Bakou, 3 juin, AZERTAC

La France s'est félicitée, samedi, des conclusions du sommet international qui s'est tenu à Paris, cette semaine, avec l'objectif de mettre fin à la pollution plastique.

Par voie d'un communiqué commun du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le Gouvernement français a rappelé que s'est achevée ce vendredi au siège de l'Unesco, dans la capitale française, la deuxième session de négociation d’un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique, qui a réuni les délégations de 175 pays ainsi que des représentants de la société civile, selon l’agence de presse turque Anadolu.

"Â Paris, un compromis a pu être trouvé pour avancer sur les débats de fond (objectifs, mesures et architecture institutionnelle) et faire émerger de premiers éléments de convergence. Le comité intergouvernemental de négociation (CIN) a donné mandat à son président de rédiger une version préliminaire du traité en amont de la troisième session de négociation qui se déroulera en novembre à Nairobi (Kenya), permettant ainsi au processus de suivre son cours", ont indiqué les deux ministères.

Le Gouvernement français s'est réjoui des objectifs atteints dans le cadre de cette deuxième session du sommet international sur la pollution plastique, notamment l'élection des dix membres du bureau du comité intergouvernemental de négociation, "ce qui n’avait pas abouti lors de la première session. Cet organe est indispensable à la poursuite des négociations", lit-on dans le communiqué.

Le Quai d'Orsay et le ministère de la Transition écologique se sont également félicités du fait que ce sommet ait permis de débattre des objectifs et contours du futur traité, sur la base des 12 obligations identifiées par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), mais aussi d'avoir permis de recueillir les positions des 175 États "sur l’architecture institutionnelle du futur accord, incluant les mécanismes financiers de mise en œuvre, les modalités de coopération entre les futurs États parties et le cadre d’évaluation des progrès globaux et nationaux dans l’atteinte des futurs objectifs".

Les deux ministères ont également rappelé que ce deuxième sommet a permis d'obtenir un mandat pour que le président du CIN, Gustavo Meza-Cuadra Velásquez, rédige un premier jet du traité d’ici à la troisième session de négociations. Le sommet a également abouti à la désignation des pays hôtes des trois prochaines sessions de négociation -le Kenya, le Canada et la Corée du Sud- ainsi que d'identifier les candidats pour l’accueil de la conférence d’adoption du futur accord, qui devrait se tenir en 2025.

Dans son communiqué, le Gouvernement français a rappelé qu'afin de tenir l’objectif de 2024 pour un traité international juridiquement contraignant sur la question, la cheffe de la Diplomatie française, Catherine Colonna, a souligné "que ce progrès doit permettre d’adopter un accord ambitieux [...] à la hauteur du défi global représenté par la pollution plastique pour la santé, pour la biodiversité, pour le climat".

Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a, pour sa part, rappelé "l’importance que les discussions et la négociation internationale se poursuivent entre cette session et la suivante au Kenya".

Enfin, la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard, s'est félicitée "des objectifs obtenus qui permettront de débuter les futures négociations de novembre à Nairobi avec une base solide pour continuer de converger vers un traité mondial ambitieux contre la pollution plastique".

Pour rappel, plus de 170 pays sont parvenus à un accord de principe pour mettre fin à la pollution plastique, en mars 2022, à Nairobi (Kenya), avec l'ambition de finaliser un traité juridiquement contraignant sous l'égide des Nations unies, d'ici à la fin 2024.

Après une première session de négociations techniques en décembre 2022 à Punta Del Este (Uruguay), la capitale française a accueilli, du 29 mai au 2 juin courant, la deuxième session sur les cinq prévues au total. L'objectif des cinq jours de discussions était de permettre de dessiner les principales orientations sur la question, voire une première ébauche de texte, selon les Nations unies.