Bakou, 12 septembre, AZERTAC

La Corée du Nord a lancé ce jeudi matin à 7h10 plusieurs missiles balistiques à courte portée (SRBM) en direction de la mer de l'Est, a rapporté le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de la Corée du Sud. Le JCS a déclaré avoir identifié que ces missiles ont parcouru 360 km avant de retomber en mer de l'Est.

La cible en mer pour les tirs d'essai de missiles balistiques nord-coréens se trouvait sur l'île d'Al en mer de l'Est, située à 360 km à l'est de Pyongyang. Si la Corée du Nord avait pointé ces missiles balistiques à courte portée aujourd'hui vers le Sud, ils auraient atteint de grandes villes telles que Séoul et Daejeon ainsi que des villes abritant d'importantes bases militaires comme Gunsan, Cheongju ou Gyeryong.

Le JCS a déclaré que «notre armée a détecté les tirs de missiles nord-coréens immédiatement et les a suivis, puis a partagé des informations liées avec les autorités américaines et japonaises. Nous sommes en train d'analyser les spécifications détaillées de ces missiles d'une manière synthétique.» Les autorités militaires sud-coréennes ont condamné ces tirs d'aujourd'hui comme «une menace grave contre la paix et la sécurité sur la péninsule coréenne.»

D'après les analyses du JCS, le Nord aurait tiré des lance-roquettes multiples (LRM) ultra-larges, appelés KN-25, d'après la distance parcourue, de l'altitude atteinte et de la multiplicité des tirs. Un responsable de l'armée sud-coréenne a indiqué que «les tirs d'aujourd'hui seraient en représailles des exercices militaires sud-coréano-américains, Ssangyong, ou un test en vue d'une exportation vers la Russie.»

Certains observateurs estiment que la Corée du Nord aurait agi de la sorte pour participer aux exercices conjoints entre la Chine et la Russie, intitulés Ocean, qui se déroulent du 11 au 17 septembre et mobilisent plus de 400 navires de guerre, 120 avions militaires et 90.000 soldats de la part de la Russie, ainsi que quatre navires et 15 avions de la Chine. Hong Min, chercheur en chef à l'Institut coréen pour l'unification nationale (KINU), a noté que «la Russie a simplement annoncé que la Chine participera à ces exercices, sans mentionner d'autres pays, mais on ne peut pas écarter l'éventualité d'une participation nord-coréenne» dans le cadre d'une démonstration de force contre les Etats-Unis.

Ces tirs de missiles de la Corée du Nord sont les premiers depuis le 1er juillet 2024. Le régime nord-coréen avait prétendu le lendemain avoir testé un nouveau missile balistique tactique pouvant transporter une ogive de grande taille. L'absence pendant plus de 2 mois de provocations balistiques de la Corée du Nord s'expliquerait par les travaux de restauration des dégâts subis lors des inondations qui ont gravement touché les régions nord du pays ermite cet été.

La Corée du Nord a commencé récemment à envoyer plus fréquemment de ballons de déchets vers le Sud et les tirs de missiles balistiques d'aujourd'hui signifierait une reprise des provocations diverses et variées du Nord à l'approche de l'élection présidentielle aux Etats-Unis prévue en novembre prochain. (Yonhap)