Bakou, 6 décembre, AZERTAC

Une conférence internationale intitulée « Le colonialisme français et néerlandais à Saint-Martin – une île, un peuple, un destin », organisée par le Groupe d’initiative de Bakou, a été lancé ce vendredi à Bakou.

L'événement a réuni des représentants du peuple saint-martinois luttant contre le colonialisme et aspirant à la liberté, ainsi que des dirigeants des organisations anticolonialistes, des parlementaires, des défenseurs des droits humains, des responsables d’organisations non gouvernementales, des experts et chercheurs spécialisés dans la décolonisation.

Dans son discours, Franklin Meyers, membre du parlement saint-martinois, a souligné que se libérer du colonialisme français et néerlandais est le droit fondamental du peuple de Saint-Martin.

« Nous sommes réunis ici pour faire connaître ce droit au niveau mondial. Nous croyons que l’organisation de ce genre de conférences est une étape extrêmement importante pour avancer vers l’indépendance, ce qui constitue notre objectif principal. Nous exprimons notre gratitude au Groupe d’initiative de Bakou pour son soutien à cet égard », a déclaré Franklin Meyers.

Prenant la parole lors de la conférence, la députée azerbaïdjanaise Pervané Valiyeva a souligné que les effets durables du colonialisme à Saint-Martin vont au-delà de la perte d’identité et de l’assimilation. « Le peuple de l'île continue de faire face aux conséquences du traité franco-néerlandais signé par la France et les Pays-Bas », a-t-elle ajouté.

« Ces peuples ont enduré une injustice inimaginable, ce qui est une honte pour l'humanité. Le peuple de Saint-Martin est uni, bien que le colonialisme l’ait divisé en deux parties, mais toutes les deux ont un destin similaire. De manière délibérée, il a été calculé pour affaiblir la capacité des habitants des deux parties à surmonter ces défis communs. »

« Les puissances coloniales exploitent les ressources de Saint-Martin à leur profit, sous le prétexte d’aider au développement de l’île. Cependant, il est évident que de profonds monopoles économiques et la dégradation continuent de nuire au peuple de Saint-Martin », a ajouté Pervané Valiyeva.

Rhoda Arrindell, présidente de l'Association One Saint-Martin, a ensuite présenté un exposé sur l’héritage du double colonialisme à Saint-Martin, en évoquant ses effets sociaux, culturels et économiques.

Abbas Abbassov, directeur exécutif du Groupe d’initiative de Bakou, a souligné la mission et les objectifs de son groupe, mettant en avant les projets qu’il avait réalisés et les réalisations qu’il avait obtenues.

« À ce jour, le Groupe d’initiative de Bakou a organisé 22 événements consacrés au colonialisme et trois mémorandums ont été signés à cet égard », a précisé Abbas Abbassov.