SOCIETE
Antonio Guterres: Si nous unissons nos forces maintenant, nous pouvons éviter une catastrophe climatique
Bakou, 10 août, AZERTAC
Le réchauffement de la planète affecte toutes les régions du globe et nombre de ces changements sont en passe de devenir irréversibles, a averti lundi le Secrétaire général de l’ONU, qualifiant le nouveau rapport du Groupe international d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) d’ « alerte rouge pour l'humanité », selon le site officiel de l’ONU.
La sonnette d'alarme est assourdissante et les preuves sont irréfutables : les émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles et de la déforestation étouffent notre planète et mettent des milliards de personnes en danger immédiat », a déclaré Antonio Guterres dans un message suite à la publication de l’évaluation.
Le chef de l’ONU s’est fortement inquiété du fait le seuil de 1,5 degré Celsius, convenu au niveau international, soit « dangereusement proche » et a souligné que le seul moyen d'éviter de le dépasser est « d'intensifier de toute urgence nos efforts et de suivre la voie la plus ambitieuse ».
Il a signalé que nous avons déjà atteint 1,2 degré Celsius de plus qu’en 1850 et que nous sommes toujours en augmentation, le réchauffement s'étant accéléré au cours des dernières décennies.
« C'est pourquoi la Conférence des Nations Unies sur le climat qui se tient cette année à Glasgow est si importante », a affirmé M. Guterres.
António Guterres estime que « les solutions sont claires ».
« Des économies vertes et inclusives, la prospérité, un air plus pur et une meilleure santé sont possibles pour tous si nous répondons à cette crise avec solidarité et courage », a-t-il dit, exhortant toutes les nations, en particulier le G20 et les autres grands émetteurs, à « rejoindre la coalition pour des émissions nettes nulles et renforcer leurs engagements par des contributions et des politiques déterminées au niveau national crédibles, concrètes et améliorées avant la COP26 à Glasgow ».
Il a appelé à agir immédiatement dans le domaine de l'énergie : « Si nous ne réduisons pas dès maintenant la pollution par le carbone, l'objectif de 1,5 degré sera rapidement hors de portée ».
Les pays de l'OCDE doivent éliminer progressivement le charbon existant d'ici 2030, et tous les autres pays doivent suivre d'ici 2040.
D'ici 2030, la capacité solaire et éolienne devrait quadrupler et les investissements dans les énergies renouvelables devraient tripler pour maintenir une trajectoire nette zéro d'ici 2050.
« J'appelle à nouveau les donateurs et les banques multilatérales de développement à allouer au moins 50% de l'ensemble des financements publics pour le climat à la protection des personnes, en particulier les femmes et les groupes vulnérables », a lancé M. Guterres.
« Les dépenses de relance post-Covid-19 doivent être alignées sur les objectifs de l'Accord de Paris (sur le climat) et la promesse faite il y a dix ans de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir l'atténuation et l'adaptation dans les pays en développement doit être tenue », a-t-il continué.
« Si nous unissons nos forces maintenant, nous pouvons éviter une catastrophe climatique. Mais, comme le montre clairement le rapport d'aujourd'hui, il n'y a pas de temps à perdre ni d'excuses à trouver », a soutenu António Guterres soulignant qu’il comptait sur les chefs de gouvernement et toutes les parties prenantes pour que la COP26 soit un succès.