Bakou, 30 août, AZERTAC

La propagation de la fièvre catarrhale ovine (FCO) en France inquiète de plus en plus les autorités et les éleveurs. En l'espace de quelques semaines, le nombre de foyers infectés par cette maladie virale, transmise par les insectes piqueurs et touchant principalement les ovins, a explosé, atteignant 342 foyers répartis sur treize départements, y compris l'Orne, la Saône-et-Loire et la Somme.

Selon l'information rapportée par Le Monde, le ministère de l'Agriculture a souligné l'urgence de la situation en rappelant la mise en place, dès le 12 août, d'une campagne de vaccination gratuite. Le ministre démissionnaire Marc Fesneau s'est rendu en Saône-et-Loire pour constater l'ampleur des dégâts sur place. "Dans certains troupeaux d’ovins touchés, la mortalité peut atteindre 30 %, voire 50 %", a averti Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine, illustrant la gravité de la situation.

Face à l'augmentation rapide des foyers, le gouvernement a décidé de commander 5,3 millions de doses supplémentaires de vaccins, qui devraient être disponibles à la mi-septembre. Cependant, les éleveurs restent préoccupés par la vitesse de propagation de la maladie et par le risque de pénurie de vaccins.

Le Monde rapporte qu'une autre menace se profile : la résurgence du sérotype 8 de la FCO dans le sud de la France, où la vaccination n'est plus financée par l'État depuis 2018. Cette double menace accentue la pression sur les éleveurs, qui doivent faire face à des pertes potentielles importantes dans un contexte financier déjà tendu, selon le quotidien français.

Le gouvernement, bien que démissionnaire, est contraint de répondre rapidement à cette crise sanitaire pour limiter les impacts sur le secteur agricole. (Anadolu)