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6000 tonnes de sel stockées pour les rues de Paris
Bakou, 11 février (AZERTAC). Circulation oblige, le salage de la voierie en période de grand froid est devenu indispensable à la sécurité des usagers. Aujourd'hui, dans la capitale, c'est la Mairie de Paris, et plus précisément le service technique de la propreté de Paris, qui s'en occupe.
Sur les 2400 kilomètres du réseau routier parisien, 6000 sont considérés comme prioritaires et donc concernés par le salage. Le reste du réseau est progressivement salé grâce au roulage, c'est-à-dire à la circulation des véhicules.
Par ailleurs, 20.000 points stratégiques, comme les ponts, les escaliers ou les passages piétons, sont traités par les éboueurs de la Mairie de Paris. En fin de semaine dernière par exemple, 1500 éboueurs ont versé du sel sur ces points stratégiques.
On essaie de saler au bon moment, mais on tente également d'adapter le dosage en fonction de la situation climatique.
Afin de garantir l'approvisionnement en sel, trois usines situées en périphérie de la capitale fabriquent la saumure, ce mélange de sel et d'eau déversé sur les routes. Elles en contiennent jusqu'à 6000 tonnes, ce qui permet d'éviter toute pénurie et de tenir à peu près quinze jours. La quantité de sel déversé peut varier de manière significative d'une année sur l'autre, d'où ces stocks de disponibles.
Si l'impact environnemental et sanitaire du salage est encore mal cerné, le plus surprenant reste peut-être son coût considérable. Rien qu'à Paris, le week-end dernier, 200 tonnes de sel ont été déversées dans les rues. Â 80 euros la tonne, le montant de la facture s'élève déjà à 16.000 euros!
Et encore, sans compter le matériel ni le personnel. Le tout aux frais du contribuable parisien, bien sûr. En France, le coût total annuel du salage tournerait autour de 100 millions d'euros, voire les dépasserait. La facture est, pour le moins… salée.