L’Azerbaïdjan est la partie la plus intéressée au règlement pacifique du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut Karabagh, MAE de l’Azerbaïdjan
Bakou, 28 septembre (AZERTAC). « L’Azerbaïdjan est la partie la plus intéressée au règlement pacifique du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut Karabagh ».
Selon l’AZERTAC, Elmar Mammadyarov, ministre azerbaïdjanais des affaires étrangères (MAE) a prononcé ces paroles à la 66e session de l’Assemblée Générale de l’ONU.
Se félicitant l’adoption de la résolution relative au renforcement du rôle de médiation pour le règlement pacifique des conflits et leur prévention lors de la 65e session de l’Assemblée Générale de l’ONU, le ministre azerbaïdjanais a noté : » Dans cet instrument, l’Assemblée Générale a affirmé que tous les pays membres doivent respecter strictement leurs obligations fixées dans la Charte des Nations Unies et ainsi, l’engagement de respecter la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique des Etats a été réaffirmé. Comme il a été indiqué dans la résolution, l’Azerbaïdjan nourrit l’espoir aux directives pertinentes pour une médiation plus efficace et nous sommes prêts à contribuer pour son élaboration ».
Malheureusement, nous devons admettre que ce ne sont pas tous les pays qui respectent leurs obligations internationales et ne respectent pas les normes et les principes du droit international : » Depuis presque deux décennies, nous faisons face à la violation flagrante de la Charte de l’ONU et d’autres instruments du droit international par l’Arménie qui a effectué une agression contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan. A la suite de cette agression, 20% des terres de l’Azerbaïdjan sont jusqu’à présent sous l’occupation arménienne et environ 1 million d’Azerbaïdjanais qui sont devenus réfugiés et déplacés, ne peuvent pas rentrer à leurs foyers natals. En 1993, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté quatre résolutions exigeant le retrait immédiat, complet et sans réserve des forces armées arméniennes de tous les territoires occupés de l’Azerbaïdjan et a réaffirmé une fois de plus la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’inviolabilité de ses frontières reconnues par la communauté internationale. Ces appels ont été faits aussi par d’autres organisations. Malheureusement, l’Arménie continue à ignorer les appels de la communauté internationale » a ajouté le ministre azerbaïdjanais.
« Ce qui est plus inquiétant, c’est qu’au lieu de préparer son peuple à la paix, à la prospérité et à un avenir stable, à la coopération avec les pays voisins, la direction de l’Arménie continue à inciter ouvertement des générations futures à de nouvelles guerres, à la violence et à l’agression, par tous les moyens propage les idées dangereuses d’animosité et de haine à l’égard pas seulement de l’Azerbaïdjan, mais aussi des autres peuples de la région, a déclaré le ministre.
Les activités illégales comme le peuplement des ethnies arméniennes sur les territoires occupés de l’Azerbaïdjan, la destruction et l’appropriation du patrimoine historique et culturel, représentent une autre source de graves préoccupations. De telles activités servent à consolider l’état actuel de l’occupation, à coloniser les terres occupées, également entravent sérieusement les perspectives de la résolution du conflit. Dans cette salle, un peu plus tôt, nous avons témoigné le discours agressif et non constructif du président arménien. Il a ouvertement confirmé la politique destructrice de l’Arménie. La Mission d’évaluation sur le terrain menée au mois d’octobre de l’année précédente par le groupe de Minsk de l’OSCE sur les territoires occupés de l’Azerbaïdjan a souligné que l’état actuel de l’occupation est inadmissible et a exhorté l’Arménie pour mettre fin à ses pratiques illégales sur ces territoires », a déclaré le ministre.
E. Mammadyarov a noté que comme un pays qui souffre de l’occupation de ses territoires et de l’expulsion de centaines de milliers de ses citoyens, l’Azerbaïdjan est la partie la plus intéressée au règlement : « Notre position est bien connue à la communauté internationale et s’appuie sur les normes et principes du droit international selon lequel l’acquisition des territoires par la force est inadmissible. Il est absolument illogique que les dirigeants arméniens qui ont effectué le nettoyage ethnique contre les Azerbaïdjanais sur les territoires de l’Azerbaïdjan, ainsi que sur leurs territoires, essayent d’appliquer le principe d’autodétermination. Il est évident qu’on ne peut pas parler de l’autodétermination quand ont expulse, sur la base ethnique, la population de leur foyer. L’Azerbaïdjan reconnaît que le droit d’autodétermination des peuples peut être mis en œuvre seulement conformément aux objectifs et aux principes de la Charte des Nations Unies et aux normes pertinentes du droit international dans lequel est incluse l’intégrité territoriale des Etats, consacré dans l’Acte finale d’Helsinki. Nous sommes certains que la résolution du conflit doit entamer par le retrait des forces armées arméniennes des territoires occupés dans le délai fixé et poursuivre par le rétablissement des communications, le retour des réfugiés et des personnes déplacées à leur foyer et l’élaboration des conditions pour la coexistence pacifique des Azerbaïdjanais et des Arméniens dans la région du Haut Karabagh dans le cadre de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan. Cette approche étape par étape proposée par les médiateurs et soutenue par la communauté internationale, sauf, malheureusement, les dirigeants arméniens, peut apporter une paix durable, la stabilité dans la région » a noté Mammadyarov.
Le ministre a noté que l’Azerbaïdjan maintient toujours son intérêt, sa motivation et sa patience envers ce processus très difficile et sensible des négociations. Nous croyons que la communauté internationale parviendra à convaincre l’Arménie de respecter les normes et principes généralement acceptés du droit international et cesser de violer les droits à vivre des Azerbaïdjanais sur leur propre territoire, y compris la région du Haut Karabagh. A notre tour, nous sommes prêts à garantir le plus haut niveau d’autonomie pour cette région au sein de la République d’Azerbaïdjan.
Rappelant que l’Azerbaïdjan a déposé sa candidature non- permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, le ministre a souligné : »Désireux de contribuer davantage au maintien de la paix, la sécurité, la stabilité et la prospérité, l’Azerbaïdjan a déposé sa candidature pour un siège non- permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la durée de 2012- 2013. 2012 sera marqué le 20e anniversaire de l’adhésion de l’Azerbaïdjan à l’ONU, mais malgré cela, contrairement aux autres candidats du groupe des pays de l’Europe de l’Est, l’Azerbaïdjan n’a jamais eu l’occasion d’être membre du Conseil de sécurité. L’élection de l’Azerbaïdjan au Conseil de sécurité contribuera une nouvelle forme à la représentation de petits pays en développement et apportera une composition équilibrée dans cet organe des Nations Unies. Le gouvernement de l’Azerbaïdjan sera reconnaissant à tous les pays membres de l’ONU pour leur appui à la candidature de l’Azerbaïdjan à un siège non- permanent au Conseil de sécurité de l’ONU» a souligné le ministre azerbaïdjanais des affaires étrangères.