Nakhtchivan, 8 avril, AZERTAC

Des informations sur la découverte de tombes d’Amazones au Nakhtchivan ont été publiées récemment dans les médias internationaux. Selon les informations, des tombes de guerrières amazones dangereuses ont été découvertes lors des fouilles menées au Nakhtchivan sous la direction de l’historienne et archéologue britannique Bettany Hughes. Tout d’abord, il convient de noter que l’archéologue britannique Bettany Hughes n’a jamais dirigé de fouilles archéologiques au Nakhtchivan. Cette femme n’était qu’un membre de l’expédition archéologique des ruines de Gilan. Les fouilles ont été dirigées par l’archéologue et chargé de cours Behlul Ibrahimli.

C’est ce qui ressort de l’interview accordée par Veli Bakhchaliyev, directeur adjoint de l’Institut de l’histoire, de l’ethnographie et de l’archéologie de la Branche de Nakhtchivan de l’Académie nationale des sciences d’Azerbaïdjan, à l’AZERTAC.

Le scientifique a dit : « Les tombes des guerrières ont été découvertes pour la première fois en 1926 lors des fouilles menées par le scientifique russe, le professeur I.I. Mechchaninov, à Qyzylbouroun. Mais, comme de telles découvertes n’ont pas été faites dans les autres régions du Caucase du Sud, ces idées n’ont pas été confirmées par la communauté scientifique. Cependant, des tombes appartenant à des guerrières ont été découvertes lors des recherches menées par Behlul Ibrahimli dans la nécropole II de Plovdag dans les ruines de Gilan dans la région d’Ordoubad. Ici, des squelettes des femmes avec des carquois à flèches, 13 flèches et des couteaux en obsidienne ont été trouvés dans les tombes 6 et 12. Des restes squelettiques de femmes guerrières ont été découverts dans le kourgane №CR7 lors des recherches de l’expédition archéologique internationale azerbaïdjanaise-américaine dans la nécropole de Qyzgala, située près des villages de Dizé et d’Oglangala dans la région de Chérour. Outre des pointes de flèches en obsidienne, des poignards et des fers de lance en bronze ont également été trouvés dans les monticules de Qyzgala. Des tombes de femmes guerrières ont également été découvertes lors de l'étude des monuments appartenant aux tribus scythe et sarmate. Ces faits confirment la présence de femmes guerrières dans le Caucase du Sud, y compris en Azerbaïdjan, dans les temps anciens. Ces faits sont bien plus anciens que les informations contenues dans les sources grecques et romaines antiques. Ces faits confirment la présence des femmes guerrières dans le Caucase du Sud, ainsi qu’en Azerbaïdjan, dans les temps anciens. Ces faits sont bien plus anciens que les informations contenues dans les sources grecques et romaines antiques.

Selon lui, les Scythes, les Albaniens et d’autres tribus ont également été appelés les Amazones dans les sources grecques anciennes. « Cela n’a pas été un hasard. Ainsi, à une époque où aucun État oriental ne pouvait faire face à l’État d’Ourartou, les Scythes entraient par une extrémité de l’Ourartou et sortaient par l’autre, ébranlant fortement cet État. Par conséquent, l’Ourartou a chuté. Les tribus albaniennes anciennes ont fortement résisté eux aussi aux envahisseurs. L’une de ces tribus était les Etiuni, installés au Nakhtchivan. Donc, les Ourartéens n’ont pas pu s’emparer du Nakhtchivan et des terres occidentales de l’Albanie.

Dans les légendes grecques et romaines, on disait aussi que les femmes formaient une tribu vivant séparément des hommes. Le scientifique affirme que les faits archéologiques ne le confirment pas. L’étude des monuments funéraires montre que les femmes étaient enterrées avec les hommes. Les recherches et les monuments historiques de notre pays confirment que les femmes participaient activement à la vie socio-politique et économique de la société dans l’Antiquité ainsi qu’au Moyen Âge.

« La raison de la création de ces légendes a consisté à ce que les tribus vivant dans le Caucase du Sud, y compris en Azerbaïdjan, avaient fortement résisté aux envahisseurs et défendu leur patrie. Malheureusement, plusieurs faits historiques ont été falsifiés à l’époque soviétique et de fausses informations sur l’histoire de notre pays ont été diffusées », a déclaré V. Bakhchaliyev.