En ce qui concerne les autres céréales secondaires, les prix mondiaux de l’orge et du sorgho ont également reculé, en raison des effets de contagion observés sur les marchés du maïs et du blé. Les prix internationaux du blé ont affiché une baisse de 1,3 pour cent en juin, au moment où les récoltes débutaient dans les pays de l’hémisphère Nord. L’offre abondante en Fédération de Russie, où la taxe à l’exportation de blé a aussi diminué au mois de juin, a continué de peser sur les prix, tandis que les meilleures conditions de culture aux États-Unis d’Amérique ont contribué à réduire la pression sur les prix. Les prix internationaux du riz ont décliné de 1,2 pour cent en juin, compte tenu de la faible demande pour les riz autres que l’Indica et des efforts déployés pour attirer les ventes à l’exportation au Pakistan.
» L’Indice FAO des prix des huiles végétales affichait une valeur moyenne de 115,8 points en juin, cédant 2,9 points (2,4 pour cent) par rapport au mois précédent et atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis novembre 2020. Le fait que l’indice ait poursuivi sa baisse s’explique par le recul des prix mondiaux des huiles de palme et de tournesol, qui a plus que compensé la hausse des cours des huiles de soja et de colza. Les prix internationaux de l’huile de palme ont fléchi pour le deuxième mois consécutif en juin, en raison principalement du fait que les perspectives de hausse saisonnière de la production dans les principaux pays producteurs coïncident avec une demande d’importation mondiale restée timide. Par ailleurs, les prix internationaux de l’huile de tournesol ont eux aussi poursuivi leur déclin, principalement en raison de l’abondance des disponibilités exportables dans le monde. En revanche, les prix internationaux de l’huile de soja ont connu un rebond par rapport au mois précédent, fortement soutenus par les inquiétudes liées à la survenue d’une sécheresse excessive dans certaines zones des principales régions productrices aux États-Unis d’Amérique. De même, les prix mondiaux de l’huile de colza se sont modérément redressés, en raison de conditions météorologiques défavorables dans certaines parties du Canada et d’Europe.
» L’Indice FAO des prix des produits laitiers a enregistré une valeur moyenne de 116,8 points en juin, soit 1,0 point (0,8 pour cent) de plus qu’en mai et 33,4 points (22,2 pour cent) de plus que sa valeur d’il y a un an. La baisse du mois de juin est de nouveau imputable à la diminution des prix mondiaux du fromage, ce qui témoigne de l’abondance des disponibilités à l’exportation, en particulier en Europe occidentale, où la production laitière est plus soutenue que d’habitude, tandis que les ventes au détail sont restées relativement limitées. De leur côté, les prix du lait entier en poudre ont accusé un léger retrait, du fait de la diminution des importations en provenance d’Asie du Nord et de l’offre plus abondante, notamment en Nouvelle-Zélande. Â l’inverse, les prix mondiaux du beurre ont augmenté, sous l’effet d’une forte demande sur le marché au comptant, principalement de la part du Moyen-Orient, ainsi que de la hausse des ventes au détail internes en Europe occidentale. Les prix du lait écrémé ont légèrement augmenté, dans le sillage de la hausse des achats à l’importation destinés à répondre aux besoins à court terme, alors que l’on s’inquiète des disponibilités pour les prochains mois, qui coïncideront avec la baisse saisonnière de la production en Europe occidentale.
» L’Indice FAO des prix de la viande* s’est établi en moyenne à 117,9 points en juin, soit un niveau quasiment identique à celui observé en mai, la hausse des cours mondiaux de la viande de volaille et de porc ayant été presque compensée par le recul des cours de la viande de bovins et d’ovins. Toutefois, par rapport à sa valeur en juin de l’année dernière, l’indice a perdu 8,1 points (6,4 pour cent). Les prix internationaux de la viande de volaille ont continué de s’apprécier, sous l’effet de la forte demande d’importation provenant de l’Asie de l’Est, en particulier pour les produits brésiliens, dans un contexte de difficultés d’approvisionnement persistantes causées par les épidémies généralisées de grippe aviaire. De leur côté, les prix de la viande porcine sont repartis à la hausse, portés par une offre toujours insuffisante dans les principales régions productrices, en particulier dans l’Union européenne. En revanche, les prix mondiaux de la viande bovine enregistrent une légère baisse, due à des disponibilités exportables plus abondantes, en particulier en Australie. De même, les prix de la viande ovine ont diminué en raison des fortes disponibilités en provenance d’Océanie.
» L’Indice FAO des prix du sucre affichait une valeur de 152,2 points en juin, cédant 5,1 points (3,2 pour cent) par rapport au mois de mai. Il s’agit de la première baisse enregistrée après quatre hausses mensuelles consécutives. Les cours mondiaux du sucre sont néanmoins restés supérieurs de 34,9 points (29,7 pour cent) à leurs niveaux enregistrés au même mois de l’année dernière. La baisse des prix internationaux du sucre en juin est principalement due au bon déroulement de la récolte de canne à sucre 2023-2024 au Brésil et à une demande d’importation mondiale atone, en particulier en provenance de Chine, le deuxième plus grand importateur de sucre au monde. Toutefois, les préoccupations liées aux effets que pourraient avoir le phénomène El Niño sur les récoltes de canne à sucre de la campagne 2023-2024 et l’appréciation du réal brésilien par rapport au dollar des États-Unis, ont permis de freiner la baisse des prix du sucre sur le marché mondial.