MONDE
Procès en destitution de Yoon : la 1ère audience formelle n'a duré que 4 minutes

Bakou, 14 janvier, AZERTAC
La première audience formelle du procès en destitution du président Yoon Suk Yeol a duré seulement quatre minutes ce mardi en raison de l'absence de l'accusé, et la Cour constitutionnelle a rejeté la demande de Yoon d'exclure du procès une des huit juges.
La prochaine audience est prévue pour jeudi à 14h, et la Cour mènera le procès indépendamment de la présence ou non de Yoon, a déclaré le chef par intérim de la Cour constitutionnelle, Moon Hyung-bae, en citant la loi concernée. L'audience d'aujourd'hui a eu lieu exactement un mois après que l'Assemblée nationale a voté pour la destitution de Yoon pour son imposition éphémère de la loi martiale le 3 décembre.
Les avocats de Yoon avaient déclaré plus tôt que le président qui a été suspendu de ses fonctions n'assisterait pas à l'audience en raison de préoccupations sur sa sécurité alors que les enquêteurs cherchent à l'arrêter pour des accusations d'insurrection et d'abus de pouvoir liés à sa déclaration de la loi martiale.
Moon a indiqué que la Cour a décidé de rejeter la demande de Yoon d'exclure du procès une des huit juges, Chung Kye-sun. La décision a été prise unanimement par les sept autres juges, a-t-il ajouté. Les avocats de Yoon avaient demandé l'exclusion de Chung, citant les préoccupations selon lesquelles son travail en tant que leader d'une société progressiste de recherche juridique pourrait empêcher un jugement équitable.
Moon a aussi dit que l'organe juridictionnel a rejeté l'objection de Yoon à la désignation simultanée par la Cour de cinq dates pour les prochaines audiences, en disant que la décision a été prise en vertu des lois et règles régissant la Cour constitutionnelle et non une Cour pénale.
La Cour dispose de 180 jours pour décider de confirmer ou rejeter la motion de destitution à partir du jour où il a reçu le dossier, le 14 décembre. Si la destitution est maintenue, Yoon sera démis de ses fonctions présidentielles, ce qui entrainerait une élection présidentielle anticipée dans les 60 jours. En cas de rejet, Yoon sera réintégré dans ses fonctions.
Par ailleurs, l'Assemblée nationale a demandé lundi la présence de cinq témoins pour le procès, à savoir l'ancien premier directeur adjoint du Service national du renseignement (NIS), Hong Jang-won, le chef de l'Agence nationale de la police coréenne (KNPA), Cho Ji-ho, le chef du Commandement de guerre spéciale (SWC) de l'armée de terre, Kwak Jong-keun, le chef du Commandement de défense de la capitale (CDC), Lee Jin-woo, et le chef du Commandement de défense et contre-espionnage (DCC), Yeo In-hyung. (Yonhap)