La diaspora azerbaïdjanaise proteste contre la visite du président arménien en France VIDEO








Paris, 9 mars, AZERTAC
Les organisations de la diaspora azerbaïdjanaise ont organisé, mercredi 8 mars, sur la place du Trocadero à Paris, un rassemblement pour protester contre la visite du président arménien Serge Sarkissian, qui a donné l’ordre du massacre des centaines d’Azerbaïdjanais à Khodjaly, en France.
Organisé par la Maison d’Azerbaïdjan à Paris, le rassemblement a commencé par une minute de silence observée en mémoire des victimes du conflit du Haut-Karabagh et du génocide de Khodjaly. Les participants ont donné des informations sur la politique de nettoyage ethnique menée par les forces armées arméniennes dans la région du Haut-Karabagh de l’Azerbaïdjan et sept districts avoisinants, ainsi que le massacre de Khodjaly. Ils ont protesté contre la visite du président arménien Serge Sarkissian à Paris, ont insisté sur le fait qu’il avait ordonné directement le massacre des femmes, enfants et personnes âgées innocents à Khodjaly, n’avait pas autorisé la création d‘un corridor humanitaire pour des civils.
Les manifestants ont fait savoir que le président arménien avait confirmé lui-même, lors de ses interviews à la presse, qu’il avait ordonné de commettre un massacre à Khodjaly. Donc, il doit répondre devant le tribunal international.
Ils ont crié des slogans, tels que «La Justice pour Khodjaly !», «Le Karabagh appartient à l’Azerbaïdjan !», «La liberté pour le Karabagh !», «Le Karabagh nous appartient, il nous appartiendra !», «L’Arménie a occupé illégalement nos territoires !», «L’Arménie, quitte les territoires de l’Azerbaïdjan !», «Sarkissian est terroriste !», «L’ASALA est terroriste !», «Sarkissian est dictateur !» etc.
«L’arrivée en Europe de l’un des auteurs du génocide de Khodjaly est inacceptable. Si l’Europe ouvre sa porte à Sarkissian, alors on ne peut pas y parler de justice. Nous demandons à l’Europe de mettre un terme à cette injustice», ont-ils souligné.
L’avocat français Olivier Pardo était parmi les manifestants. Evoquant le génocide de Khodjaly, l’avocat a dit que dans cette nuit-là, les gens avaient été tués non pas pour ce qu’ils avaient fait mais parce qu’ils étaient. M. Pardo a noté qu’il s’agissait bien d’un crime contre l’humanité. Il a invité les participants du rassemblement à se battre avec lui pour la reconnaissance du génocide de Khodjaly.
Jean-François Mancel, député de l’Assemblée nationale française, président de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan, a lui-aussi rejoint les manifestants. Il a fait savoir que les réalités devaient être reconnues comme elles « étaient. «Vingt pour cent du territoire de l’Azerbaïdjan ont été occupés par l’Arménie. A la suite de cette occupation, plus d’un million d’Azerbaïdjanais ont été expulsés de leur terre natale et attendent avec impatience le jour où ils reviendront chez eux», a-t-il estimé.
Enfin, M. Mancel a salué l’initiative des Azerbaïdjanaises déplacées internes d’envoyer un message au président français.