Séoul assure qu'aucune discussion n'est en cours sur le retrait de soldats américains

Bakou, 24 mai, AZERTAC
Le ministère sud-coréen de la Défense a certifié ce vendredi qu'il n'y avait aucune discussion engagée avec le Pentagone sur la possibilité d'une réduction des troupes des Forces américaines en Corée du Sud (USFK). Cette réaction faisait suite à un article du Wall Street Journal d'après lequel l'administration du président américain Donald Trump envisagerait le retrait de 4.500 soldats, soit 16% des 28.500 stationnés dans le pays, pour les réaffecter ailleurs dans la région Indo-Pacifique, plus particulièrement à Guam.
Citant des officiels de la défense américaine, le quotidien a ajouté que l'idée serait apparue dans une étude informelle des politiques dont les résultats seront transmis au président américain pour la gestion du dossier nord-coréen. «En tant que force centrale de l'alliance Corée du Sud-USA, l'USFK, avec son armée, contribue à la paix et à la stabilité de la péninsule coréenne et de la région en maintenant des positions de défense combinées et fermes et en dissuadant toute invasion et provocation de la Corée du Nord», a poursuivi le ministère. «Nous continuerons à coopérer avec la partie américaine pour avancer dans cette direction.»
Un porte-parole du Pentagone a dit à l'agence de presse Yonhap qu'il n'y avait aucune annonce à faire sur les politiques concernant l'éventuelle réduction des troupes de l'USFK. Le rapport est survenu à un moment où Washington chercherait une «flexibilité stratégique» plus grande pour l'USFK face à une Chine s'affirmant de plus en plus et une concentration moins prononcée sur les menaces nord-coréennes.
Le secrétaire à la Défense des Etats-Unis, Pete Hegseth, a ordonné le développement de la Stratégie de défense nationale 2025 du Pentagone avec un focus particulier sur la répartition des coûts avec les alliés et sur la dissuasion des menaces chinoises dans l'Indo-Pacifique. La version finale de cette stratégie doit être remise à Hegseth le 31 août au plus tard, dans un contexte de spéculations selon lesquelles la feuille de route stratégique pourrait comprendre aussi une augmentation de la part de la Corée du Sud pour couvrir les frais liés au stationnement de l'USFK sur la péninsule coréenne.
En octobre dernier, Séoul et Washington se sont entendus sur les derniers éléments de l'Accord des mesures spéciales (SMA) pour les cinq prochaines années, qui prévoit que le gouvernement sud-coréen verse 1.520 milliards de wons (1,1 milliard de dollars) chaque année pour le maintien des troupes de l'USFK, soit une hausse de 8,3% par rapport à la somme fixée pour 2025.
De son côté, Trump considère la Corée du Sud comme une «machine à cash» et avait estimé lors de sa campagne électorale qu'elle devait contribuer à hauteur de 10 milliards de dollars par an pour la présence des troupes américaines sur son territoire. Depuis 2008, l'USFK compte dans le pays 28.500 soldats répartis dans les unités militaires suivantes : 8e armée, 7e forces aériennes, Forces navales américaines en Corée, corps des Marines américains en Corée et Commandement des opérations spéciales. (Yonhap)