MONDE
L’OMS : le variant Omicron présente toujours un risque « très élevé »

Bakou, 30 décembre, AZERTAC
Alors que plusieurs pays, notamment européens, font état de records de contaminations dues au variant Omicron, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est montrée alarmiste sur l’état de la pandémie de Covid-19 dans le monde.
« Le risque posé par le très contagieux variant du coronavirus Omicron dans le monde reste très élevé », a mis en garde mercredi l’agence sanitaire mondiale de l’ONU.
Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, l’OMS fait état « de preuves fiables » montrant que « le variant Omicron possède un avantage de croissance par rapport au variant Delta, avec un rythme de doublement de deux à trois jours ».
« Une augmentation rapide de l’incidence des cas est observée dans un certain nombre de pays », prévient l’OMS, citant le Royaume-Uni et les États-Unis comme pays où le variant Omicron est devenu « dominant ».
« Le taux de croissance rapide est probablement lié à une combinaison entre la perte de l’immunité et l’augmentation intrinsèque de la transmissibilité du variant Omicron », a ajouté l’OMS, précisant toutefois une baisse de 29% de l’incidence des cas en Afrique du Sud, pays qui a été le premier à séquencer et à rapporter ce variant à l’OMS le 24 novembre dernier.
L’OMS avait indiqué auparavant que les données provenant du Royaume-Uni, d’Afrique du Sud et du Danemark - qui ont actuellement les plus importants taux d’infection liés au variant -, suggéraient une réduction du risque d’hospitalisation pour Omicron par rapport au variant Delta.
Néanmoins davantage de données sont nécessaires pour comprendre la gravité représentée par Omicron en matière de marqueurs cliniques, parmi lesquels l’utilisation d’oxygène, la ventilation mécanique et les décès. Et aussi sur la manière dont cette gravité pourrait être impactée par une précédente infection au nouveau coronavirus ou une vaccination.
Plus largement, l’Organisation mondiale de la santé s’attend à ce que les corticostéroïdes et les antagonistes de l’interleukine 6 restent efficaces dans la prise en charge des patients atteints d’une maladie grave.
Dans le même temps, « les données préliminaires suggèrent que les anticorps monoclonaux pourraient être moins capables de neutraliser le variant Omicron », a indiqué l’OMS.
De manière rassurante, les données préliminaires suggèrent aussi que les tests PCR ou de diagnostic rapide basé sur l’antigène (Ag-RDT) ne semblent pas être affectés par le variant Omicron. (ONU)