MONDE
De nouvelles formes de vie découvertes sous l'Antarctique
Bakou, 10 février (AZERTAC). Des chercheurs russes vont prélever en décembre 2012 les premiers échantillons du mystérieux lac Vostok enfoui sous près de quatre kilomètres de glace dans l'Antarctique, a déclaré ce mercredi le directeur de l'expédition russe, Valeri Loukine. Après deux décennies de forage, une équipe de chercheurs russes a réussi à atteindre dimanche ce lac isolé de la surface depuis des centaines de milliers d'années, a confirmé mercredi le ministère russe des Ressources naturelles.
«En décembre 2012, au cours de la saison d'été en Antarctique, nous allons prélever des échantillons du glacier et les faire analyser», a déclaré Valeri Loukine, cité par l'agence Interfax. «Quand nous aurons effectué les analyses de cette eau, nous dirons ce qu'il en est», a-t-il ajouté en se refusant pour le moment à toute spéculation sur les découvertes à attendre. «Pour moi, le fait d'avoir atteint ce lac est comparable au premier vol dans l'espace», a-t-il ajouté.
Ce lac d'eau pure de 250 kilomètres de long et 50 km de large pourrait contenir des formes de vie inconnues à ce jour. Les travaux de forage ont commencé en 1989 avec pour objectif de faire des recherches sur la paléoclimatologie. C'est seulement par la suite que les chercheurs russes ont découvert qu'il y avait un lac juste en dessous de l'endroit où ils effectuaient les travaux, selon l'Institut russe de recherche scientifique pour l'Arctique et l'Antarctique.
Interrompus au début des années 1990, les opérations ont repris en 1996 avant d'être à nouveau suspendues en 1998, à la suite d'appels de la communauté internationale inquiète d'une possible catastrophe écologique en raison de l'utilisation de technologies peu adaptées à ces travaux délicats. Le forage a repris en 2006. Jusqu'au début des années 2000, une équipe française était impliquée, mais elle s'est arrêtée pour ne pas polluer alors que le comité russe a autorisé les scientifiques de son pays à continuer.
Dès l'annonce lundi selon laquelle les Russes avaient atteint le lac Vostok, des scientifiques français et britannique ont manifesté leur réserve sur l'intérêt de ce forage et se sont inquiétés des risques de pollution.